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L'action humaine est-elle le produit d'une causalité libre ?

Publié le 26/08/2004

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Kant et la volonté libre. Kant, dans le Fondement de la métaphysique des moeurs, admet ce déterminisme d'un monde horizontal, matériel, où de toute évidence rien existe sans raison, où tout est l'effet d'une cause, elle-même déjà effet d'une cause antérieure (etc). Et la plupart du temps nous agissons de manière déterminée. Mais pour l'auteur, il est possible d'échapper à cet ordre causal, de s'extraire de ce champ de force qui me détermine de part en part, pour initier une action libre. Pour cela, il s'agit de faire la distinction entre impératif catégorique et impératif hypothétique. L'impératif hypothétique, c'est le « il faut «: « il faut que je fasse les courses «. Dans ce cas, une chose s'impose que conditionnellement. Si je fais mes courses, c'est pour manger. Ce qui signifie que dans ce cas je fais quelque chose en vue de quelque chose d'autre. Ainsi vais-je donner une pièce à ce sans-abris pour me donner bonne conscience.

« II. Kant, dans le Fondement de la métaphysique des moeurs, admet ce déterminisme d'un monde horizontal, matériel, où de toute évidence rienexiste sans raison, où tout est l'effet d'une cause, elle-même déjà effet d'unecause antérieure (etc).

Et la plupart du temps nous agissons de manièredéterminée.

Mais pour l'auteur, il est possible d'échapper à cet ordre causal,de s'extraire de ce champ de force qui me détermine de part en part, pourinitier une action libre. Pour cela, il s'agit de faire la distinction entre impératif catégorique et impératif hypothétique .

L'impératif hypothétique, c'est le « il faut »: « il faut que je fasse les courses ».

Dans ce cas, une chose s'impose que conditionnellement .

Si je fais mes courses, c'est pour manger.

Ce qui signifie que dans ce cas je fais quelque chose en vue de quelque chose d'autre.

Ainsivais-je donner une pièce à ce sans-abris pour me donner bonne conscience. A contrario , l'impératif catégorique, c'est le « je dois », je dois alors faire quelque chose parce que cela s'impose absolument.

Je fais cette chose dansl'unique but de la faire, elle est une fin en soi,et non un moyen pour obtenir autre chose.

Elle vaut ab-solument ( ab-solo, i-e pour elle-même). Or, pour Kant, ce qui doit absolument être fait, c'est le devoir moral, quelquechose qui s'impose absolument à tout les hommes pris universellement sanstenir compte des conditions extérieures.

Un impératif tel que « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle » renvoie au fait que la volonté ne va être déterminée par rien d'autre que par le devoir moral auquel tout être deraison doit consentir.

C'est en ce sens qu'on parle d' autonomie , i-e le fait de se donner sa propre loi, de n'être déterminé par rien d'autre que soi.

Kant pose donc la possibilité d'instaurer dans le monde une action purement libre,non déterminée en amont.

Le sujet est alors cause pure, il cause quelque chose qui n'est conditionné que par lui-même et son respect de la loi morale.

Et cette loi morale vaut universellement comme n'importe quelle loi de lanature.

En ce sens, l'impératif catégorique fait signe vers un moi capable de s'extraire du réseau causal du monde etde déterminer sa volonté par pure conformité au devoir. "Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne uneloi universelle..." KANT Les plus anciens travaux de KANT portent la marque de son intérêt pour la morale.

Devenu professeur ordinaire demétaphysique et de logique le 31 mars 1770, Kant projette d'achever, au cours de l'hiver, ses recherches sur lamorale.

Cependant, les deux années suivante, il ne réussit qu'à rassembler des matériaux et à esquisser un plan.Absorbé par la mise au point de la « Critique de la raison pure » qui ne sera publiée qu'en 1781, Kant ajourne sonprojet.Ce n'est qu'en avril 1785 que paraît, à Riga, « Fondements de la métaphysique des mœurs ».

C'est le premierouvrage dans lequel Kant traite de manière directe de la morale.

Un exposé plus élaboré, plus philosophique, cadauthentiquement critique, paraîtra en 1788 : la « Critique de la raison pratique ».

La réflexion morale se prolongeradans la « Critique de la faculté de juger » (1790), « La religion dans les limites de la simple raison » (1790, jusqu'à l'« Anthropologie » (1798).Dans « Fondements de la métaphysique des mœurs », Kant cherche à donner à la moralité son véritable fondement.Dans cette perspective, il récuse toutes les doctrines de l'Antiquité qui rattachent la morale au principe dubonheur..

Lié à la satisfaction d'inclinations sensibles (besoins, désirs, passions, tendances), aux possibilitésqu'offrent la nature et la société, le bonheur dépend de conditions qui sont relatives et ne peut donc servir de loiuniverselle ni être le principe déterminant de la morale.

Plus généralement, Kant rejette la prétention de l'empirismemoral qui veut que l'homme ne puisse agir qu'en fonction de principes relatifs à l'expérience, de telle sorte qu'il n'yaurait que des morales relatives, variant suivant les mœurs, les lieux, les époques.

Selon lui, il n'y a de morale quedu devoir.Et comme l'homme, n'ayant pas une volonté sainte, n'agit pas nécessairement par devoir, la loi morale ne peutprendre que l'aspect d'un commandement.

D'où l'impératif absolu & inconditionnel que Kant formule dans la deuxièmesection de son ouvrage : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu'elledevienne loi universelle.

»L'intelligence, la vivacité, le jugement (talents de l'esprit) ; le courage, la décision, la persévérance dans lesdesseins (qualités du tempérament) ; le pouvoir, la richesse, la considération et même la santé (dons de la fortune)– rien de tout cela n'est bon moralement sans réserve.

Toutes ces dispositions permettent, en effet, aussi bien unusage souhaitable qu'un usage critiquable: le courage peut être mis au service du crime.

C'est précisément lavolonté qui en décide, en tant qu'elle est bonne ou mauvaise.

Qu'est-ce qui est bon sans restriction, cad de façoninconditionnelle ?« De tout ce qu‘il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n'est rien quipuisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une BONNE VOLONTE.

» La bonne volonté est bonne, non pas d'abord par ses œuvres ou ses succès, mais déjà en elle-même et pour elle-même : « Ce qui fait que la volonté est telle, ce ne sont pas ses œuvres ou ses succès, ce n'est pas son aptitude àatteindre tel ou tel but proposé, mais seulement à le vouloir ; autrement dit, c'est en soi qu'elle est bonne.

». »

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