Devoir de Philosophie

L'art a-t-il pour fonction d'éloigner le réel?

Publié le 25/03/2005

Extrait du document

Pendant deux siècles les byzantins connurent aussi le vertige iconoclaste. Notre époque fascinée par les images est en même temps celle où, pour les artistes, aucune forme n'arrive à correspondre à la vérité douloureuse à laquelle ils se sentent appelés. Déjà dans la CFJ c'est dans l'analytique du sublime que s'opère le passage de l'ordre de la nature à celui de la liberté. C'est au moment où mon imagination, rabrouée par un excès de grandeur ou de puissance, échoue à « comprendre » qu'elle connaît une exaltation dévastatrice : la négation de l'esthétique (de la sensibilité) est le plus haut moment de l'esthétique.b) « Pas de surface vraiment belle sans une terrifiante profondeur » (Nietzsche). L'art, défi et déni de l'abîme est accès apotropaïque à la vérité.c) C'est ce choc de l'oeuvre d'art qui d'un coup nous arrache à notre monde familier que Heidegger interprète comme le choc insolite du « il y a » (l'ekphanestaton). L'art n'est pas d'abord forme et figure : ce qu'il fait briller ou resplendir, c'est qu'il y a de l'étant présent. Mais comme on le voit, on ne peut parler du beau sans utiliser le lexique du sublime. III - L'illusion esthétiquea) « Le beau ne plaît ni ne déplaît, il arrête », écrivait Alain ; c'est à la modalité plus ou moins brutale de cet arrêt que pourrait se référer la distinction du beau et du sublime.

Liens utiles