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L'art est-il sérieux ?

Publié le 02/04/2005

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C'est la substance de la Nature et de l'Esprit qui malgré le temps et l'espace continue d'exister en soi et pour soi. Le monde est imparfait, chaotique. L'art dégage la vérité des apparences et la dote d'une réalité plus haute crée par l'esprit lui-même. Aussi notre relation habituelle aux choses est de l'ordre du désir. Quand on désire une chose, on ne laisse pas l'objet dans sa liberté. Désirer une chose, c'est supprimer son indépendance, en faire usage et donc la détruire. Mais l'art n'est pas de l'ordre du désir. L'objet existe pour lui-même. La contemplation esthétique ne satisfait que des intérêts spirituels. Pour Hegel, le véritable art donne à penser puisqu'il ouvre le domaine de la spiritualité.

On assimile souvent l’art à un jeu, et on Oppose souvent le jeu au sérieux, cela implique une série d’autres oppositions, telles que : gratuité/utilité, jeu/vie ordinaire, imaginaire/réel, etc. Selon ce point de vue, les activités humaines relèveraient, d’une part, du rêve, de la gratuité, de la noblesse (de l’imagination, etc., de l’autre, de la conscience, de l’utilité, de l’instinct (comme forme de l’animation), de la réalité, etc. L’art serait plus du côté de l’imaginaire, de l’inutile, du futile que des réalités de la vie. En cela, il est difficile de qualifier de sérieux l’art puisqu’il refuserait d’entrer dans les catégories de réalité et du quotidien. Poser la question de savoir si l’art est sérieux, revient à se demander dans quel mesure a part avec le versant opposé au rêve.

« toutes les valeurs, est la réalité qui est au-delà de toutes les vérités.

En ce sens, Hegel dira son Esthétique que l'apparence est essentielle à l'essence.

Il n'y aurait pas de vérité s'iln'apparaissait pas pour elle-même et pour autrui.

On a tendance a opposer leMonde Extérieur, matériel, jugé véritable et le Monde Intérieur et sensible del'art d'illusoire.

Justement, il faut voir au-delà de la réalité pour trouver lavérité.

Ce qui est réel est pour soi et en soi.

C'est la substance de la Natureet de l'Esprit qui malgré le temps et l'espace continue d'exister en soi et poursoi.

Le monde est imparfait, chaotique.

L'art dégage la vérité des apparences et la dote d'une réalité plus haute crée par l'esprit lui-même. Aussi notre relation habituelle aux choses est de l'ordre du désir.

Quand on désire unechose, on ne laisse pas l'objet dans sa liberté.

Désirer une chose, c'estsupprimer son indépendance, en faire usage et donc la détruire.

Mais l'artn'est pas de l'ordre du désir.

L'objet existe pour lui-même.

La contemplationesthétique ne satisfait que des intérêts spirituels.

Pour Hegel, le véritable art donne à penser puisqu'il ouvre le domaine de la spiritualité.

Il n'est pas àconfondre avec le simple plaisir des sens qui ne vise qu'à la satisfaction dudésir. Hegel rompt avec Kant, pour qui la beauté naturelle tient une large part.

Lacontemplation de la belle nature accordemystérieusement l'imagination et l'entendement.

Hegel rejette la beauténaturelle, car la beauté artistique étant un produit de l'esprit lui estnécessairement supérieure.

C'est pour nous et non en soi et pour soi qu'un être naturel peut être beau.

L'imitation de la nature n'est donc pas de l'art, tout au plus un exercice d'habileté, parlequel on imite le Créateur.

Il y a plus de plaisir à fabriquer des outils ou des machines qu'à peindre un coucher desoleil.

La valeur de l'art est tout autre : c'est l'esprit à l'oeuvre, qui s'arrache de la nature en la niant.

Au moyen del'art, l'homme se sépare de la nature et se pose comme distinct.

L'art peut donc faire l'objet d'une science, penseHegel, il suffit d'en montrer la nécessité rationnelle dans l'histoire de l'humanité.

L'oeuvre d'art ne décrit pas uneréalité donnée, elle n'est pas faite pour notre plaisir, mais l'art est en son essence une intériorité qui cherche às'exprimer, à se manifester ; c'est un contenu qui cherche une forme, un sens qui veut se rendre matériel.

On nepeut le condamner pour son apparence, car il faut bien à la vérité une manière de se montrer.

L'art étanthistoriquement la première incarnation de l'esprit, il se confond d'abord à la religion : la religion grecque est l'art greclui-même.

Ce sont Homère et Hésiode qui ont inventé les dieux grecs.

Cet âge d'or de l'art, que Hegel définit comme"classique", sera dépassé par l'art romantique avec l'apparition du christianisme.

La religion chrétienne estessentiellement anthropomorphique : le divin est le Christ, soit une pure individualité charnelle, qui a souffert et quiest morte en croix.

Seul l'art peut ici donner une représentation charnelle de ce divin, dont le passage historique aété fugitif, et si l'art est mort dans notre société moderne, c'est probablement pour la raison que la spiritualitéchrétienne ne suffit plus tout à fait aux besoins de l'esprit. Le beau est une idée, soit l'unité d'un concept et de la réalité.

Le concept est l'âme tandis que la réalité en estl'enveloppe charnelle.

Le beau est donc la manifestation sensible de cette unité ; il exprime une réconciliation.

Il estnaturel qu'il échappe à l'entendement qui sépare et qui divise, de même qu'à la volonté qui cherche à soumettrel'objet à ses propres intérêts.

Tout ce qui est libre, indépendant, infini, conforme à la seule nécessité de sonconcept, peut être dit beau.

De plus, un bel objet est vrai, puisqu'il est conforme à son être.

Cela implique qu'aucunorganisme vivant ne pourra être beau, parce que soumis au besoin, il n'a pas de véritable liberté.

Seule la beautéartistique peut être accomplie : elle représente l'idéal.

L'idéal est soustrait de la vie quotidienne imparfaite etinauthentique.

Il incarne l'universel dans l'individualité absolument libre et sereine : le symbole en est l'individualitéapollinienne, perfection d'harmonie et de forme, sérénité conquise sur la douleur.

En un sens, cette beauté idéaleest hors du temps et de l'histoire, symbole de l'éternité.

Si cet idéal de beauté est désormais révolu, alors qu'ilculminait dans l'art grec, c'est que l'organisation sociale et la production économique sont devenues prévalentes,soudant les individus dans des rapports de besoin, d'échange et de travail complexes et étroits.

L'Idéal ne peut pluss'incarner dans l'art, il s'est incarné dans l'État et la politique à la fin du xixe siècle et au cours du xxe siècle.

Onpeut toutefois remarquer qu'à notre époque présente, ces deux formations ne semblent plus animées par lesaspirations spirituelles les plus hautes des individus et de la collectivité.

Nous vivons dans l'ère du nihilisme queNietzsche avait diagnostiquée à la fin du xixe siècle. Conclusion.

En somme, l'art serait un jeu mais un jeu sérieux.

On ne pourrait réduire l'art à un simple jeu ou divertissement quin'exprimerait rien.

La fantaisie, le jeu serait bien plutôt un médium pour exprimer des idées, des pensées politiques,une certaine spiritualité.

L'art réussirait l'impossible réunion de l'art et du sérieux dans l'absolu au-delà de lamédiocrité quotidienne.. »

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