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La cohérence est-elle la norme de la vérité ?

Publié le 10/03/2004

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C'est d'abord le principe d'identité qui est à tel point fondamental et nécessaire (sans lui aucune pensée ne serait possible) que son énoncé déconcerte toujours un peu (tant il paraît aller de soi) : « Ce qui est, est ; A est A «. Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les propriétés des triangles, il va de soi qu'il prend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini. Le sens de ce concept reste identique dans tous les moments du raisonnement. Sans cela notre pensée serait tout à fait incohérente. On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est « ou encore « A est A «. Ce principe fondamental exprime simplement le besoin qu'a la pensée d'être en accord avec elle-même. Il nous oblige à ne pas changer la définition des concepts en cours de raisonnement. b)     Le principe de non-contradiction. Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas « ou encore « A n'est pas non A «. Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un même sujet en même temps et sous le même rapport.

La contradiction est l'ennemie de la vérité. De même, toute vérité scientifique doit se soumettre aux règles de la logique formelle.

MAIS...

Le critère de cohérence ne s'applique pas à tout ce qui constitue l'ensemble de la réalité humaine. Il n'est pas la norme de la vérité en général, mais seulement de celle qui se rapporte à la raison logique.

« Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un même sujet en même temps et sous le même rapport. » Par exemple, o ne peut pas dire à la fois d'une plante qu'elle est verte et qu'elle n'est pas verte. Le principe de Contradiction n'est que la forme négative du principe d'identité.

Aristote l'énonce ainsi : « Il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas au même sujet sous le mêmerapport. »Par exemple, le cheval d'Henry IV ne peut pas être à la fois blanc et non blanc.

Le principe.

Ou bien il pleut, en ce moment, ou il ne pleut pas.

Le principe du tiers exclu élimine une troisième éventualité. c) Le principe du tiers exclu. Il découle du principe de non-contradiction.

On le formule ainsi : « De deux propositions contradictoires, si l'une est vraie, l'autre est nécessairement fausse et réciproquement » ou encore « Entre A et non A, il n'y a pas de milieu ».

Autrement dit, deux solutions sont possibles à l'exclusion d'une troisième.

Par exemple, une plante est verts ou elles ne l'est pas. En mathématiques, le raisonnement par l'absurde établit la vérité d'une proposition en démontrant que laproposition contradictoire est fausse en raison des conséquences contradictoires qu'elle entraîne. On le voit, les principes logiques assurent la cohérence interne de tout discours. La cohérence est la norme de la vérité scientifiqueUne démonstration mathématique ne sera jamais tenue pour vraie si elle n'est pas cohérente.

Dans le domainedes sciences expérimentales, le critère de cohérence est double: a) La théorie doit elle-même êtrelogiquement cohérente, b) Il faut qu'il y ait cohérence entre ce qu'elle prédit et l'expérience qui a pour but dela valider.

Dans les sciences physiques, les théories cherchent à expliquer, de la manière la plus unifiée etavec la plus grande précision possible dans le langage mathématique, l'univers.

ainsi, par exemple, la théoriede Newton réalise l'unification des lois planétaires de Kepler et de la loi de la chute des corps de Galilée,expliquant le trajet elliptique des planètes autour du Soleil comme une chute indéfiniment retardée.

Cettethéorie rend compte de phénomènes divers comme la variation de la pesanteur selon la latitude ou encore lemouvement des marées.

Au pouvoir explicatif et à la formalisation mathématique de ces théories s'ajoute enprincipe leur capacité de prédiction.

Ainsi, par exemple, connaissant la position et la vitesse d'un mobile à uninstant donné, il est possible dans la mécanique newtonienne de calculer sa vitesse et sa position à un autreinstant.

S'il y a incohérence, la théorie est invalidée.

[Un raisonnement qui part de fausses prémisses peut être parfaitement cohérent.

Ce n'est pas pour autant qu'il sera vrai.

Par ailleurs, la réalité humaine est irréductible aux règles de la pure logique.] La validité n'est pas la véritéLe raisonnement suivant: «Tous les animaux qui vivent dans la mers sont des poissons or, le crabe vit dans lamer, donc le crabe est un poisson» est parfaitement valide formellement.

C'est-à-dire qu'il est logiquementcohérent.

Mais il est faux réellement car les crabes ne sont pas des poissons mais des crustacés.

Ma prémisseou majeure consiste à affirmer que tous les animaux qui vivent dans la mer sont des poissons.

Or, cetteaffirmation ne correspond pas à la vérité.

Les dauphins, eux aussi vivent dans la mer mais sont desmammifères. Les sentiments peuvent être vraies et n'être pourtant pas cohérentesFreud a bien mis en évidence ce qu'il appelle 1'«ambivalence de la pulsion».

On peut tout à la fois aimer ethaïr.

Cette ambivalence est visible dans les sentiments que l'enfant nourrit à l'égard de son père ou le croyantà l'égard de Dieu. « Représentons-nous la vie psychique du petit enfant.

[...] La libido suit la voie des besoins narcissiques ets'attache aux objets qui assurent leur satisfaction.

Ainsi la mère, qui satisfait la faim, devient le premier objetd'amour et certes de plus la première protection contre tous les dangers indéterminés qui menacent l'enfantdans le monde extérieur ; elle devient, peut-on dire, la première protection contre l'angoisse.La mère est bientôt remplacée dans ce rôle par le père plus fort, et ce rôle reste dévolu au père durant toutle cours de l'enfance.

Cependant la relation au père est affectée d'une ambivalence particulière.

Le père constituait lui-même un danger, peut-être en vertu de la relation primitive à la mère.

Aussiinspire-t-il autant de crainte que de nostalgie et d'admiration.

Les signes de cette ambivalence. »

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