Devoir de Philosophie

Devoirs du droit et  devoirs de vertu ?

Publié le 15/02/2004

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droit
L'époque moderne semble beaucoup plus sensible à la notion de « droit » qu'à celle de « devoir » au point même qu'on assimile parfois le droit à ce qu'on est en droit de revendiquer. Il est vrai que la Révolution française a reconnu à l'homme des droits fondamentaux et inaliénables et que ces droits ont été réaffirmés par l'ONU (« Déclaration universelle des droits de l'homme » du 10 décembre 1948), après qu'ils eurent été si gravement violés au cours de la seconde guerre mondiale. Notons aussi que la « Déclaration des droits » de 1793 inscrivit, en ses articles 33 & 35, le droit d'opposition du peuple comme « le plus sacré des droits ». Certes, chacun a des droits naturels et inaliénables, chacun a aussi des droits positifs reconnus par les lois de son pays ; mais chacun a aussi des devoirs, et envers tous. Comte considère même que l'idée que l'homme a des droits est absurde et immorale et que les justes garanties individuelles ne peuvent que résulter de l'accomplissement par chacun de ses devoirs.Si tout droit s'accompagne de devoirs, il ne suffit pas pour autant de les accomplir pour être en accord avec sa conscience. D'abord parce que, parmi les devoirs envers autrui, on ne trouve pas que des devoirs juridiques mais aussi des devoirs de vertu comme ceux de la bienveillance, de pitié, de reconnaissance. Seuls les devoirs dont le non-respect rend impossible la coexistence du libre arbitre de chacun avec celui de tout autre, font partie des devoirs du droit. Ensuite, parce que le droit contraint : il sanctionne tout manquement au respect d'une règle. Mais jamais le droit n'oblige.

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