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Doit-on respecter la nature?

Publié le 26/02/2005

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La question se pose à propos de la grave crise écologique qui résulte de deux siècles d'industrialisation sauvage et dont les principales manifestations sont : - l'épuisement des ressources naturelles ; - la pollution des éléments naturels ; - l'appauvrissement de la flore et de la faune ; - la destruction d'écosystèmes partiels ou globaux. L'aggravation continuelle de cette crise fait courir des risques majeurs à l'humanité ; à la limite, c'est sa survie et celle de toute la biosphère qui sont en jeu.   OUI Les mouvements écologistes répondent positivement à la question précédente. Ils mettent en accusation notre mode de développement économique (le productivisme), ses moyens et conditions (les sciences et les techniques), et le mode de vie qui l'accompagne (privilégiant la possession des biens matériels sur la convivialité des rapports sociaux). Insistant sur l'appartenance de l'homme à la nature et sur sa dépendance à son égard, ils proposent une vaste réorientation de la production industrielle (d'autres manières de produire et de consommer) pour respecter les contraintes propres aux équilibres écologiques. Leur projet général est d'« habiter raisonnablement la nature » sans en bouleverser l'ordre de manière catastrophique. NON Exiger de respecter l'ordre naturel relève d'une double erreur. - Cela présuppose l'existence d'un ordre naturel jugé immuable et intangible. Or, un tel ordre n'existe pas : la nature telle que nous la connaissons résulte d'une longue série de transformations auxquelles ont contribué des millénaires de travail humain. - Cela conduit à attribuer à l'industrialisation des effets ravageurs qui sont bien plutôt ceux de certains rapports sociaux : tant que le développement des forces productives aura pour but principal l'enrichissement et/ou la puissance d'une minorité et non pas de satisfaire des besoins sociaux, ce développement prendra inévitablement des formes destructrices.

« 1.

Interrogez-vous d'abord sur le sens du concept « nature ».

Il s'agit ici de l'univers dans lequel nous vivons, de cequ'on appelle aussi l'environnement. 2.

Respecter : ordinairement, on utilise ce mot pour une personne et on l'associe à une valeur morale. I.

PROBLÉMATIQUE Doit-on ou même peut-on considérer la nature comme on considère une personne? Lui attribuer les mêmes qualitéset se conduire vis-à-vis de la nature comme vis-à-vis d'un être humain? II.

DÉVELOPPEMENT 1.

Nous sommes une partie de ce « Grand Vivant » qu'est la nature• Analogie macrocosme et microcosme Pour les Stoïciens, la nature c'est l'ordre, la perfection.

Le bonheur consisteà « vivre conformément à la nature », synonyme de raison, de destin, providence.

L'homme s'y intègre sanschercher à la changer, encore moins à la violer.• La nature est alors diviniséeLe rôle de l'homme est de la contempler et de comprendre la nécessité des lois de la nature.

Ainsi, il atteindra lasagesse.

La pensée antique respecte profondément la nature.• La respecter c'est respecter la part divine de l'homme, partie de la nature. 2.

L'homme transcende la nature C'est avec le monothéisme que naît la conception de l'homme supérieur à lanature.

Cette nature a été créée par Dieu pour l'homme qui peut en devenir le «maître et possesseur » (Descartes).On ne respecte plus la nature mais on l'exploite.17e : naissance des sciences expérimentales, éclosion de la technique industrielle. 3.

Seul l'homme est digne de respect « Le respect s'applique toujours etuniquement aux personnes, jamais aux choses » dira Kant, qui distingue lesêtres doués de raison (les hommes), et les autres non doués de raison (leschoses), dont la nature.

L'homme est ainsi toujours une fin et jamais unmoyen.

Par contre, les choses sont un moyen au service de l'homme. La personne est ce qui se distingue de la chose, comme la fin se distinguedes moyens.

Tout être dont l'existence ne dépend pas de la libre volonté,mais de la nature, n'a qu'une valeur relative, c'est-à-dire en rapport avecautre chose que lui-même.

Les êtres naturels sont des choses.

Les êtresraisonnables, c'est-à-dire capables d'agissements libres, sont des personnes,c'est-à-dire des fins en soi.

Ils ne peuvent servir simplement comme moyens,et par suite limitent notre libre activité, puisqu'ils sont l'objet d'uninconditionnel respect.

La personne est une fin objective, dont l'existencemême est une fin en soi, qui ne peut être remplacée par aucune autre.

Étantfin en soi, on lui doit un absolu respect.

La personne humaine est la seulevaleur absolue existante, il n'y en a pas d'autres sur le plan pratique.L'impératif catégorique pour toute volonté humaine repose donc sur leprincipe que : "La nature raisonnable existe comme fin en soi." C'est ainsi quenous devons nous représenter notre propreexistence ainsi que celle d'autrui, et ce principe doit sous-tendre toutes nosactions.

La moralité, soit l'usage de la raison dans le domaine pratique, repose par conséquent sur la maxime suivante : "Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personneque dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme unmoyen." III.

CONCLUSION Il n'est plus aujourd'hui question de diviniser la nature mais de la sauver.

L'homme a compris que cette nature qu'ilexploite le fait vivre et que, s'il l'abîme trop, il sera lui-même abîmé.

Couper ou brûler trop de forêts agit sur le climatet sur l'oxygène, donc sur l'homme.

L'homme doit désormais penser à la survie de l'humanité et pour cela doitobligatoirement y associer la vie de la nature.PROTÉGER LA NATURE = PROTÉGER L'HUMANITÉ. »

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