Devoir de Philosophie

Être libre, est-ce faire tout ce qui nous plaît ?

Publié le 02/02/2004

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Exemple : le déterminisme des lois de la physique nous permet de prévoir la trajectoire de la balle. Conception philosophique d'après laquelle, certaines conditions étant réunies, les phénomènes qui se produiront sont à la fois inévitables et prévisibles. Selon cette doctrine, la nécessité est la loi qui gouverne l'univers. De plus, cette liberté déchaînée tombe dans son contraire : l'homme ne choisit ni ne maîtrise son existence, il sert son plaisir, il est prisonnier de ses désirs. Il semble alors déterminé de part en part, comparable à une pierre en chute libre, abandonné à son propre déterminisme, incapable d'exercer sa propre volonté. Le plaisir et l'absence de règles ne sont donc pas la liberté ! La liberté et la raison Être libre n'est pas se laisser aller à tous les plaisirs, mais être pleinement l'auteur de ses actes : c'est se déterminer soi-même. Pour Kant, si je poursuis mes penchants sensibles, je ne suis pas libre, mais déterminé affectivement : j'obéis à mes sens, à mon corps, à mes désirs. C'est que la liberté met en oeuvre la raison, et non les satisfactions sensibles. La liberté et le devoir Or, que commande la raison ? Elle commande d'accomplir son devoir, qui est obéissance à la loi morale.

« l'exemple de quelqu'un à qui un prince autoritaire demande de porter un faux témoignage contre un honnête homme.Cet homme acceptera probablement de mentir, mais « il tiendrait comme possible de vaincre son amour pour la vie,si grand qu'il puisse être.

[...] Il juge qu'il peut faire une chose, parce qu'il a conscience qu'il doit la faire.

» Il senten lui un commandement moral, qui lui indique ce qu'il doit faire (ne pas mentir), et lui réclame de sacrifier sonintérêt (rester en vie) au profit de la moralité (l'obéissance à la raison).

L'homme est alors libre car, parl'accomplissement de son devoir, il se dégage de tout déterminisme affectif et il conquiert sa liberté. La liberté, c'est la moralité La loi morale a la forme d'un « impératif catégorique » : « Agis de telle sorteque la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps commeprincipe d'une législation universelle.

» Une action n'est morale et libre que sila règle (ou maxime) qui l'engendre est universalisable sans contradiction : sitous les hommes adoptent le même comportement que moi sans que celaimplique une contradiction, alors ce comportement est moral.

Mais laconformité à cet impératif catégorique ne suffit pas encore à assurer de lamoralité des actes.

Je peux très bien, extérieurement, être conforme à la loimorale sans pour autant être moral (je peux tenir une promesse par purintérêt, par souci de ma réputation, et non par moralité).

Aussi, je ne seraimoral qu'en agissant par devoir, hors de toute motivation sensible et de toutintérêt.

Seule l'intention permet de départager l'action morale de celle qui nel'est pas : seule l'action accomplie par pur devoir (dans le seul souci du bienmoral) pourra être dite morale.

La liberté est donc autonomie , c'est-à-dire obéissance à la loi que la raison prescrit.

La liberté, c'est donc la moralité : «Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont parconséquent une seule et même chose.

» Le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit la faculté de sedéterminer soi-même de par une législation rationnelle.

L'homme est lié à sondevoir par une loi qui ne lui est pas extérieure.

Aucun intérêt ne vient leforcer à faire son devoir, aucune force étrangère à sa propre volonté ne vientle contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre mais hétéronome, c'est-à-dire sous ladépendance d'une loi qui ne procède pas de lui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de la volonté.

Êtrelibre et moral, c'est agir conformément à sa propre volonté législatrice universelle.Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principe suprême du devoir est inconditionné et absolu.

Lavolonté n'y est pas intéressée, et elle n'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'ily a désobéissance.

Dans l'accomplissement du devoir, la volonté est fondée sur un principe d'autonomie :"L'autonomie de la volonté est cette propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toutepropriété des objets du vouloir).

Le principe de l'autonomie est donc : de choisir de telle sorte que les maximes denotre choix soient comprises en même temps comme lois universelles dans ce même acte de vouloir.". »

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