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Être moral, est-ce contrarier ou suivre sa nature ?

Publié le 16/03/2004

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Cette raison morale ne surgit que dans le conflit qui existe en l'homme et qui constitue sa double dimension : la passion et la raison. C'est seulement lorsqu'il a réussi à surmonter volontairement ses passions que l'homme devient un être moral.- « La plupart des vices [...] animaux « : la vocation de l'homme est de s'élever vers la moralité, de passer du vice à la vertu. La fin du texte est en ce sens significative : si les vices sont inhérents à la nature humaine, ils naissent davantage de la culture que de la nature. Mais c'est pourtant hors de cet état de nature que l'homme peut achever sa vocation d'homme : la liberté et la moralité. Question 2a. La nature obéit à des déterminismes physiques. La moralité ne surgit qu'avec la prise de conscience de la valeur de la loi, du devoir. C'est pourquoi la moralité n'est ni de l'ordre de la nature ni de l'ordre de la culture : elle est un caractère de la raison perfectible.

La morale est contre nature parce qu'elle entrave la libre satisfaction des passions et empêche les hommes de vivre heureux. Suivre sa nature conduirait les hommes au chaos et à la violence.

MAIS...

Si l'homme est bon, il est absurde et dangereux qu'il ne suive pas sa nature. La morale devra, dans ce cas, éduquer et seulement canaliser les instincts naturels.

« les faibles - et pour eux - en vue de se protéger des débordements de force des plus puissants.

C'est du point devue des faibles que la loi décrète ce qui est digne d'éloge ou au contraire blâmable.

La notion d'égalité dans lajustice obéit au même principe : la même loi pour tous, en établissant une égalité par le bas.

Quiconque n'agit pascomme le fait et le veut la multitude est puni par la loi.

Au contraire, la nature montre qu'il est juste que le supérieurl'emporte sur l'inférieur, et le plus capable sur le moins capable.

La nature est le siège d'une lutte de forces, où laplus puissante est destinée à l'emporter et à dominer.

Les bâtisseurs d'Empires n'ont pas autrement agi, en pillant,massacrant, pour s'approprier et dominer.

La soumission à la justice égalitaire est donc le fait des faibles, quicraignent les puissants et sont incapables de dominer. - Nietzsche en conclut que la morale que nous connaissons n'est qu'unefausse morale, une morale des « faibles », qui parce que la nature les adésavantagés, ont créé une morale qui contrarie la nature des forts.

PourNietzsche, dans la vraie morale, le bon est associé au fort, au puissant, audominateur.

Est bon ce qui est vaillant, et qui fait montre de sa force enopprimant les faibles.

L'esprit moral est conquérant, et toutes les valeurscomme la tolérance, le respect, la charité, ne sont que des artifices pourprotéger les faibles, et n'ont rien de naturel.

Cette « morale renversée » àlaquelle se réfère notre société exerce donc une contrainte contre la naturehumaine, elle est même contre-nature. 3ème partie : Être moral, c'est concilier nature et contrainte. - L'homme, pour devenir un être moral, doit donc « exercer une contrainte surlui-même », sur sa nature et, en même temps, suivre sa nature qui lui permetde s'améliorer.

L'éducation est alors identifiée à la socialisation.

C'est pourquoile verbe suivre, contrairement à la définition donnée au début, n'est passynonyme de passivité, mais signifie chercher ce qu'est sa nature humaine, sapropre nature.

La morale implique la liberté, attestée justement par l'existencede lois dérivées de la raison pratique : ce pouvoir de légiférer est un pouvoirde porter des jugements de valeur.

Être moral, c'est donc se plier librement àce que nous jugeons bon, c'est obéir à des injonctions morales (ne pas tuer, ne pas voler, par exemple) et conformer son action à des principes moraux (ne pas utiliser son prochain comme unmoyen, mais toujours comme une fin, par exemple) parce que nous savons que c'est en se soumettant au devoirmoral que nous satisferons notre nature humaine. - Pour Kant, si l'action morale doit être accomplie par devoir, donc semble contraignante, en réalité l'homme moralobéit à sa propre volonté législatrice, une volonté bonne qui lui est naturelle.

Le devoir moral apparaît donc comme« nécessaire » à l'homme, et il n'est donc pas une contrainte mais une donnée humaine.

Kant explique dans laFondation de la métaphysique des mœurs que le sens commun a par lui-même la connaissance de ce qu'il faut faire et de ce qu'il ne faut pas faire ; n'importe qui est capable de se demander quelles conséquences s'ensuivraient sitous agissaient comme lui, par exemple mentaient.

La morale n'est donc pas une science, un artifice créé parl'homme, mais est naturelle à l'homme.

Être moral, c'est donc en définitive « se contraindre à suivre sa nature », carc'est être soumis aux lois de la raison, que lui a données la nature. On pose la question de savoir si l'homme est par nature moralementbon ou mauvais.

Il n'est ni l'un ni l'autre, car l'homme par nature n'estpas du tout un être moral ; il ne devient un être moral que lorsque saraison s'élève jusqu'aux concepts du devoir et de la loi.

On peutcependant dire qu'il contient en lui-même à l'origine des impulsionsmenant à tous les vices, car il possède des penchants et des instinctsqui le poussent d'un côté, bien que la raison le pousse du côté opposé.Il ne peut donc devenir moralement bon que par la vertu, c'est-à-direen exerçant une contrainte sur lui-même, bien qu'il puisse êtreinnocent s'il est sans passion.

La plupart des vices naissent de ce quel'état de culture fait violence à la nature et cependant notre destinationen tant qu'homme est de sortir du pur état de nature où nous nesommes que des animaux.

KANT La question soulevée dans ce texte est une question classique : l'homme est-il originairement bon ou mauvais ?Kant semble ne pas y répondre : « On pose la question de savoir si l'hommeest par nature moralement bon ou mauvais.

Il n'est ni l'un ni l'autre ».

Mais enfait, il veut montrer que le problème est mal posé et qu'il faut l'expliquerdifféremment :— En effet, la moralité n'est pas déterminée par la nature mais par la raisonqui oblige.

Kant oppose la nature et la liberté.

Certes, l'homme — la nature humaine — appartient à la nature, mais ilrelève aussi de la « sphère de la liberté », sur laquelle — et sur elle seule — est fondée la morale.

La nature n'estdonc ni bonne ni mauvaise ; elle est amorale.. »

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