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Le hasard n'est-il qu'une impression subjective ?

Publié le 27/08/2004

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  • HASARD (arabe az-zahr, jeu de dés)

Phi. Le hasard se définit d'une part comme ce qui est imprévisible, comme un effet ne pouvant être expliqué par un enchaînement rigoureux et compréhensible de causes, et d'autre part comme ce qui arrive sans intention de se produire, comme la cause d'événements non visés. Le meilleur exemple de hasard, en tant qu'effet imprévisible, est celui de la loterie; l'exemple le plus fameux de hasard comme cause non intentionnelle est celui du « nez de Cléopâtre « qui change le cours de l'Histoire. On conclura avec  Bergson que le hasard est « le mécanisme « se comportant comme s'il avait une intention «.

Epist. Cournot définit le hasard d'un événement par la rencontre fortuite ou l'intersection de deux séries de causes indépendantes (que la foudre s'abatte sur moi est l'effet de deux séries causales autonomes : ce qui cause la chute de la foudre n'est pas cause de ma présence à l'endroit où elle s'abat). Confondre hasard et destin consiste alors à croire que tout se tient, supposer l'universelle interdépendance des séries causales. Math. L'expression « lois du hasard « fait référence aux lois du calcul des probabilités.

  • SUBJECTIF (lat. subjectivus, qui se rapporte au sujet)

Gén. Relatif à l'esprit qui connaît. Par opposition à objectif, qui existe indépendamment de l'esprit. Admettre ainsi la relativité de la connaissance n'implique pas nécessairement le relativisme. Subjectif ne désigne pas forcément en philosophie ce qui se rapporte à tel individu particulier, mais le plus souvent ce qui se rapporte au sujet (non pas tel ou tel mais tout sujet) en tant qu'il connaît. N'est donc pas toujours syn. de personnel ou individuel comme dans la langue courante.

Crit. Chez Kant, qui se rapporte au sujet transcendantal et non au sujet empirique (tel individu particulier qu'on rencontre dans l'Expérience ), c.-à-d. à l'entendement humain et à la sensibilité. Mor. Ce qui est valable pour le sujet en tant qu'il a des intérêts particuliers et non pour tout être raisonnable : pour Kant, les principes de mon action sont subjectifs, c.-à-d. constituent des maximes « quand ce qu'ils stipulent n'est considéré par le sujet comme valable que pour sa propre volonté; objectifs, quand cette stipulation est reconnue pour valable par la volonté de tout être raisonnable «.

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