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HEGEL: la vie ordinaire

Publié le 24/04/2005

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hegel
Le contenu peut être tout à fait indifférent et ne présenter pour nous, dans la vie ordinaire, en dehors de sa représentation artistique, qu'un intérêt momentané : c'est ainsi, par exemple, que la peinture hollandaise a su recréer les apparences fugitives de la nature et en tirer mille et mille effets. Velours, éclats de métaux, lumière, chevaux, soldats, vieilles femmes, paysans répandant autour d'eux la fumée de leurs pipes, le vin brillant dans des verres transparents, gars en vestes sales jouant aux cartes, tous ces sujets et des centaines d'autres qui, dans la vie courante, nous intéressent à peine, car nous-mêmes, lorsque nous jouons aux cartes ou lorsque nous buvons ou bavardons de choses et d'autres, y trouvons des intérêts tout à fait différents, défilent devant nos yeux lorsque nous regardons ces tableaux : mais ce qui nous attire dans ces contenus, quand ils sont représentés par l'art, c'est justement cette apparence et cette manifestation des objets, en tant qu'oeuvres de l'esprit qui fait subir au monde matériel, extérieur et sensible, une transformation en profondeur. [... ] Grâce à cette idéalité, l'art imprime une valeur à des objets insignifiants en soi et que, malgré leur insignifiance, il fixe pour lui, en en faisant son but et en attirant notre attention sur des choses qui, sans lui, nous échappaient complètement. HEGEL
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« humaine dans son effort de réappropriation du réel.

La poésie contemporaine qui, à la suite de Rimbaud et dusurréalisme, a voulu faire émerger le poétique du quotidien, n'oppose pas – ou plus – le domaine du rêve esthétiqueet celui de la vie ordinaire.

Toute chose, ressaisie dans l'univers poétique, recouvre une charge poétique et unepuissance d'incitation au rêve.

Éluard, Garcia Lorca et bien d'autres poètes, attestent cette volonté de ne plusséparer le poétique et le quotidien, d'ouvrir la vie sur le rêve et l'imaginaire sur le réel – voire de donner à l'artinstallé ainsi dans le quotidien une fonction critique grâce à laquelle le Monde ne se réduit plus tout à fait à ce qu'ilest, et l'objet le plus « insignifiant » acquiert une valeur authentique.

L'art, à la limite, restaure le vital dans laquotidienneté, et arrache toute chose à l'inerte. 4.

Un certain nombre de malentendus accompagnent habituellement la notion d'art « réaliste ».

S'agit-il de désignerainsi tout art qui se propose de reproduire la réalité le plus fidèlement possible ? Une telle entreprise, outre le faitqu'elle requiert un savoir-faire approprié (dont l'illustration extrême est la représentation de la profondeur spatiale entrompe-l'oeil à la fin de la Renaissance), correspondrait plutôt à ce qu'on appelle souvent l'« art figuratif », aveclequel l'« art abstrait » (qui déconstruit les formes pour en créer de nouvelles ou tout simplement s'affranchir detoute sujétion au visible) semble avoir rompu.

Le réalisme en art correspond à une attitude qui s'est systématisée auxixe et au xx' siècle, et qui consiste non à valoriser indistinctement tous les éléments réels, mais à sélectionner lesplus significatifs, les plus « représentatifs », pour leur donner une place de choix dans l'oeuvre.

Le grossissementdes traits, la minutie de la reproduction, l'exagération des impressions, relèvent alors d'une volonté de sensibiliser,voire de mobiliser, le spectateur.

D'ailleurs, le réalisme a souvent été associé à une attitude « militante » (cf lesromans de Zola, les films d'Eisenstein ou certaines peintures du « réalisme socialiste »).Le texte de Hegel semble argumenter en faveur d'un art « réaliste » dans la mesure où il valide toute pratiqueartistique susceptible de réinvestir les éléments matériels, les situations représentées les plus banales, d'unesignification spirituelle, d'une puissance de symbolisation et d'éveil efficace.

Mais on sait par ailleurs qu'une tellecaractéristique n'appartient pas au seul art « réaliste », et que bien d'autres conceptions de l'art l'intègrent ellesaussi (cf le symbolisme, le surréalisme, etc.). HEGEL (Friedrich-Georg-Wilhelm).

Né à Stuttgart en 1770, mort à Berlin en 1831. Il fit des études de théologie et de philosophie à Tübingen, où il eut pour condisciples Hölderlin et Schelling.

Il futprécepteur à Berne de 1793 à 1796, puis à Francfort de 1797 à 1800.

En 1801, il devient privat-dozent à l'Universitéd'Iéna puis, les événements militaires interrompirent son enseigne- ment, et il rédigea une gazette de province.

En1808, il fut nommé proviseur et professeur de philosophie au lycée classique de Nuremberg.

De 1816 à 1818, ilenseigna la philosophie à l'Université de Heidelberg ; enfin.

à Berlin, de 1818 à sa mort.

due à une épidémie decholéra.

Peu de philosophes ont eu une influence aussi considérable que celle qu'exerça Hegel.

Peu aussi furent plussystématiques dans l'expression de leur pensée.

L'idéalisme hégélien part d'une conception de la totalité.

Le Toutest l'unité des opposés, la non-contradiction.

Mais la réalité est contradictoire, parce qu'elle est vivante, et viceversa.

L'étude du développement des notions universelles qui déterminent la pensée, constitue la logique.

Réel etrationnel (la réalité est raisonnable et le raisonnable est réel), être et pensée, se concilient dans l'idée, principeunique et universel.

L'idée, c'est l'unité de l'existence et du concept.

« Nous réserverons l'expression Idée auconcept objectif ou réel, et nous la distinguerons du concept lui-même, et plus encore de la simple représentation.» Le développement de l'Idée détermine l'être.

La science étudie ce développement la logique en précise les lois, quisont la contradiction et la conciliation des contraires.

Le mouvement de l'idée, qui se traduit par la marche de lapensée, procède par trois étapes successives : la thèse, l'antithèse qui est sa proposition con- traire, et lasynthèse, qui concilie les deux, les dépasse.« La synthèse, qui concilie les opposés, ne les nie pas.» Ce mouvementde la pensée est la dialectique.

Le développement dialectique de l'idée engendre la Nature (qui est le développe-ment du monde réel extérieur à l'idée) et l'Esprit ; il explique l'ordre et la suite nécessaire des choses.

La philosophiede l'Esprit, selon Hegel, se divise en trois parties : l'esprit subjectif (anthropologie, phénoménologie, psychologie),l'esprit objectif (droit, moralité, moeurs) et l'esprit absolu (art, religion, philosophie).

L'Esprit est l'intériorisation de laNature.

On retrouve dans les trois notions d'Idée, de Nature et d'Esprit, le schéma parfait de la dialectique.

L'Idéeest la pensée absolue, pure et immatérielle.

La Nature est sa dissolution, dans l'es- pace et dans le temps.

L'Espritest le retour de l'absolu sur lui-même ; il devient la pensée existant pour elle-même.

Hegel définit l'histoire « ledéveloppement de l'esprit universel dans le temps ».

L'État représente alors l'idée ; les individus ne sont que lesaccidents de sa substance.

Les guerres conduisent à la synthèse, qui est la réalisation de l'idée.

L'histoire a un sensdernier, auquel contribuent le passé et le présent.

Ce qui réussit est bien.

La force est le symbole du droit.

C'estcertainement par sa philosophie de l'histoire —« la philosophie est compréhension du devenir » — que Hegel a laissélibre cours aux plus diverses interprétations.

L'hégélianisme de droite (représenté de nos jours par M.

H.

Niel)effectue un retour vers un théisme chrétien traditionnel ; c'est le courant qui se développa surtout en Angleterre,avec Bradley et Boyce.

L'hégélianisme de gauche (que M.

A.

Kojève représente actuellement) s'est orienté versl'athéisme.

Il connut une grande faveur en Allemagne et en Russie, avec Feuerbach, Karl Marx et A.

Herzen.

On peutdire que les chrétiens traditionnels, les athées, les conservateurs, les socialistes, les humanitaristes ou les. »

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