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Liberté ou nécessité ?

Publié le 03/02/2004

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QU'EST-CE QUE LE HASARD ?Le hasard signifie une cause aveugle, dénuée de toute intention et finalité, sans « pourquoi ». Comme il y a de l'ordre dans le monde, ce dont témoignent la logique, les mathématiques, et les lois générales de la nature, l'on doit dire que le hasard produit des nécessités, ou bien qu'il s'identifie nettement avec elles. Si le hasard gouverne tout, nos vies sont dénuées de sens et de finalité. Le hasard est une notion obscure, un concept aveugle (auquel ne correspond aucune définition valide) par lequel certains scientifiques et philosophes prétendent rendre compte de l'origine et du développement de toutes les formes d'êtres. Il semble bien que la fonction principale de cette notion soit la négation d'une cause première intelligente : le refus de Dieu.Nous parlons de hasard, de chance, de malchance comme s'il s'agissait de causes réelles : rien n'est moins sûr.Il existe une science du « hasard » (cette formulation exclut d'entrée la notion commune donc de hasard ou de chance), à savoir la théorie mathématique des probabilités, discipline de surcroît confirmée par l'expérience.Les jeux de hasard sont régis par des règles indépassables (seul le gagnant est indéterminable, mais il est impossible qu'il gagne à tous les coups). La théorie des probabilités démontre que les « chances » s'équilibrent plus le nombre de coups joués est grand, et donc que les improbabilités les plus élevées signifient l'intervention d'une intelligence et volonté.

« la sagesse étant alors de consentir à la nécessité et de l'aimer (amor fati), que chacun joue son rôle sans rébellionet souffre sans gémir sur son sort.

La victime du plus atroce bourreau doit comprendre la nécessité de ce qu'ellesubit! « Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommessont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent.

» Spinoza, Lettre à Schuller, 1674. Pour Spinoza, l'illusion du libre arbitre vient du fait que les hommes sont tout à fait conscients de leurs actions, maisqu'ils ignorent les causes qui les déterminent. « Aucun physicien ou physiologue qui étudierait minutieusement le corps de Mozart, et tout particulièrement soncerveau, ne serait capable de prédire sa Symphonie en sol mineur d'une manière détaillée.

» Popper, L'Univers irrésolu, 1982. Rien, ni dans le cerveau de Mozart ni dans son passé proche ou lointain, ne le prédisposait à composer cette symphonie plutôt que telle « Tout ce qui arrive est nécessaire et utile au monde universel, dont tu fais partie.

» Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, IIe s.

apr.

J.-C. «Fatum, disent les latins : c'était dit; mektoub, disent les Arabes : c'était écrit.

[...] La fatalité, c'est le triomphedu langage.

» Domenach, Retour au tragique, 1967. Le mot « fatalité » vient en effet du latin fatum, qui signifie « ce qui était dit » (sous-entendu : par l'oracle).

Parquoi l'on voit que le fatalisme, qui postule que la destinée de chacun est fixée d'avance, dérive des pratiquessuperstitieuses de la divination. « Le sage [...] se moque du destin, dont certains font le maître absolu des choses.

» Épicure, Lettre à Ménécée, Ille s.

av.

J.-C. Zénon de Cittium « fouettait un esclave qui avait volé; et comme celui-ci lui dit : "II était dans ma destinée devoler", il répondit : "Et aussi d'être battu." » Anecdote rapportée par Diogène Laërce (Ille s.

apr.

J.-C.). « L'impuissance de l'homme à gouverner et à contenir ses sentiments, je l'appelle Servitude.

» Spinoza, Éthique, 1677 (posth.) « L'homme ne saurait être tantôt libre et tantôt esclave : il est tout entier et toujours libre ou il n'est pas.

»Sartre, L'Être et le Néant, 1943. L'être de l'homme se confond avec sa liberté.

Ainsi l'homme ne cesse d'être libre qu'en cessant de vivre.. »

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