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Penser, c'est juger ?

Publié le 13/04/2004

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LA PENSÉE DANS LE JUGEMENT - A - L'intellectualisme. Selon Spinoza, l'esprit qui conçoit ne se distingue pas de l'esprit qui juge, c'est-à-dire que l'entendement ne se distingue pas de la volonté. On ne peut former une idée sans poser sa vérité ; les idées s'affirment d'elles-mêmes, avec plus ou moins de force il est vrai, selon leur plus ou moins grande clarté. Le doute n'est jamais volontaire, il est incertitude et l'incertitude tient seulement à la présence en nous d'idées contradictoires qui ne peuvent être que des connaissances du premier genre, par ouï-dire ou par expérience vague. L'erreur n'est pas un jugement positivement faux mais seulement une idée inadéquate, c'est-à-dire insuffisante. - B - Le volontarisme. Pour Descartes au contraire, l'erreur est positive ; elle consiste à affirmer la réalité objective d'idées que nous ne connaissons pas avec assez de clarté et de distinction. Ce qui la rend possible c'est la disproportion qui existe entre l'entendement, faculté de concevoir, limitée et passive, et la volonté, faculté active et infinie d'affirmer. Le jugement est l'oeuvre en effet de la volonté. Nous sommes donc responsables de nos erreurs mais il dépend de nous de les éviter en suspendant notre jugement tant qu'un doute est possible, c'est-à-dire tant qu'on ne parvient pas à des idées parfaitement claires et distinctes.

Juger est l'acte par lequel on énonce des jugements. Tout jugement est composé d'un sujet et d'un prédicat (ce qui est dit du sujet). C'est un acte mental qui con­siste à établir une relation déterminée entre plusieurs termes.

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