Devoir de Philosophie

Peut-on parler de connaissances absolues ?

Publié le 06/03/2004

Extrait du document

Autrement dit, l'idée d'un Etre parfait lui-même, ou Dieu est en l'homme une idée innée dont Dieu seul peut être l'origine. Ainsi de l'idée d'un myriagone, j'ai de droit de conclure à certaines propriétés, mais pas au fait qu'un myriagone réel existe dans le monde. En revanche, de l'idée de Dieu, j'ai le droit de conclure à son existence, parce que c'est cette existence elle-même qui rend compte de l'idée de Dieu en moi. En fait, cette preuve fait écho à une tradition venue de Saint Augustin : « Dieu est  ce qu'il y a de plus intérieur en moi-même ». Elle part de l'expérience intime qu'à l'homme d'une exigence de perfection. Toutefois cette preuve échoue aussi, car elle conclut indûment d'une exigence de la Raison ou du coeur à un être transcendant qui explique cette exigence. De plus cette preuve rejoint sans raison le Dieu traditionnel de la religion judéo-chrétienne. En fait, c'est parce que l'homme ne peut pas accéder par intuition à l'Absolu que le monothéisme judéo-chrétien estime la raison capable de prouver l'existence de Dieu. Il n'en reste pas moins vrai que seule la grâce ou la Révélation peuvent amener le croyant à accepter sans les comprendre les mystères concernant la nature dernière de Dieu (Eucharistie, Sainte Trinité). L'Être est le premier principe La philosophie platonicienne est quête de ce qui se situe au-delà des apparences, de ce qui est immuable.

« nous trouvons en notre âme avec « leurs vraies et immuables natures », cad qui s'imposent évidemment ànous lorsque, grâce à un doute totalitaire, nous avons réussi à « détacher l'esprit des sens » et à lui rendresa pureté native.

A l'opposé de l'empirisme, le rationalisme dogmatique affirme que l'esprit humain possède enlui-même toutes les conditions de son savoir a priori, cad antérieurement à toute expérience. Une première solution consiste à affirmer que la raison est une donnée première qui ne doit rien à l'expérienceet que l'homme en possède congénitalement les principes.

Toute une tradition philosophique, depuis l'Antiquitégrecque, affirme que les principes de la raison existent a priori et indépendamment de l'expérience sensible.C'est ainsi que pour Platon, l'âme les tient d'une existence antérieure à son union au corps.

Pour Platon, l'âmea une existence distincte du corps.

Elle est immortelle, elle est source et principe du mouvement, elle est cequi anime le corps.

Elle a existé avant d'être enfermée en lui, elle existera après sa disparition.

Avant des'incarner dans un corps, l'âme a appartenu à un cortège divin, elle a eu connaissance de la vérité dans unmonde suprasensible.Pour Descartes aussi la raison est innée et irréformable.

Il voit en elle « la marque de Dieu sur son ouvrage ».Les principes sont de « vraies et immuables natures » ou « idées innées » et ont été comme gravés dansl'esprit de tout homme par le créateur . L'Esprit est une totalitéPour Hegel, la connaissance absolue s'incarne dans la vie de l'Esprit dont les développements historiquesdoivent aboutir à la «raison réalisée».

«Tout ce qui est réel est rationnel, écrit-il, et tout ce qui est rationnelest réel.» L'Idée, selon lui, est l'unité effective du réel et du rationnel.

Elle est l'absolu. Tout ce qui est essentiel est vivant.

Tout ce qui est vivant est essentiel.

Le monde, entrevu avec les yeux dela pensée, en est le témoignage.

Si la vie qui se déploie à travers ce monde n'était pas essentielle, iln'existerait pas.

C'est ce que Hegel a voulu dire quand il a dit que « tout ce qui est rationnel est réel, et toutce qui est réel est rationnel ».Il n'a pas voulu idéaliser le monde qui est le nôtre en gommant le mal qui s'y trouve, mais insister sur laprofondeur du réel comme de la pensée.

Une vraie pensée a toujours un impact sur la réalité.

Les grandesidées qui ont changé l'Histoire en sont la preuve.

À l'inverse, tout ce qui a une véritable réalité est toujourschargé de sens.

L'existence n'est pas muette, ni l'essentiel abstrait.

Au contraire.

Le sens est plein de vie,comme l'existence est pleine de sens.

La preuve : c'est ainsi que nous vivons la réalité, comme la pensée,d'ailleurs.

Nos vraies pensées changent toujours notre vie. [Il faut souligner le fait que l'absolu est inconnaissable afin de bien mettre en évidence la relativité detoutes nos connaissances.

A partir de là, l'on peut clairement définir les fondements de la philosophie.] On ne peut expliquer l'universSpencer montre l'absurdité de l'opposition entre science et religion.

Toutes deux prétendent connaîtrel'absolu, or, toutes deux sont également confrontées au fait qu'elles ne peuvent pas expliquer pourquoil'univers est ce qu'il est.

Pareille opposition disparaît dès lors que l'on admet la relativité des connaissances.Hume, de son côté, fondera la connaissance sur une croyance.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles