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La philosophie progresse-t-elle ?

Publié le 02/02/2004

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philosophie
Ils se transformèrent en autant de chaînes. Il fallait les briser. On les brisa. » (« Manifeste du parti communiste » (1847).Cependant, c'est bien au sein de la société féodale que se mettent en place les modes de production bourgeois et qu'ils s'y développent. La société féodale ne disparaîtra donc que lorsqu'elle ne pourra plus « absorber », contenir les formes nouvelles qui se développent, et que de nouveaux rapports de production, un nouveau régime de propriété, une constitution nouvelle devront naître : « Jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne se substituent (aux anciens) avant que les conditions matérielles d'existence de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société. C'est pourquoi l'humanité ne se pose jamais que des problèmes qu'elle peut résoudre. »Il s'agit presque de la reprise d'une métaphore hégélienne. Hegel comparait les révolutions à des accouchements: le caractère spectaculaire et soudain de la naissance du nouvel être ne doit pas cacher qu'il n'est que le résultat d'un processus, d'un long travail de gestation, d'une maturation. Marx emprunte à Hegel l'idée d'un processus historique, dont le moteur est la contradiction interne à une époque.
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« contradictions entre les forces nouvelles par lesquelles les hommes produisent et des rapports sociaux « périmés », hérités d'un stade antérieur et dépassé de l'organisation du travail.

Par suite :« Il se trouvera que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existentdéjà ou du moins sont en voie de le devenir.

»Mais avant d'exposer cette conception qui se veut « scientifique » de l'histoire, Marx doit dénoncer le caractèreillusoire de toute autre forme d'explication, qui, au lieu de comprendre le devenir social grâce à l'économie, tenteraitd'en rendre compte par la politique, les droits, etc.« Les rapports juridiques, pas plus que les formes de l'Etat ne peuvent être compris ni par eux-mêmes, ni par laprétendue évolution générale de l'esprit humain, ils prennent au contraire racine dans les conditions matériellesd'existence.

»Le pouvoir politique ou le droit voire l'évolution des idées, loin d'expliquer l'histoire, ne peuvent eux-mêmes, loind'expliquer l'histoire, ne peuvent eux-mêmes se comprendre que par la base économique.

Toute explication qui necomprend pas que c'est la façon concrète dont les hommes produisent qui explique leur être peut être qualifiée «d'idéologie » et n'est qu'un monde à l'envers puisque « Les représentations, la pensée, le commerce intellectuelentre les hommes apparaissent ici encore l'émanation directe de leur comportement matériel.

» Il faut partir deshommes « en chair et en os » et non « des échos idéologiques de ce processus vital ».« L'idéologie » consiste à considérer comme autonome voire comme déterminants des processus juridiques,intellectuels, politiques, qui, en réalité, ne sont que des reflets de la vie matérielle des hommes.

Ce ne sont pas les« idées » qui mènent le monde, puisque toute production intellectuelle dépend du contexte matériel qui lui permet dese faire jour : « Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c'est inversement leur être socialqui détermine leur conscience.

»Par suite, pour comprendre le devenir humain, il faut partir des conditions matérielles d'existence .« Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent dans des rapports déterminés, nécessaires,indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un degré de développement déterminé deleurs forces productives matérielles.

»L'état des forces productives, des moyens de production engendre des rapports sociaux déterminés.

Or ledéveloppement technique, l'évolution, le progrès des forces productives peuvent faire qu'il y ait décalage entre lesrapports sociaux, les formes de propriété, l'organisation du travail, et les nouvelles forces de production.

« De formede développement des forces productives qu'ils étaient, ces rapports deviennent des entraves.

Alors s'ouvre uneépoque de révolution sociale.

»On peut en donner comme exemple la révolution bourgeoise : « A un certain degré de développement de cesmoyens de production et d'échange [Bourgeois], les conditions dans lesquelles la société féodale produisait etéchangeait, l'organisation féodale de l'agriculture et de la manufacture – en un mot le régime féodal de propriété –cessèrent de correspondre aux forces productives en plein développement.

Ils entravaient la production au lieu de lafaire progresser.

Ils se transformèrent en autant de chaînes.

Il fallait les briser.

On les brisa.

» (« Manifeste du particommuniste » (1847).Cependant, c'est bien au sein de la société féodale que se mettent en place les modes de production bourgeois etqu'ils s'y développent.

La société féodale ne disparaîtra donc que lorsqu'elle ne pourra plus « absorber », contenir lesformes nouvelles qui se développent, et que de nouveaux rapports de production, un nouveau régime de propriété,une constitution nouvelle devront naître : « Jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne sesubstituent (aux anciens) avant que les conditions matérielles d'existence de ces rapports soient écloses dans lesein même de la vieille société.

C'est pourquoi l'humanité ne se pose jamais que des problèmes qu'elle peut résoudre.»Il s'agit presque de la reprise d'une métaphore hégélienne.

Hegel comparait les révolutions à des accouchements: lecaractère spectaculaire et soudain de la naissance du nouvel être ne doit pas cacher qu'il n'est que le résultat d'unprocessus, d'un long travail de gestation, d'une maturation.

Marx emprunte à Hegel l'idée d'un processus historique,dont le moteur est la contradiction interne à une époque.

Mais où Hegel croyait discerner un processus politique etun développement au sein de l'Etat de la réalisation de la liberté, Marx repère un processus économique et undéveloppement de la société civile.

Hegel a compris la dialectique au sens moderne du terme: l'histoire est ressaisiedans sa totalité, à partir des contradictions qui habitent chaque période et dont la résolution ouvre une èrenouvelle.

Marx conserve l'idée de processus, de contradiction motrice.

Mais il prétend remettre la dialectique deHegel sur ses pieds, en lui donnant comme fondement la vie matérielle ou la « base économique ».Marx est très certainement l'un des auteurs qui a le plus souffert de son succès et de sa diffusion.

On réduit tropsouvent le marxisme à l'analyse de la lutte des classes, alors que cette notion est bien antérieure à Marx, qui dit lui-même l'avoir rencontrée chez les auteurs « bourgeois ».

Or, l'existence même des classes et leurs rapportsdépendent des forces de production qui se font jour dans une société donnée.

Ce sont les forces de production quidéterminent les rapports de production.Si les philosophies de l'histoire, dont le marxisme, ont subi une perte d'intérêt et une grande suspicion du fait del'histoire même du vingtième siècle, les analyses de ne se réduisent pas à la caricature qu'on en donne Marx tropsouvent, et ce n'est pas la moindre ironie de l'histoire que celui qui a le mieux pourfendu les idéologies se voie rangéau rang des idéologues. 2.

La thèse de la philosophia perennis (expression reprise par Leibniz) affirme la pérennité, l'éternité des problèmesphilosophiques dépendant de la nature de l'esprit humain et de sa situation dans l'univers.

Les principes en serontrecherchés et établis dans une science métaphysique considérée comme définitive.A chaque époque et pour chaque société, il y a des questions qui sont spécifiques au philosophe : ces ont desquestions éternelles de toujours, les mêmes que les nôtres portant sur les essences du monde.

Ces questions,Leibniz les appellent « les problèmes » : ce sont celles de la « philosophia perennis ».

La philosophie paraît ainsiinactuelle car éternelle.. »

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