Politique des revenus

« difficultés.

Du côté patronal, on redoute d'aboutir à un partage des profits.

Du côté syndical, on y voit surtout un moyen de freiner la hausse des salaires.

En outre, ·les syndicats ouvriers considèrent qu'une fixation program­ mée et planifiée du taux d'accroissement des salaires est une atteinte à leur pouvoir contractuel.

5 En France notamment, la plupart des dirigeants syn­ dicalistes estiment qu'en offrant aux travailleurs des amé­ liorations sous forme de participation aux fruits de l'autofinancement des entreprises, on les entraîne à accepter l'Intégration à un système qui n'a rien perdu, aux yeux des organisations syndicales, de ses caractères essentiels : à savoir, la subordination de la production à la maximisation du profit.

- 6 La politique des revenus sous sa forme la plus stricte (comme aux Pays-Bas, où elle avait été poussée le plus loin avec l'accord des syndicats ouvriers) a perdu un peu de sa faveur.

En France, après avoir été à la ·base des prévisions du ve Plan (1966-1970), elle a été prati­ quement abandonnée par les auteurs du VIe et du VIl" Plan.

Mais, en 1975, elle constituait en Grande-Bre­ 'tagne l'un des éléments (contestés) de la politique du gouvernement travailliste et elle était préconisée par cer­ tains dirigeants des États-Unis comme moyen de prévenir une hausse excessive des salaires et une aggravation de l'inflation.. »