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Pourquoi connaître ?

Publié le 29/12/2005

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Introduction   -La connaissance, c'est la représentation d'un objet à travers sa définition conceptuelle. Toute connaissance est saisie conceptuelle, et donc moyen de maîtrise sur tous les objets concrets qui tombent sous leur concept commun et saisi comme tel. -Poser la question "Pourquoi", c'est poser la question de la finalité de la connaissance : il s'agit de savoir qu'elle en est la finalité explicite, et quelles en seraient éventuellement les finalités cachées. -Ainsi, la connaissance, dans ses desseins les plus ultimes, est-elle transparente à elle-même quant à sa finalité absolue ?     I. La connaissance a une double finalité, le désir individuel et l'intérêt commun (Platon)   -Le penseur éprouve un désir inconditionné vers l'intelligible, vers ce qui dépasse les apparences sensibles ; la finalité de ce désir, c'est d'atteindre dans la contemplation le principe ultime de ce désir (l'Idée du Bien), qui en constitue tant la cause que la fin dernière (République, Banquet). -Mais le philosophe doit redescendre de la Caverne, afin de normer les lois de la cité en analogie avec les vérités contemplées (cf. le mythe de la Caverne).     II. La finalité de la connaissance métaphysique, c'est le nihilisme (Nietzsche)   -La volonté de vérité n'est qu'une façade derrière une volonté de néant, de destruction, c'est-à-dire de dénégation de la vie.

-La connaissance, c'est la représentation d'un objet à travers sa définition conceptuelle. Toute connaissance est saisie conceptuelle, et donc moyen de maîtrise sur tous les objets concrets qui tombent sous leur concept commun et saisi comme tel.

-Poser la question "Pourquoi", c'est poser la question de la finalité de la connaissance : il s'agit de savoir qu'elle en est la finalité explicite, et quelles en seraient éventuellement les finalités cachées.

-Ainsi, la connaissance, dans ses desseins les plus ultimes, est-elle transparente à elle-même quant à sa finalité absolue ?

 

« savoir-faire, une routine, elle devient une science appliquée. D'une part, il s'agit de connaître les éléments « aussi distinctement que nous connaissons les métiers de nos artisans ».

Puis « de les employer de même façon à tous les usages auxquels ils sont propres ».

Il n'est pas indifférent que l'activité artisanale devienne le modèle de la connaissance.

On connaît comme on agit ou on transforme, et dans un même but.

La nature désenchantée n'est plus qu'un matériau offert àl'action de l'homme, dans son propre intérêt.

Connaître et fabriquer vont de pair. D'autre part, il s'agit « d'inventer une infinité d'artifices » pour jouir sans aucune peine de ce que fournit la nature.

La salut de l'homme provient de sa capacité à maîtriser et même dominer techniquement, artificiellement la nature. Ce projet d'une science intéressée, qui doive nous rendre apte à dominer et exploiter techniquement une nature désenchantée est encore le nôtre. Or la formule de Descartes est aussi précise que glacée ; il faut nous rendre « comme maître et possesseur de la nature ».

« Comme », car Dieu seul est véritablement maître & possesseur.

Cependant, l'homme est ici décrit comme un sujet qui a tous les droits sur une nature qui luiappartient (« possesseur »), et qui peut en faire ce que bon lui semble dans son propre intérêt (« maître »). Pour qu'un tel projet soit possible, il faut avoir vidé la nature de toute forme de vie qui pourrait limiter l'action de l'homme , et poser des bornes à ses désirs de domination & d'exploitation.

C'est ce qu'a fait la métaphysique cartésienne, en établissant une différence radicale de natureentre corps & esprit.

Ce qui relève du corps n'est qu'une matière inerte, régie par les lois de la mécanique.

De même en assimilant les animaux à desmachines, Descartes vide la notion de vie de tout contenu.

Précisons enfin que l'époque de Descartes est celle où Harvey découvre la circulation sanguine, où le corps commence à être désacralisé, et les tabous touchant la dissection, à tomber. Car ce qu'il y a de tout à fait remarquable dans le texte, c'est que le projet de domination technicienne de la nature ne concerne pas que la nature extérieure et l'exploitation des ressources naturelles.

La « philosophie pratique » est utile « principalement aussi pour la conservation de la santé ».

Le corps humain lui aussi, dans ce qu'il a de naturel, est objet de science, et même objet principal de la science.

« S'il est possible de trouver quelque moyen qui rende les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusqu'ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit lechercher. »La véritable libération des hommes ne viendrait pas selon Descartes de la politique, mais de la technique et de la médecine.

Nous deviendrons « plus sages & plus habiles », nous vivrons mieux, en nous rendant « comme maîtres & possesseurs de la nature ».

La science n'a pas d'autre but.

-Kant : la connaissance légitime est celle qui est bornée par l'association de la sensibilité et de l'entendement ; maiscette connaissance ne peut être édifiée qu'à partir d'Idées inconditionnées de la raison pure qui rendent possible lafinalité des connaissance scientifiques ( Critique de la faculté de juger ) Conclusion -La connaissance constitue elle-même la réponse à un pourquoi, cette question originelle étant mûe par un désir dela saisie ultime de l'inconditionné, comme source de notre désir de connaître.-Mais il se pourrait que cette source inconditionnée ne soit qu'un principe vital se retournant contre lui-même, d'oùla nécessité de borner la connaissance à une technique scientifique.-Néanmoins, cette connaissance scientifique même doit faire appel à des principes inconditionnés pour êtreseulement possible ; le but de la connaissance, ainsi, ne saurait être assigné sans que l'on fasse appel à une théoriemétaphysique ; le désir de connaître se constate et s'exerce, il ne se justifie pas : car en se justifiant il ne fait ques'exercer.. »

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