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Quel est le sujet des sciences de la vie ?

Publié le 27/02/2005

Extrait du document

) il faut lui ajouter un principe (une âme) étranger (...) ».   l        Ce texte constitue une réfutation du mécanisme : la vie, dans l'être vivant ne peut se réduire à un simple mécanisme, puisque un mécanisme, une montre, par exemple, ne peut ni se reproduire, ni se former lui-même, ni se réparer, etc., toutes choses que font les êtres vivants. On retrouve ici les caractéristiques de la vie données par Aristote et dont le mécanisme ne peut pas rendre compte. l        Dès lors, il reste à nouveau ce principe vital énigmatique, qu'on appelle « âme » qui fait qu'un vivant est vivant. l        Le mécanisme ne permet donc pas de résoudre l'énigme de la vie. l        Mais le vitalisme (qui suppose un tel principe vital irréductible au mécanisme) ne le peut pas non plus, puisque, s'il rend bien compte de la spécificité de la vie en supposant un tel principe, il n'est pas capable d'expliquer ce principe. l        Une fois encore, la science de la vie ne semble pas pouvoir être une véritable science de la vie, mais simplement une étude des vivants. l        Le même problème se retrouve dans la biologie contemporaine dans le débat sur le réductionnisme : peut-on réduire la vie à des propriétés physico-chimiques ?

Analyse du sujet :

l        On remarque que « science de la vie « est la traduction de « biologie «.

l        On constate alors qu'on parle effectivement de « science de la vie «, puisqu'il existe une science que l'on nomme « biologie «.

l        La question n'est donc pas de savoir s'il est possible de parler de science de la vie, mais de savoir si on le fait à bon droit, si ce n'est pas un abus de langage.

l        Pourquoi employer l'expression « science de la vie «, et non pas biologie, puisqu'on parle actuellement plutôt de biologie (même s'il existe une discipline scolaire que l'on nomme « sciences de la vie et de la terre «, et qui contient donc l'expression « science de la vie «) ?

l        Le terme biologie n'apparaît qu'en 1802, c'est-à-dire très tardivement, et désigne la discipline académique constitué que nous connaissons. Parler de « science de la vie « plutôt que de « biologie « nous permet de ne pas nous limiter à l'époque contemporaine et de nous demander de manière plus générale s'il est possible d'étudier scientifiquement la vie.

l        Il faudra prendre garde à ne pas confondre science de la vie et médecine.

l        « Peut-on parler de « science de la vie « ? « veut donc dire : a-t-on raison d'employer cette expression, c'est-à-dire existe-t-il ou peut-il exister une science qui étudie la vie ?

Problématisation :

Au premier abord, on peut penser qu'il n'y a pas de difficulté à parler de « science de la vie « : ce serait tout simplement la science qui étudie la vie, tout comme la physique, ou science de la nature, serait la science qui étudie les phénomènes naturels. Mais le problème vient du caractère mystérieux de la vie. Nous n'arrivons en effet pas à définir la vie, c'est-à-dire ce qui se présente comme l'objet de la science de la vie. Qu'est-ce que la vie ? Est-il possible de prendre pour objet de science ce que l'on ne parvient pas à définir ?

« N'étudie-t-on pas déjà la vie de manière scientifique dès l'antiquité ? l Il ne faut en réalité pas confondre étude de la vie et étude des vivants.

Aristote définit ce qu'est la vie par la possession d'une âme, mais ne questionne pas plus avant la vie.

Ce qu'ilétudie, à partir de cette définition, ce sont les vivants, c'est-à-dire tous les êtres qui entrentsous sa définition de la vie. l La notion de vie, quant à elle, demeure longtemps mystérieuse. l Ce n'est qu'avec le développement de la science moderne et du mécanisme, avec la théorie de « l'animal-machine » de Descartes, en particulier, qu'on peut prétendre étudier la vie en tant quetelle, parce qu'on réduit la vie au fonctionnement d'une machine. l Mais le mécanisme parvient-il à résoudre le mystère de la vie ? Les limites du mécanisme 2. Kant, Critique de la faculté de juger , §65. « Dans un montre, une partie est l'instrument du mouvement desautres, mais un rouage n'est pas la cause efficiente de la productiond'un autre rouage ; une partie est certes là pour l'autre, mais elle n'estpas là par cette autre partie.

C'est pour cette raison que la cause quiproduit celles-ci et leur donne forme n'est pas contenue dans lanature (de cette matière), mais hors d'elle dans un être qui, d'aprèsles Idées, peut produire un tout possible par sa causalité.

C'est laraison pour laquelle également, dans une montre, un rouage ne peuten produire un autre, pas plus qu'une montre ne peut produire d'autresmontres (...).

Un être organisé n'est donc pas une simple machine, carcelle-ci dispose exclusivement d'une force motrice ; mais l'être orgnaisé possède en soi une force formatrice (...), force motrice qui se transmet donc et qui n'est pas explicable par le simple pouvoir dumouvement (le mécanisme). On approche peut-être davantage de cette propriété insondablelorsqu'on la [la nature] nomme un analogon de la vie ; mais alors (...) il faut lui ajouter un principe (une âme) étranger (...) ». l Ce texte constitue une réfutation du mécanisme : la vie, dans l'être vivant ne peut se réduire à un simple mécanisme, puisque un mécanisme, une montre,par exemple, ne peut ni se reproduire, ni se former lui-même, ni se réparer, etc., toutes chosesque font les êtres vivants.

On retrouve ici les caractéristiques de la vie données par Aristote etdont le mécanisme ne peut pas rendre compte. l Dès lors, il reste à nouveau ce principe vital énigmatique, qu'on appelle « âme » qui fait qu'un vivant est vivant. l Le mécanisme ne permet donc pas de résoudre l'énigme de la vie. l Mais le vitalisme (qui suppose un tel principe vital irréductible au mécanisme) ne le peut pas non plus, puisque, s'il rend bien compte de la spécificité de la vie en supposant un tel principe, iln'est pas capable d'expliquer ce principe. l Une fois encore, la science de la vie ne semble pas pouvoir être une véritable science de la vie,mais simplement une étude des vivants. l Le même problème se retrouve dans la biologie contemporaine dans le débat sur le réductionnisme : peut-on réduire la vie à des propriétés physico-chimiques ? l Dire que la vie commence au niveau de la cellule, qu'est-ce que cela nous apprend sur la vie ? l La science de la vie doit-elle se contenter d'étudier comment fonctionnent les être vivants ou peut-elle interroger ce qu'est la vie ? Fonctionnement / origine 3. l Comprendre le fonctionnement du vivant, c'est déjà faire une « science de la vie », c'est une grande part de la biologie, qui étudie les mécanismes des êtres vivants, la reproduction, lesréactions chimiques, etc.. »

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