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La raison fait-elle disparaître la croyance ou la fonde-t-elle ?

Publié le 27/02/2008

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Ainsi, plus ce que je crois se réalise, ou pour prendre un exemple, plus je croise de corbeaux noirs, plus ma croyance a des chances d'être vraies. On ne va pas dire certes qu'elle est vraie absolument mais qu'elle est selon une certaine probabilité comprise comme toute probabilité entre 0 et 1. Par exemple, une fois sur deux, je constate que ma croyance (A) selon laquelle les corbeaux sont noirs réussie: je peux lui attribuer une probabilité p(A) = 0,5. Une croyance qui voudrait servir d'assise, de préambule à une raison advenant à la vérité, devrait donc être en contact direct avec l'expérience afin d'être falsifier ou corroborer un certains nombre de fois permettant d'attribuer une valeur probabiliste à cette croyance. Si elle peut accompagner la raison dans son travail, parce qu'on ne peut jamais s'empêcher de croire quand on raisonne, on ne peut dire pour autant qu'elle n'en est le fondement, le sous-bassement. Le propre d'une croyance, c'est qu'elle fonctionne sur un raisonnement précisément inductive, précisément à la raison qui déductive. Celle-ci va du général au particulier, et non du particulier au général. Elle pense une hypothèse générale, un principe sous lesquels viennent se subsumer un certains nombre de cas, puis elle expérimente. Mais elle part toujours du général, en espérant progressivement advenir à une loi qui prennent en compte le plus grand nombre de cas possible. L'induction comme seul mode d'accès à la connaissance ne correspond pas à la manière dont les scientifiques travaillent réellement, au moins depuis la naissance de la science hypothético-déductive avec Galilée et Newton.

« m'épanouir, d'exercer une certaine force sur le monde: je ne subis pas les événements, je peux me jouer d'eux en saisissant leurdéroulement.

A l'opposé, lorsque je suis séparé de cette puissance d'être qu'est ma raison, lorsque les choses me deviennent plusdifficilement compréhensible, alors je crois.

Quand je ne sais plus, je suis prêt à accepter n'importe quoi qui puisse me rassurer,me conforter.

Ainsi devenons-nous superstitieux, allons nous voir des voyants, des astrologues, afin de compenser notreignorance et la peur qu'elle génère.

La croyance ne connaît guère quoique ce soit, mais utilise ce fond affectif qu'est la peur pournaître.

Aucune croyance donc, si la raison s'en mêle. Hume: la croyance au coeur de la science II. Dans son Enquête sur l'entendement humain , Hume se demande ce qui fonde un certain type de raisonnement très utilisé dans la pratique scientifique d'alors: leraisonnement inductif.

L'induction consiste, à partir d'un certains nombres de casconstatés, à généraliser leur propriété à l'ensemble des cas non observés.

Parexemple, j'ai vu un, puis deux, puis trois, (...) corbeaux noirs, et j'en déduis à partir dece nombre de cas qu'ils sont tous noirs.

D'un point de vue logique, ce type deraisonnement est injustifiable.

On peut, pour illustrer cette invalidité logique s'en référerà l'épistémologue Hempel et son paradoxe de la confirmation . Hempel nous dit que ce type de généralisation universelle, de la forme « tous les A sont B » est logiquement équivalent à ce que l'on appelle en logique sa contraposée qui est de la forme « Tous les non-B sont non-A ».

Prenons un exemple pour illustrer ce formalisme logique du type: ∀(x) [f(x) → g(x)] ≡ ∀(x) [~f(x) → ~g(x)] 1 Ainsi, il est équivalent de dire que 'tous les corbeaux sont noirs' et que 'tous les objetsqui ne sont pas noirs sont des objets qui ne sont pas des corbeaux'.

Ainsi – et c'est icile paradoxe – on peut dire que, l'observation d'un objet quelconque qui n'est ni noir niun corbeau ne confirme pas seulement l'énoncé selon lequel tous les objets non-noirs sont des non-corbeaux, mais également l'hypothèse logiquement équivalente selon laquelle tous les corbeaux sont noirs.L'observation de la régularité avec laquelle notre expérience nous montre des objets qui sont des non-corbeaux non-noirs semblenous donner le croit d'inférer que tous les corbeaux sont noirs! Hume pressent bien avant Hempel qu'aucune justification logique ne peut venir à l'appui de l'induction.

Pour lui, le raisonnementinductif tire sa force d'une réalité toute psychologique.

Dans ses raisonnements, nous dit Hume « l'esprit doit être entraîné par un autre principe égal en poids et en autorité » , et ce principe, c'est ce qu'il nomme l'accoutumance (custom ).

A force d'observer la répétition régulière de certains événements, ceci laisse une trace dans ma mémoire.

J'observe par exemple qu'àchaque fois que j'approche mes doigts du feu je suis brûlé, et progressivement, dès que le premier événement se produit,j'envisage le second.

La relation que je suis habitué à voir dans la réalité correspond à une relation entre deux idées dans monesprit: la structure dans la réalité est répétée au sein de l'esprit.

Ainsi, nous pouvons croire qu'il existe une causalité entre deux événements, mais il ne s'agit jamais que d'une association d'idées en notre esprit qui suit un principe de similitude (les deux idéesde chaque événement se ressemblent) ou de contiguïté spatio-temporelle.

La croyance, retranchée du côté d'une attitudepurement psychologique, purement subjective, correspond pourtant à un type de raisonnement. III.. »

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