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La technique peut-elle changer la morale ?

Publié le 15/10/2005

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technique
VI, 2). Dès lors, technique et morale semblent bien être deux sphères entièrement distinctes.   Néanmoins, la technique ne peut-elle être utilisée par la morale en tant qu'elle serait une aide à la décision ? Dans la mesure où elle peut fournir des instruments de prévision pour l'action, ne peut-on dire qu'elle entre en rapport avec la sphère de l'action (morale) proprement dite ? Chez Aristote même, la prudence (phronesis - cf. livre VI de l'Ethique à Nicomaque) englobe à la fois la délibération sur la fin et sur les moyens. Dans la mesure où la technique peut fournir des moyens à la fois pour la prévision et pour la réalisation de l'action, rendant ainsi par exemple « à portée de main », possible, ce qui ne l'était pas auparavant (le calcul des crues du Nil peut permettre de prédire les inondations, et donc d'éviter les dégâts humains causés par celles-ci).   B/ Les questions morales doivent-elles prendre en compte la technique dans leur élaboration ?   Bien que la technique puisse fournir une aide à la prise de décision, ne faut-il pas maintenir pourtant parfaitement étanches les sphères de la morale et de la technique ? Ne doit-on pas considérer que ce domaine contingent de la décision ne relève pas de la sphère morale ?

La technique semble, à première vue, indifférente à la morale : l’une relève, étymologiquement (du grec teknê) de la production d’objets, l’autre de la sphère des actions humaines (praxis). Dès lors, comment la technique pourrait-elle changer la morale ? S’il s’avérait que la technique pouvait influencer la morale, comment faut-il concevoir cette transformation ? Est-ce une transformation technique, ou au contraire un changement au sein de la morale elle-même ? Ou bien s’agirait-il à la fois d’une transformation technique de la morale, au sens où la morale prendrait en compte la technique en tant que moyen de décision, et d’un changement moral prenant en compte la technique comme enjeu spécifique d’élaboration ?

technique

« influençant les aspirations individuelles.

B/ La transformation de la morale par la prise en compte de la technique comme problème éthique Aussi, la neutralité de la technique se révèle elle-même être un voile idéologique.

La morale se doit de prendre encompte dans son élaboration même la technique, non pas simplement comme moyen adjuvant lui permettant desprises de décision, comme c'était le cas pour Aristote, mais en tant que problème spécifiquement moral (cf.

HansJonas, Le principe responsabilité , qui formule le « principe de précaution » comme nécessaire correctif à un développement autonome du dispositif technique, afin de préserver la possibilité de la vie sur Terre dans le futur,théorisant ainsi une responsabilité à l'égard des générations à venir.

Voir aussi l'exemple de la bioéthique et destechnologies du vivant, clonage, problématique de l'euthanasie et de « l'acharnement thérapeutique », technologiede procréation artificielle, etc.).

Selon Hans Jonas dans le Principe La technique a transformé en profondeur l'essence de l'agir humain.

La technique a considérablement augmentée la portée de l'agir humain.

La portée causale déborde tout ce que l'on a connuautrefois.

La promesse technique s'est transformée en menace, ce que l'homme pourra faire à l'avenir n'a pasd'équivalence par le passé.

Elle a fait apparaître de nouveaux devoirs.

L'éthique antique est inopérante à l'heure dela technique.

Aujourd'hui, les conséquences de certains actes ne seront visibles que dans quelques centainesd'années.

L'exemple de la pollution, de la surexploitation des ressources forestières, des pêches abusives, de ladisparition des déchets nucléaires) .Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains.

Le principe responsabilitévoudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèses optimistes.

Le mal est toujourscertain.

Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de ton action soient compatible avec lapermanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.

» Il s'agit d'un droit à l'existence d'une vie pas encoreactuelle.

Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pas encore produit.

L'homme s'est vuremettre une essence, il en est responsable.

Il faut donc une prescience, une anticipation.

Il faut une métaphysiqueque n'a pas encore la science.

Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.

Il doit aller au devantdes abus.

Tous les possibles demeurent une fois que l'action s'est produite.

Il faut que les conséquences desactions soient voulues.

Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que les conséquences soient voulues.Il faut donner à l'agir humain une dimension de volonté et qu'elle soit au principe de ses réalisations.

Car la réalitéhumaine correspond à quelque chose de non- voulu.

L'agir a pris des dimensions cosmologique.

La menace descivilisations technologiques repose sur l'idée que la technologie domine aussi l'homme comme elle domine la nature.C'est l'étant dans sa totalité qui est menacé.

Dans ce cas la technique nous éloigne de la nature dans la mesure oùelle est exploitée, parfois détruite.

Ce principe de responsabilité vise en réalité à rapprocher l'homme de la nature, età ne pas simplement s'intéresser au profit qu'il peut tirer pour lui-même.

Selon Hans Jonas dans le Principe de responsabilité, la technique a transformé en profondeur l'essence de l'agirhumain.

La technique a considérablement augmentée la portée de l'agir humain.

La portée causale déborde tout ceque l'on a connu autrefois.

La promesse technique s'est transformée en menace, ce que l'homme pourra faire àl'avenir n'a pas d'équivalence par le passé.

Elle a fait apparaître de nouveaux devoirs.

L'éthique antique estinopérante à l'heure de la technique.

Aujourd'hui, les conséquences de certains actes ne seront visibles que dansquelques centaines d'années.

L'exemple de la pollution, de la surexploitation des ressources forestières, des pêchesabusives, de la disparition des déchets nucléaires) .Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains.

Leprincipe responsabilité voudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèsesoptimistes.

Le mal est toujours certain.

Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de tonaction soient compatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.

» Il s'agit d'un droit àl'existence d'une vie pas encore actuelle.

Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pasencore produit.

L'homme s'est vu remettre une essence, il en est responsable.

Il n' y a donc pas d'échappatoire ànotre responsabilité face au développement technique.

Il faut donc une préscience, une anticipation.

Il faut unemétaphysique que n'a pas encore la science.

Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.

Il doitaller au devant des abus.

Tous les possibles demeurent une fois que l'action s'est produite.

Il faut que lesconséquences des actions soient voulues.

Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que lesconséquences soient voulues.

Il faut donner à l'agir humain une dimension de volonté et qu'elle soit au principe deses réalisations.

Car la réalité humaine correspond à quelque chose de non- voulu.

L'agir a pris des dimensionscosmologique.

La menace des civilisations technologiques repose sur l'idée que la technologie domine aussi l'hommecomme elle domine la nature.

C'est l'étant dans sa totalité qui est menacé.

Conclusion Ainsi, nous ne pouvons dire que la morale soit véritablement changée par la seule aide à la décision que la techniquepeut fournir, dans la mesure où la morale se formule selon l'impératif catégorique kantien.

En revanche, on peut direque l'évolution moderne de la technique et son influence multiforme sur la société aboutit à une transformation nonseulement des valeurs morales et donc des mœurs, mais aussi que la morale ne peut plus se prétendre en-dehors detout enjeu propre à la technique comme s'il s'agissait de deux sphères complètement autonomes (ce qu'elles étaientencore pour Kant).

En effet, la transformation technique du monde, naturel et culturel, a des conséquences. »

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