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Toute action est-elle du travail ?

Publié le 26/01/2004

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travail
L'action ne recouvre-t-elle pas une autre réalité, voire ne joue-t-elle pas sur un autre plan que celui du travail ? La problématique générale engage notre rapport au travail : peut-on lui assigner des bornes effectives ou son domaine est-il illimité ? Plan I-             Le travail : une action productrice ·         Aristote faisait du mouvement le fondement de l'action : il y a action dès qu'il y a mouvement. Mais un fou qui passerait ses journées à creuser un trou puis à le reboucher indéfiniment, celui-là s'activerait beaucoup sans doute, on ne dira pas pour autant qu'il travaille. ·         Le concept de production suppose une transformation du réel. Il n'y aura, par conséquent, travail que si le point d'arrivée est différent du point de départ : un cultivateur transforme la terre qu'il laboure, un enfant qui apprend transforme son esprit qu'il cultive. ·         La rémunération en argent constitue une marque et un critère objectifs. Certains économistes refusent même de considérer comme un travail une activité non rémunérée, même si elle est productrice de richesses (c'est le cas par exemple de celle qui consiste à cultiver des légumes dans son potager). ·         On pourrait objecter à cette idée qu'il suffit que le résultat du travail ait une valeur marchande pour le concevoir comme un travail ; après tout, un peintre qui ne vend pas ses tableaux a effectué néanmoins un véritable travail quand bien même ses tableaux n'auraient pas encore une cote : ils sont des marchandises potentielles.   II-          Le travail : une action socialement utile ·         Il est clair que l'utilité économique ne correspond pas toujours à la nécessité, mais du moins une marchandise est forcément utile puisque comme marchandise elle a un prix, et qu'elle peut être achetée ou vendue.

Est-il légitime d’affirmer que toute action, autrement dit n’importe quel type d’action (ou encore, indifféremment), peut se réduire sous la catégorie travail ? L’action ne recouvre-t-elle pas une autre réalité, voire ne joue-t-elle pas sur un autre plan que celui du travail ? La problématique générale engage notre rapport au travail : peut-on lui assigner des bornes effectives ou son domaine est-il illimité ?

travail

« de consommation.

Et toute activité, même si elle n'est pas un travail, est finalement liée au travail (les vacanciersqui bronzent sur la plage l'été préparent leur corps pour la rentrée dans les bureaux en septembre : ils ont donné àleur apparence physique une valeur ajoutée socialement utile).

Tout finit donc par le travail.

On parle tantaujourd'hui de la rareté du travail (à cause du chômage) qu'on oublie son expansion réelle. Analyse du sujet · Eléments de définition ® Action = 1- Disposition constante de moyens en vue d'une fin visant à introduire un certain changement dans le monde. 2- Opposée à la contemplation dans la pensée antique, aucune œuvre humaine n'égalant le cosmos éternel. - Aristote valorise l'action comme actualisation de puissances immanentes, selon une hiérarchie de formes, essences ou « actes » dont le modèle est l'Actepur.

Ethique à Nicomaque, Livre I, ch.

6, 1098 a.

+ La Métaphysique, t.

II, Livre θ,45. - A la Renaissance , acquiert un sens de fondation démiurgique dont le modèle n'est plus la contemplation, mais la création. ® Kant , Critique de la raison pratique, Intr. ® Hegel, La raison dans l'histoire + Principes de la philosophie du droit, Préface. 3- Tout processus par lequel un organisme émet un ou des comportements produisant un effet observable sur lui-même ou sur l'environnement. ® Piaget , Mes idées, La Psychologie de l'enfant. ® Travail = du latin populaire tripalium, appareil servant à mobiliser les grands animaux ; terme donnant l'idée d'un assujettissement pénible. 1- L'activité ayant pour but de produire ou de contribuer à produire quelque chose d'utile, dans l'ordre pratique comme dans l'ordre théorique.

La situation de la personne qui se livreà cette activité de façon suivie.

L'ouvrage auquel s'applique cette activité. - Locke , Traité du gouvernement civil, § 27à 33 + § 43. - Rousseau , Discours sur l'origines et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. - Kant , Réflexion sur l'éducation. - Hegel , Principes de la philosophie du droit, § 196 à 198. 2- L'activité économique, productrice d'utilité sociale.

L'activité professionnelle, socialement réglementée. - Rousseau , Discours sur l'économie politique. - Marx , Travail salarié et capital, I. - Hegel , § 243. 3- Production d'un effet par une cause agissant de façon continue et progressive.

Plus spécialement, en physique : le produit d'une force par le déplacement de son pointd'application. - Cournot , Critique philosophique, textes choisis par Khodoss. · Angles d'analyse ® Celui qui dort fait encore quelque chose, à savoir dormir.

Pour autant, nous ne dirons pas qu'il s'agit là d'unevéritable action, nous ne dirons par qu'il agit au sens fort du terme : on peut donc faire quelque chose et ne pasagir.

L'inverse, par contre, n'est pas vérifier : lorsqu'on agit, on fait nécessairement quelque chose.

En. »

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