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Est-il vrai que rien ne mérite le sacrifice d'une vie humaine ?

Publié le 26/02/2004

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               Des valeurs concurrençant le caractère absolu de la valeur de la vie La valeur supérieure de la vie d'autrui par rapport à la mienne : brève analyse de la mythologie de l'héroïsme Cependant, contre ces deux thèses (celle de Spinoza et celle de Leibniz) qui aboutissent toutes deux à la même conclusion, nous dirons qu'il est néanmoins certain que certaines choses peuvent mériter le sacrifice de notre vie. En effet, la littérature et le cinéma abondent d'exemples ou un individu sacrifie sa propre vie à celle d'autrui, ou à celle de plusieurs autres individus. Un tel comportement est socialement valorisé, puisque ces formes d'expression dont nous venons de parler héroïsent ces actions. Dans une perspective nietzschéenne, nous pouvons dire que, si ces comportements sont idéalisés, loués, c'est parce que la société nous éduque dans le sens du sacrifice qui la sert : les faibles influent moralement pour que les forts se sacrifient. Cependant, nous pouvons justifier un comportement de ce genre par un simple calcul : il nous apparaît que le sacrifice d'une vie est préférable à la perte de beaucoup d'autres. Principalement quand il s'agit d'enfants, puisque, comme dit Céline dans le Voyage au bout de la nuit « avec eux c'est pas pareil, on sait jamais ce qu'ils vont devenir ». Des valeurs morales préférables à ma vie  Dans le même ordre d'idées, nous dirons qu'il apparaît souvent que certaines valeurs, certaines idées sont préférables à notre vie : l'histoire est remplie de sacrifices d'individus au nom de la foi, au nom d'une cause politique, au nom d'un simple mot (liberté, égalité et beaucoup d'autres encore). Voltaire ironise dans les Lettres Philosophiques sur les sacrifices consentis par des illuminés à des sectes plus ou moins grotesques. Sans critiquer ce comportement, nous dirons néanmoins pour le moment qu'il est faux que rien ne mérite le sacrifice de notre vie : bien au contraire, les hommes n'ont cessé de déprécier leur vie au point de la sacrifier à des causes toujours plus nombreuses. III.


« Des valeurs morales préférables à ma vie b.

Dans le même ordre d'idées, nous dirons qu'il apparaît souvent que certaines valeurs, certaines idées sontpréférables à notre vie : l'histoire est remplie de sacrifices d'individus au nom de la foi, au nom d'une cause politique,au nom d'un simple mot (liberté, égalité et beaucoup d'autres encore).

Voltaire ironise dans les Lettres Philosophiques sur les sacrifices consentis par des illuminés à des sectes plus ou moins grotesques.

Sans critiquer ce comportement, nous dirons néanmoins pour le moment qu'il est faux que rien ne mérite le sacrifice de notre vie :bien au contraire, les hommes n'ont cessé de déprécier leur vie au point de la sacrifier à des causes toujours plusnombreuses.

III. Les dangers d'une valorisation hâtive du sacrifice de la vie Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente (Georges Brassens) a.

Néanmoins, nous dirons pour finir que le sacrifice de la vie à des idées ne saurait être aveuglément loué.

Comme ledit Brassens dans une chanson : « Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente ».

En effet, il se peut quenous sacrifiions notre vie à des idées qui ne seront plus les nôtres demain, à des erreurs complètes, ou à des choixque l'histoire ne retiendra pas pour les bons.

Il semble donc que certaines idées, certaines valeurs méritent lesacrifice de notre vie, à la différence de beaucoup d'autres.

Comment les reconnaître ? L'histoire justifie-elle a posteriori le sacrifice de la vie ? b.

Pour répondre à cette question, nous commencerons par dire qu'il se peut que seule l'histoire justifie le sacrifice dela vie pour certaines idées.

Aucune d'entre elles ne mériterait un tel sacrifice, mais toutes seraient susceptibles dele mériter si la marche de l'histoire en venait à le dire.

En effet, sacrifier sa vie pour la Révolution française (larévolution avait ses martyrs enfants et adultes, comme Viala et Marat) parait rétrospectivement un meilleur choixque de la sacrifier pour la cause de la monarchie.

Cependant, contre une telle thèse, nous dirons cependant qu'il estpossible de déterminer au présent quelles idées méritent le sacrifice de la vie.

Pensons à la Seconde Guerremondiale : sacrifier sa vie au service de la résistance n'est pas seulement un choix justifiable rétrospectivement,mais bien une cause qui méritait le sacrifice de la vie.

Nous dirons donc que certaines causes méritent le sacrificede la vie : celles qu'un sens moral de la justice et du devoir nous permettent de reconnaître au sein même destourments de l'histoire.

Conclusion : A première vue, rien ne mérite le sacrifice de notre vie : celle-ci est une valeur absolue car la voix de la nature etcelle de notre égoïsme naturel nous invitent à la considérer comme telle.

Cependant, nous savons tous que lasociété idéalise le sacrifice de notre vie au nom de la vie des autres et de certaines causes morales.

Contre cettevalorisation indistincte du sacrifice de la vie, nous dirons que certaines causes méritent le sacrifice de celle-ci :celle que nous avons reconnues, par l'exercice de notre sens moral, de l'équité et du devoir, comme préférables à lapermanence de notre être.. »

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