La comparaison sociale dans le concept du soi

La comparaison sociale dans le concept du soi 1) Citations et commentaires sur le texte : Commençons par analyser le sous-titre de cette partie : « Les autres sont pour moi une norme ». Cette phrase résume très bien le concept de comparaison sociale et est encrée plus ou moins inconsciemment en nous. Ça met aussi en avant le soi, on ne s’inclue pas dans le groupe qui est « les autres » bien que pour que la comparaison sociale soit possible, il faut prendre des personnes qui nous ressemblent (génération, culture, sexe, …). On leur ressemble ou leur diffère mais on se distingue de cette collectivité, nous choisissons ou on nous impose cette dernière pour nous permettre de nous situer ce qui influencera notre estime de soi. On va maintenant commenter les trois postulats qui ont été énoncés suite à la théorie de la comparaison sociale de Festinger : • « L’individu a besoin d’évaluer adéquatement ses habiletés et attitudes. » • « En l’absence de critères physiques, l’individu s’évalue en se comparant aux autres. » • « L’individu préfère se comparer à des personnes qui lui ressemblent. » Le premier postulat me semble être le plus difficile à accepter car c’est la société qui a amené ce besoin et qu’il y a une notion plus personnelle, tout le monde ne ressent pas le même besoin de s’évaluer. On peut prendre l’exemple des personnes souffrant du syndrome d’Asperger, ces personnes ne ressentent pas ou presque pas le besoin de comparaison et on peu d’intérêt pour la compétition avec les pairs. Alors que certaines personnes sont des compétiteurs dans l’âme et ont un besoin constant de pouvoir se situer par rapport aux autres. Le second postulat apparait déjà plus facilement comme une évidence, c’est une sorte de déduction logique car dès qu’il n’y a pas d’échelle déjà existante alors le seul moyen de s’évaluer et de se comparer aux autres. Le dernier postulat est également assez facilement acceptable car il est assez nuancé, on parle d’une préférence. Et cette dernière peut être montrée par des tests sur des groupes d’individus. On peut finalement s’attarder sur les deux fonctions principales du soi aux quelles répond la comparaison sociale : • « Elle nous permet de nous distinguer des autres. » • « Elle nous permet de nous situer dans une collectivité à l’égard de laquelle nous éprouvons un sentiment d’appartenance. » Pour la première, oui mais pas que ! Elle nous permet également de leur ressembler. Lorsqu’on se compare, on peut voir l’autre comme un modèle au quel on souhaite ressembler. Et pour la seconde, cette situation influence fortement notre estime de soi et nous allons voir ça dans un exemple détaillé. 1 2) Exemple et liens : « M. Bof, M. Top et moi » est une expérience qui a consisté à demander à deux étudiants postulants pour un travail à temps partiel de répondre à un questionnaire portant sur l’estime de soi. Lorsqu’ils arrivent à la moitié du questionnaire, une seconde personne « désirant le travail » arrive dans la pièce. Dans le premier cas, la personne qui rentre est M. Bof, une personne apparaissant comme socialement peu désirable. Dans le second cas, c’est M. Top qui rentre, c’est une personne qui apparaît au contraire comme socialement très désirable. Dans le premier cas, l’étudiant qui était en présence de M. Bof a montré une meilleure estime de soi lors de la seconde partie du questionnaire. Alors que dans le second cas, l’étudiant qui était en présence de M. Top a montré une moins bonne estime de soi lors de la seconde partie du questionnaire. Ce test vise a montré les effets de la comparaison sociale. Le premier étudiant a fait de manière inconsciente une comparaison sociale descendante en se comparant à M. Bof. Ce qui a eu pour effet d’augmenter son degré d’estime de soi car il se sentait supérieur à son « adversaire ». Le second étudiant a fait de manière inconsciente une comparaison sociale ascendante en se comparant à M. Top. Ce qui a eu pour effet de diminuer son degré d’estime de soi car il se sentait inférieur à son « adversaire » L’estime de soi renvoie à la valeur que nous nous attribuons mais les résultats de cette expérience ont montré que l’image qu’on a de nous-même est également fortement sensible au contexte social dans lequel on se trouve et ce même de manière inconsciente. C’est un des effets principaux de la comparaison sociale. Lien vers la vidéo de l’exemple : https://www.youtube.com/watch?v=fOW5-oUfDbk 2 3) Réponses aux questions/prise de distance par rapport au texte : Pourquoi ai-je choisi ce passage ? Je n’aime pas l’inconnue, j’aime toujours pouvoir me situer que ce soit géographiquement mais pas que, aussi dans mes compétences, mes émotions ou autre. J’ai de la peine avec les rapports sociaux et je fais bien souvent preuve de maladresse dans ces derniers. Malheureusement, il n’y a pas de guide pratique ou de cours à l’école pour ces choses-là. Dû à mon caractère plutôt curieux et attentif, j’observe les autres que je définis comme une norme dans ce domaine pour apprendre en comparant ce que je fais et ce qu’ils font pour ensuite tenter de le reproduire, c’est le concept de la comparaison ascendante. J’utilise la comparaison sociale pour apprendre à me connaître et progresser en tentant d’égaler ceux que j’ai pris pour modèle. Évidemment toute cette méthode ne se fait généralement pas de façon consciente, ce qui je trouve est encore plus fascinant. Quels liens, implications, parallèles, associations peut-on établir à partir des développements de votre passage ? L’implication principale de la comparaison sociale est l’estime de soi, comme on a pu l’évoquer plus haut, elle est particulièrement sensible aux types de comparaisons qu’on peut effectuer. Mais d’autres implications peuvent s’écouler de la comparaison sociale comme par exemple : la théorie de l’imitation énoncée par Gabriel Tarde à la fin du XIXème siècle. Cette dernière servira plutôt lors des comparaisons ascendantes où l’on va chercher à vouloir faire partie ou à se rapprocher de la norme. Imiter est un excellent moyen de progresser. On peut aussi déceler des liens avec la perception de soi, par exemple dans le cas de la publicité, elle ne fait pas forcément que promouvoir un produit mais aussi l’image de soi qu’il procure. La perception de soi joue alors un rôle sur la comparaison sociale qu’on effectue avec la publicité (c’est souvent le cas pour de la publicité de vêtements, de cométiques ou de voitures). Dernièrement, la comparaison sociale peut avoir la jalousie comme effet néfaste. Cette dernière découle de la comparaison sociale et d’une mauvaise estime de soi lorsqu’une personne ne peut pas accepter de se situer en dessous d’une autre personne lorsqu’elle se compare à elle. 3