Le défi alimentaire dans le monde

café, coton...), en réduisant au minimum les productions vivrières. Dans les deux cas, le résultat est le même : la faiblesse des ressources et l'absence d'accès à la terre ont encouragé l'exode rural, qui a entretenu la pauvreté urbaine, et entraîné une sous-alimentation chronique. Par exemple, au Brésil, l'un des premiers exportateurs de produits agricoles, une personne sur cinq ne mange pas à sa faim. Une stitua-tion qui résulte largement de l'inégale répartition des terres : 2 % des propriétaires détiennent près de 60 % de la surface agricole. De leur côté, les pays riches ont largement contribué à cette évolution : soit par l'aide alimentaire massive (qui concurrence les productions locales), soit par les exportations subventionnées de céréales américaines et européennes, qui sont en hausse. Seule l'Asie, déficitaire au début des années soixante-dix, est parvenue à l'autosuffi-sance alimentaire, du fait de politiques de développement agricole volontaristes (reposant en partie sur la révolution verte).

Vingt ans après la première conférence mondiale sur l'alimentation, la faim dans le monde n 'a pas été éradiquée, malgré la hausse continue de la production agricole par habitant.

La communauté internationale, réunie à Rome, en novembre 1996, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a adopté une déclaration au sujet de la sécurité alimentaire sur la planète. L'enjeu : « Le droit de quiconque d’avoir accès à une nourriture salubre et nutritive. »