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CONFESSIONS (Les) de Rousseau. (résumé & analyse) de Jean-Jacques Rousseau

Publié le 09/03/2017

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rousseau

CONFESSIONS (Les) de Rousseau.

 

Célèbre autobiographie de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778). Elle est posthume, comprend 12 livres et fut publiée en deux fois : les 6 premiers livres en 1781 et le reste en 1788. Son titre n’est pas abusif. Dans ce livre, en effet, l’auteur fait sans détour l’aveu général de ses fautes, sans, d’ailleurs, en séparer l’histoire de son temps. C’est en quoi l’on pourrait les appeler des Mémoires. Mais, au fond, il aspire moins à se confesser qu’à se peindre, afin de se justifier. En se montrant à ses semblables « dans la vérité de sa nature », il pensé apporter en même temps une contribution essentielle à l’histoire de l’homme.

 

Or donc, Rousseau raconte sa vie depuis sa naissance jusqu’en 1766. Essayons de la résumer : Français d’origine, il naît à Genève, dans un milieu protestant. Sa mère étant morte en lui donnant le jour, il dépend de son paternel qui tient boutique d’horlogerie. Fort mal élevé par ce dernier dont l’humeur est assez fantasque, l’enfant ne voit rien chez les autres qui semble plus édifiant. Il trouve donc vite l’occasion de se pervertir. Dès sa sixième année, il est mis en pension et il revient deux ans après pour entrer en apprentissage chez un graveur. Cet enfant précoce, trop sensible et assez paresseux, supporte si mal toute discipline qu’il décide de prendre le large sans esprit de retour. Mais la faim chasse

 

le loup du bois. Il se présente alors chez un

 

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curé de campagne. S’étant dit désireux d’embrasser la foi catholique, il reçoit le conseil d’aller voir Mme de Warens, dont le crédit pourra sans doute lui faciliter la chose. Bien accueilli par elle, notre catéchumène accepte de faire un séjour au couvent du Saint-Esprit, et peu après il consomme sa conversion. D’avoir fait connaissance avec cette personne fut décisif dans sa vie. Il reviendra souvent la voir, quel que soit l’éloignement auquel le condamne l’obligation de gagner sa vie. Divers métiers qu’il trouve assez désagréables : laquais, commis, croque-note et enfin précepteur. Ce genre d’occupation le conduit dans plusieurs villes de province dont la plus grande est Lyon. Mais c’est Paris qui le tente. Car, tout en roulant sa bosse, il s’est beaucoup instruit lui-même et déjà il est la proie du démon de l’écriture. Une blessure de l’amour-propre viendra brusquer son départ. A l’âge de 28 ans, il arrive à Paris, plus riche d’illusions que d’écus et prêt à se pousser par tous les moyens. Il compte bien qu’il fera fortune grâce à un sien système de notation musicale, qu’il veut présenter d’abord à l’Académie des Sciences. Il doit vite en rabattre. Sa bonne étoile, par contre, lui fait rencontrer quelques écrivains qu’il fréquentera par la suite : Diderot, Fontenelle et Condillac, sans oublier quelques personnages de haut rang. Mais le manque d’argent l’oblige à les quitter, pour aller vivre à Venise comme secrétaire de l’ambassadeur de France. Il se brouille avec ce dernier, rentre à Paris, se dépense en nouveaux efforts. Ayant le don de la musique, il en copie souvent pour vivre. Bien davantage, il en compose - témoin ces diverses partitions dont la dernière sera jouée à l’Opéra : le Devin du village. Mais il ne s’y attache guère, la musique n’étant pour lui qu’un pis-aller. Tout comme il fuit la société des beaux esprits dont il est devenu la coqueluche. Sa vie est ailleurs. De fait, s’étant mis en ménage avec Thérèse Levasseur, simple lingère de son métier, il loge dans quelque mansarde pour mûrir tout à son aise l’œuvre pour laquelle il est fait. Tout, d’ailleurs, semble l’y inviter. Quelques années avant (en 1750), il s’est vu décerner le prix de l’Académie de Dijon pour son Discours sur les sciences et les arts. En 1755, la même Académie propose un autre sujet que Rousseau s’empresse de traiter : Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes. Cette fois, il manque le prix ; mais, sitôt publié, son texte obtient autant de succès que le précédent.

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