Pantagruel de François Rabelais (analyse détaillée)

« fait un tour de France des universités puis s'installe à Paris.

Par lettre, son père l'encourage à rechercher une éducation humaniste.

• Panurge (ch.

9-22) : Pantagruel rencontre Panurge qui l'initie à une vie aventureuse.

Il est nommé juge dans un procès opposant M.

de Baysecul à M.

de Humevesne puis gagne, avec l'aide de son ami, un débat contre le savant anglais Thaumaste.

• Les guerres contre les Dipsodes (ch.

23-33) : Pantagruel apprend que son père est mort et que les Dipsodes ont envahi la terre d'Utopie.

Après avoir noyé l'armée ennemie sous un « déluge urinal », il affronte victorieuse­ ment Loupgarou, conquiert le pays des Dipsodes mais tombe malade.

• Conclusion (ch.

34) : le narrateur promet la suite de Pantagruel et recom­ mande à ses lecteurs de vivre comme son héros en paix, joie, santé, faisant toujours grande chère.

Passages-clés : l'enfance de Pantagruel (ch.

4), la lettre de Gargantua à Pantagruel (ch.

8).

THÈMES DOMINANTS • Le gigantisme :thème fondateur, il s'accompagne de choix d'écriture qui privilégient l'hyperbole et l'accumulation et génèrent un comique quanti­ tatif.

Sur le plan idéologique, le géant, miroir grossissant de l'être humain, permet des effets argumentatifs puissants autour de problèmes-clés comme l'éducation, la religion, la guerre.

• L'éducation : problème qui passionne les humanistes, ce thème occupe les premiers chapitres de l'œuvre.

La caricature des méthodes héritées du Moyen Age met en valeur la pédagogie nouvelle par laquelle les éduca­ teurs de la Renaissance forment la pensée et le corps de l'élève dans le strict respect de ses dispositions naturelles.

• La guerre : ce thème central occupe dix chapitres dans le roman.

Outre sa valeur dramatique, il véhicule une réflexion sur la nécessité de se défendre pour préserver la paix.

Traitée sur un mode burlesque, ce thème produit des effets comiques fondés sur la parodie de l'épopée et la satire des tyrans.

• Le corps : objet de toutes les attentions, le corps est célébré à la fois pour sa force et pour les plaisirs qu'il procure.

Exploité à des fins comiques, ce thème est traité avec une totale liberté, à grand renfort d'obscénités.

STYLE • Le style burlesque -l'invention verbale :je révère les Olympicoles, je vénère latrialement le superncl astnpotent (ch.

6) -l'exagération : à tous les carrefours de la ville, il afficha les thèmes des neuf mille sept cent soixante-quatre conclusions qu'il proposait sur tous les sujets et qui tou­ chaient les points les plus obscurs dans toutes les sciences (ch.

1 0) -le calembour: Car il disait qu'il n'y avait qu'une inversion entre« femme folle à la messe » et « femme molle à la fesse » (ch.

16). »