Réfugiés et migrants dans le monde

LE CAS

DE L'AFRIQUE DU SUD

Les mines d'or ou de diamants et les fermes industrielles requièrent une importante main-d'œuvre. Depuis plus d'un siècle, l’Afrique du Sud voit déferler sur son territoire une foule de travailleurs migrants. La fin de l'apartheid, conjuguée à la paupérisation des pays de la région meurtris par la guerre, entraîne un afflux supplémentaire d’immigrés demandeurs d'asile : Rwandais, Somaliens, Libériens, Zaïrois. Ils pourraient être plus de deux millions de clandestins à gonfler un marché du travail en quête d'une main-d’œuvre docile et peu chère. En 1994, les autorités ont expulsé plus de 90 000 immigrants illégaux vers 63 pays. La majorité d'entre eux sont originaires du Lesotho, Mozambique et Zimbabwe. Une nouvelle législation, plus restrictive en matière de permis de séjour et plus pénalisante à l'égard des employeurs de clandestins, devrait être élaborée prochainement.

Personnes déplacées du fait de conflits régionaux ou de grands travaux de développement, réfugiés fuyant des territoires ravagés par la guerre, demandeurs d'asile, viennent grossir les rangs des populations migrantes, souvent en quête d'une vie meilleure à l'extérieur de leurs frontières.

Ces migrations, consenties ou non, qui concernent des millions d'individus, posent des questions urgentes à la communauté internationale, en termes de gestion des flux, de développement et de politique intérieure, face à des opinions traversées par des courants politiques xénophobes, au Nord comme au Sud.