Dictionnaire en ligne: DÉSHONORÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Dictionnaire en ligne: DÉSHONORÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de déshonorer* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'une personne] Qui a perdu son honneur. L'homme déshonoré serait traîné devant le front des troupes, à la gloire du crime, à l'honneur du mensonge (GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 466) : Ø ... et si quelque hasard devait m'arracher d'ici, dussé-je trouver Léon infidèle et déshonoré, je l'aimerais à côté de sa nouvelle épouse, je l'aimerais dans les fers honteux dont il serait chargé. FRÉDÉRIC SOULIÉ. Les Mémoires du diable, tome 1, 1837, page 363. Remarque : Est employé rarement comme substantif. À propos de Michel N..., le déshonoré du cercle de la rue Royale (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1893, page 396). — Spécialement. [En parlant d'une femme] En quelque rang qu'elle soit placée, une femme déshonorée se voit chassée du monde (HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, page 261 ). Elle [Fantine] passe, elle vous subit et elle vous ignore; elle est la figure déshonorée et sévère (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 233 ). B.— [En parlant d'un objet, d'un lieu] Qui a perdu son prestige, sa renommée. Au lieu de travailler à relever un drapeau déshonoré, pourquoi n'essaierait-il pas de planter vaillamment le sien sur le coffre-fort de M. Levrault? (JULES SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, page 23 ). Depuis longtemps, les touristes avaient abandonné ce séjour déshonoré (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Fête arabe, 1912, page 247 ). Fréquence absolue littéraire : 466. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 976, b) 571; XXe. siècle : a) 600, b) 480.