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Biographie d'EURIPIDE

Publié le 15/12/2009

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euripide

 

Chez Euripide, troisième grand tragique grec après Eschyle et Sophocle, l'homme n'est pas tant en conflit avec les dieux ou avec la Cité qu'avec ses propres démons.

Dix-huit pièces d'Euripide nous sont parvenues. Par comparaison, il ne nous reste de Sophocle que sept pièces complètes, et autant d'Eschyle. Aristote a salué en Euripide « le plus tragique des poètes «. Euripide, mort un an avant la défaite d'Athènes, avait prévu l'échec et le déclin de la ville. Selon la légende, Euripide serait mort dévoré par une meute de chiens sauvages, en Macédoine, loin de sa patrie.

 

  1. Les Troyennes d'EURIPIDE
  2. Médée d'EURIPIDE

 

euripide

« EURIPIDE vers 485-480 - 406 av.

]-C DEs trois grands poètes qui, dans la Grèce du ve siècle, ont fait de la tragédie un genre athénien, Euripide est le plus jeune; c'est aussi, au jugement d'Aristote, le plus tragique.

Son génie n'a cependant pas reçu pleine justice de ses contemporains, qui lui accordèrent cinq fois seulement le premier prix au cours de sa longue carrière.

Ce n'est qu'après sa mort que ses œuvres devinrent vraiment populaires.

A l'époque alexandrine encore, alors qu'Eschyle et Sophocle étaient depuis longtemps des auteurs d'anthologie, il restait au répertoire et ses personnages, qui semblaient n'avoir pas vieilli, avaient la faveur elu public.

Rien n'a prévalu depuis contre cette réhabilitation, à laquelle nous elevons d'avoir conservé dix-sept tragédies, un drame satirique et un volume de fragments, qui font d'Euripide le mieux connu des tragiques grecs.

Il est né dans l'île de Salamine, vers le temps de la fameuse bataille, entre 485 et 480.

Lessing s'est plu à noter que le jour où elle fut livrée Eschyle combattit sur la flotte, Sophocle dansa le péan de victoire et Euripide naquit.

Ces correspondances n'ont que la valeur d'un symbole : elles permettent cependant de situer l'un par rapport à l'autre les trois meilleurs ouvriers elu genre tragique de la Grèce et de marquer la continuité qu'ils assurèrent à son développement.

Si douteuses que soient les indications qui nous ont été transmises sur Euripide et où il faut faire la part des insinuations malveillantes des auteurs comiques, il semble qu'il ait été d'origine modeste, probablement le fils de petits propriétaires qui faisaient valoir eux-mêmes leur bien.

Il fut enfant et adolescent clans une ville exaltée par les victoires remportées sur les Perses, qui se transformait en une cité industrielle et commerçante - l'Athènes de Thémistocle, cl' Aristide et de Cimon.

Ses parents purent y faire figure de rustres « sentant le fromage et le suint de mouton », s'il faut en croire Aristophane; ils assurèrent en tout cas à leur fils l'indépendance matérielle, qui, en le dispensant d'embrasser une carrière, lui permit de faire ses débuts d'auteur dramatique dès 455 et de ne plus cesser par la suite d'écrire pour la scène.

Sa formation fut le fruit, pour une part, de ses lectures et de ses réflexions personnelles : on raconte qu'il s'isolait volontiers à Salamine dans une grotte ouvrant sur la mer pour y lire et y méditer; on rapporte aussi qu'il s'était constitué une riche bibliothèque, une des premières dont il soit fait mention.

D'autre part, il dut beaucoup à la fréquentation de quelques esprits supérieurs de l'entourage de Périclès, qui lui apprirent à s'affranchir des préjugés et à faire libre usage de son esprit critique : penseurs et sophistes venus d'Ionie comme Anaxagore et Protagoras, artistes comme Phidias, philosophes comme Socrate.

Euripide se tint constamment en dehors de toute activité publique.

Sa vie privée fut marquée, semble-t-iL par des déboires domestiques, où il faut voir sans cloute l'explication des traits sati­ riques qu'il décoche si souvent aux femmes.

Sa maturité coïncide avec la grandeur de l'Athènes de Périclès, devenue en Grèce le foyer de la pensée et de l'art, en même temps que la capitale d'un grand empire maritime.

Il vécut assez vieux pour assister à son déclin; il partagea les espoirs et les épreuves de ses compatriotes pendant la guerre elu Péloponnèse, mais il ne connut pas, du moins, la défaite finale : s'étant retiré à un âge a\·ancé à la cour cl' Archélaos, en Macédoine, où il reçut un accueil magnifique, il y mourut probablement d'accident, en 406, l'année de la bataille des îles Arginuses.

Parmi les pièces subsistantes, il n'en est guère qui ne contiennent quelques allusions à l'actua­ lité : telle la diatribe qu'on lit dans Andromaque contre les Spartiates, « princes elu mensonge et. »

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