LA BRUYÈRE : 1645-1696. VIE ET OEUVRE
Publié le 21/02/2012
Extrait du document
Comme Fénelon, La Bruyère est un écrivain de transition : il marque le passage de l'esprit classique à l'esprit « philosophique « Bien qu'il soit fortement marqué par le pessimisme janséniste, et que sa conviction religieuse soit profonde (il réfute, tout comme Pascal, les arguments contre la religion des « Esprits forts«), il met l'accent sur des preuves de l'existence de Dieu qui seront en vogue chez les philosophes. Ajoutez son intérlt pour les problèmes sociaux, l'âpreté avec laquelle il dénonce les abus, et surtout le pouvoir de l'argent, sa pitié pour les humbles, son âme frémissante, sa critique littéraire plus libérale que celle de Boileau : tout cela démontre une importante révolution des moeurs. Mais il ne faut rien exagérer; comparé à Montesquieu, il reste bien de son siècle. C'est un moraliste, ce n'est pas encore un philosophe....
«
2) 1684 -1696 : ('honorable domestiette
- En 1684, se place le grand evenement de sa vie, qui nous vaut
les Caracteres : it entre dans la Maison des Conde, princes du sang, en
qualite de precepteur de M.
le Dile.
Ii a quarante ans.
Deux ans plus tard, apres la wort du Grand Conde, II devient l'un
des gentilshommes de M.
le Prince, pere de son Mime.
Dans ce milieu
de haute noblesse, it a souvent a soulTrir de la morgue de son entourage;
mais it est admirablement place pour observer.
C'est le resultat de Fes
Fbservations et les reilexions qu'elles lui suggerent qu'il publie en
1688, en appendice a une traduction, cello des Caracteres de Theo-
phraste, philosophe grec, disciple d'Aristote.
Son livre fait scandale ;
on tiche de retrouver le vrai nom des personnages peints sous des
floras grecs.
- Chaque fois augmentees, se succedent Sept editions jusqu'en
1693, date de son entrée a l'Academie Prangaise.
Il y prendra le parti
des Anciens, dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes ;
it meurt subitement d'une attaque d'apoplexie, a Versailles, dans la
nuit du 11 mai 1696.
LIEUVRE Elle tient en un seul ouvrage de 16 chapitres.
11 paralt peu
problable que ces derniers correspondent, comme l'a dit
Sainte-Beuve, a un plan fortement charpentd, aboutissant
au chapitre a Des Esprits forts a.
On y devine non eeulement
l'homme, mais le classique, qui s'abri te derriere le patronage des
Anciens, avec une esthetique souvent proche de celle de Boileau,
et qui donne dans les genres A la mode : maximes, re-
flexions, portraits.
Quatre aspects :
1) Le critique litteraire :
Critique moralists plut6t que dogmatique (Quand une
lecture opus dive l'esprit etc..., I, 31) ; it sait l'erninente dignite de sa profession (C'est un metier que de faire un livre comme
de faire une pendule), defenseur du classicisme, d'accord avec
Boileau sur les points principaux.
Il faut, en effet...
- que la litterature ameliore l'humanite, que la forme
l'emporte sur le fond : e Tout est dit...
n 1, 1 ; - que la pensee et l'expression s'accordent : s Entre touter
les differentes expressions...
a I, 17 ;
:
Il) 1684-1696: l'honorable domestlelt6 1
-En 1684, se place le grand événement de sa vie, qui nous vaut
les Caractères : il entre dans la Maison des Condé, princes du l!ang, en
qualité de précepteur de M.
le Duc.
Il a quarante ans.
Deux ans plus tard, après la mort du Grand Condé, il devient l'un des gentilshommes de M.
le Prince, père de son élève.
Dans ce milieu de haute nobl8sse, il a souvent à souffrir de la morgue de son entourage; mais il est admirablement placé pour observer.
C'est le résultat de ees Pbservations et les réftexions qu'elles lui suggèrent qu'il publie en 1688, en appendice à une traduction, celle des Caractères de Théo· phraste, philosophe grec, disciple d'Aristote.
Son livre fait scandale ; on tâche de retrouver le vrai nom des personnages peints sous des
noms grecs.
- Chaque fois augmentées,
se succèdent sept éditions jusqu'en
1693, date de son entrée à l'Académie Française.
Il y prendra le parti
des Anciens, dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes ;
il meurt subitement d'une attaque d'apoplexie, à Versailles, dans la nuit du 11 mai 1696.
L'ŒUVRE:
Elle tient en un seul ouvrage de 16 chapitres.
Il parait peu
problahle que ces derniers correspondent, comme l'a dit Sainte-Beuve, à un plan fortement charpenté, aboutissant au chapitre« Des Esprits forts •.
On y devine non seulement
l'homme, mais le classique, qui s'abrite derrière le patronage des
Anciens, avec une esthétique souvent proche de celle de Boileau,
et qui donne dans les genres à la mode : maximes, ré flexions, portraits.
Quatre aspects :
1) Le cr!tiq ue littéraire :
Critique moraliste plutôt que dogmatique : (Quand une lecture vous élève l'esprit etc ...
, 1, 31) ; il sait l'éminente dignité ·de sa profession (C'est un métier que de faire un livre comme
de faire une pendule), défenseur du classiCisme, d'accord avec
Boileau sur les points principaux.
Il faut, en eflet •..
-que la littérature améliore l'humanité, qlie la forme
l'emporte sur le fond : • Tout est dit ..• • 1, 1 ;
- que la pensée et l'expression s'accordent : • Entre toute11 les diflérentes e:epressions ••• • 1, 17 i.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LA BRUYÈRE (1645-1696): Vie, oeuvre et style
- La Bruyère (Jean de), 1645-1696, né à Paris, écrivain et moraliste français.
- LA BRUYERE, Jean de (17 août 1645-10 mai 1696) Moraliste Après des études au collège des Oratoriens de Paris, Jean de La Bruyère obtient sa licence en droit à Orléans, en 1665.
- LA BRUYERE, Jean de (17 août 1645-10 mai 1696) Moraliste Après des études au collège des Oratoriens de Paris, Jean de La Bruyère obtient sa licence en droit à Orléans, en 1665.
- LA BRUYERE, Jean de (17 août 1645-10 mai 1696) Moraliste Après des études au collège des Oratoriens de Paris, Jean de La Bruyère obtient sa licence en droit à Orléans, en 1665.