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Candide, chapitre 3 de Voltaire (commentaire)

Publié le 20/05/2012

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Voltaire est resté à la postérité comme l’auteur de contes philosophiques, dont Candide est considéré comme le chef-d’oeuvre. Inventeur de ce genre marqué par la brièveté et par l’intention polémique, Voltaire y use de l’ironie pour dénoncer les travers d’une société dans laquelle il vit. L’une des stratégies les plus fréquentes à ce sujet est la vision d’un monde connu du lecteur par les yeux d’un personnage naïf et inexpérimenté. C’est le cas du héros éponyme de cette oeuvre, Candide, propulsé dans un monde qu’il méconnaît et manipulé par les hommes dont il n’aura de cesse de découvrir les défauts. Après avoir été chassé de son «paradis terrestre«, le château du baron Thunder-ten-Tronkh, Candide est enrôlé contre son gré dans l’armée bulgare et fait ses premiers pas dans le monde réel en traversant un champ de bataille. Le lecteur voit la scène par les yeux du personnage, et passe comme lui de l’admiration à l’horreur. Le procédé de la focalisation interne nous place dans l’esprit ...

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« caricaturé par Voltaire (ch.

1 de Candide ): meilleur des mondes, raison suffisante (choc des deux éléments de l’image obtenue). c.

U n début optimiste: la guerre comme meilleur des mondes Guerre comme phénomène nouveau pour Candide (tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes): il la voit avec ce qu’il croit savoir du monde.

→ L’image d’une armée orchestre est liée à cette idéologie.

Cf.

série d’adjectifs « si beau…» rendue harmonieuse par le rythme ascendant (2/2/3/5) (= ensemble de + en + fascinant?), formant un alexandrin marqué par l’anaphore de l'adverbe d’intensité et l’allitération en [b].

→ Aperçu mensonger de la guerre, décalage (cf.

II), mais narration: atrocités de la guerre. 2.

Le bruit et la fureur: une initiation catastrophique au monde tel qu’il est a.

Une symphonie guerrière Changement psychologique du héros déclenché par péripétie.

(Rappel situation) Ici monde purement masculin: entourage fait de bruit et de fureur + crescendo dans l’horreur qui pousse le héros à se cacher d’abord, puis à fuir.

Impression initiale qui laisse la place à un opéra barbare, théâtre de la cruauté et de l’infamie humaines.

Passage de l’harmonie à l’enfer (1 er /2 e §) est annoncé sous forme d’antithèse dans la deuxième phrase (+ hyperbole qui place face à face les deux termes).

Harmonie infernale qui se poursuit par l’évocation des Te deum (rappel culturel: chant propitiatoire et de louange): paraît ici comme un couac, inharmonieux et même indécent, compte tenu du tableau qui suit.

b.

U n voyage en enfer Symphonie héroïque→«boucherie héroïque»: scène d’horreur qui suivent rendent irréel le tableau (+ personnage dont nous n’avons plus le tableau, comme s’il avait été anesthésié.

Narration de détails hyperréalistes, en opposition frappante avec le tableau comptable précédent.

Accumulation de participes passés, de formes passives et de verbes à sens passif: traitement subi et agents absents.

Œil du narrateur devenu incapable de vision synthétique (plans de + en + rapprochés).

espace organisé de façon binaire (Ici, là), pour une vision obsessive de membres dispersés du corps humain: incapacité du personnage à se détacher de l’horreur qui l’entoure.

A la fois effacé, inactif et entré de plain-pied dans la guerre.

Accumulation des horreurs commises: faire voir à Candide le monde tel qu’il est.

c.

U ne forme d’initiation Expérience affreuse, mais apparence initiatique de l’expérience.

Situation: découverte du monde réel, solitude du héros.

Personnage captivé d’abord par des éléments agréables, puis incapable d’agir.

Observateur d’un drame qui le dépasse mais où il est censé être acteur.

Situation actancielle dans laquelle candide est initié au monde, d’où insistance sur le rituel de la guerre.

Candide transformé par cet épisode et préparé à affronter ce qui va suivre.

Mais Voltaire ne se fait pas le chantre de la guerre, mais la leçon vaut comme un coup de semonce catastrophique.

L’objectif, finalement, est de gérer l’atrocité.

d’où l’utilisation du personnage naïf, d’une vision subjective de la réalité.

Nous passons d’une désacralisation à un tableau impressionnant (hypotypose): susciter la réflexion par la persuasion.

II.

Absurdité et ironie: une dénonciation bouleversante de la guerre. »

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