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COMÉDIE ET DRAME AU XVIIIe siècle

Publié le 30/05/2012

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L'agrément domine dans les petites comédies en un acte, qui
sont souvent de vives ex quisses des moeurs. Le Cercle de Poinsinet
(1771) est le type le plus fameu: du genre: on ne saurait mieux
exprimer le vide absolu des cervelles mondaines, la puérilité des
envouements, des caquetages, des vanités, toute l'insignifiance de
celte vie extérieurement brillante et exquise...

Un genre s'y créa, l'opéra-comique, comédie à ariettes, très analogue et notre vaudeville à couplets. L'opéra-comique sacrifiait fortement à l'actualité. Aussi se modela-t-il sur la comédie larmoyante; et il en emprunta la sentimentalité, la niaise psychologie, l'optimisme attendri. On conçoit que la peinture des moeurs...

« Entretiens de Fontenelle sw· la Jlluralité des mondes, à la peinture de Watteau ct de Lancret.

Elle représente, dans la poésie drama­ tique, l'art français du :XYIII 0 siècle.

" Moderne » par insuffisance d'éducation et inintelligence de l'antiquilt', irrc>pectueux jusqu'iL mettre en style burlesque et insipitle )'Jli,ulc et le Télhllil!JllC, Marivaux était qualifié pour se faire hi,•n Vf'nir de FonlPnelle et de La Motte, l'our être accueilli dans les salons de ~!me de Lambert ct de Mme de Tencin : voilà le groupe oti il sc classe.

Pauvre, sensible, nerveux, pétri d'arnour­ proprP, assez tlifficilc à vivre, abondant en idérs, ct se tlégoùtant dans l'ex,•cution aussi vite qu'il s'était enflammé dans la concep­ tion, il cr.:~a des journaux d'observation morale qui ne vécurent pas, il écrivit des romans qui n'eurent pas de lin.

Avec lui s'établit, 1t la place de l'imitation des anciens, le commerce littéraire de la France et de l'Angleterre: il y a action et réaction réciproque.

Ses journaux, où s'unissait la réflexion philosophique à la rlescl'iption pittoresque t!es mœurs, étaient dressés sur le plan du Spectateur, dont on avait ! le .Misanthrope (172'2).. »

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