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Commentaire Pauca Meae IV

Publié le 12/08/2013

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Le registre lyrique est un moyen qu'utilisent les poètes pour exprimer leurs sentiments, comme le deuil. Le poème que nous allons étudier permet l'expression du deuil. Ainsi comment Victor Hugo, à travers le registre lyrique, exprime un deuil douloureux et personnel caractéristique du romantisme C'est pourquoi nous verrons, dans un premier temps, quels sont les sentiments caractéristiques du lyrisme et du deuil évoqué par Victor Hugo puis, dans un second temps, l'auteur utilise la première personne tout en incluant une dimension universelle puis, nous finirons avec l'évocation du passé, indissociable de l'expression du souvenir. Le poème « Pauca Meae, IV «, tirés des Contemplations de Victor Hugo, appartient au registre lyrique pour exprimer le deuil du poète. En effet, Hugo exprime ses sentiments, comme le désespoir qui est indiqué par les multiples exclamations telles que « Non ! «, « Silence ! «, « laissez-moi que j'écoute «, par des questions au lecteur comme « Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ? «. Il est aussi exprimé par l'utilisation du champ lexical du désespoir avec des mots tels que « pleurai, désespoir, malheurs, affreux, horrible, terrible «, par les interjections « Oh ! «, « Hélas ! « et par l'hyperbole « souffert ma souffrance «. Victor Hugo exprime également sa souffrance à travers plusieurs champs lexicaux : celui de la souffrance, celui de l'horreur, celui de la révolte et du refus. Le champ lexical de la souffrance est exprimé par le verbe « souffrir «, le verbe « éprouver «, le verbe « pleurer « et un double com...

« Le poète donne une dimension universelle  à son exp érience pour que le lecteur se reconnaisse en ce po ème ou   pour qu’il se questionne. Pour cela, Hugo s’adresse au lecteur  à la ligne 3 avec «   Vous tous… votre…   », aux   lignes 10 et 11 avec la question «   Est­ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom qui font que dans le cœur   le d ésespoir se l ève   ?   ». Le po ète parle de Dieu, or la plupart des personnes de cette  époque croyaient en Dieu   ce qui renforce cette dimension universelle. Victor Hugo se compare aux autres parents qui ont perdu un   enfant dans l’expression «   P ères, m ères dont l’ âme a souffert ma souffrance   ».  «   Pauca Meae, IV   » est organis é en trois parties qui correspondent  à trois p ériodes du deuil de   l’auteur. Tout d’abord, le po ète exprime le choc qu’il a ressenti et le d ésespoir des «   trois premiers jours   ». A ce   moment, il  était «   fou   » et il «   pleurait   ». Hugo a utilis é le pass é simple avec les verbes tels que «   pleurai   » ou   «   fus   » pour montrer le choc de cette nouvelle. Il y exprime son d ésespoir, sa souffrance. Une id ée de folie est   pr ésente d ès le d ébut du texte   : «   je fus comme un fou   ». Le po ète est fou de douleur «   dans le premier   moment   ». Il va ensuite passer par diff érentes phases. Du vers 1  à 6, Hugo est abattu, accabl é et se   manifeste par des pleurs et abouti  à l’envie de mourir. Du vers 2  à 7, le «   puis   » marque une nouvelle  étape,   un sursaut de volont é qui se traduit par la r évolte. On a d’ailleurs des verbes d’action comme dans la phrase   «   je fixais mes regards sur cette chose horrible   ». L’ étape suivante est le d éni (vers 9), le refus d’accepter la   r éalit é   : «   et je n’y croyais pas et je m’ écriais   : Non   !   ». L’auteur insiste sur cette id ée par les multiples   tournures n égatives.  Dans la deuxi ème partie, Hugo fait part de son incompr éhension, il «   n’y croyait pas   ». Toutes les raisons de   son incompr éhension sont mises en avant gr âce  à l’anaphore du mot «   que   » de la ligne 13  à la ligne 15. Le   po ète parle, il interpelle, on ne sait pas toujours  à qui il parle. Il parle aussi,  à la fin du texte,  à ses proches.

  On a une alternance r écit/discours, un effet d’oralit é, une th éâtralisation du texte, du r écit, une   dramatisation du po ème. On a une impression de quelque chose d’irr égulier, de d ésordonn é. Hugo veut   montrer  à quel point il  était d ésorient é. Il est en route vers la folie. A partir du vers 12, on a «   il me   semblait   » suivi d’une anaphore de «   que   » qui donnent une impression d’id ée fixe.  Dans la troisi ème partie, le manque de sa fille s’installe. Les deux derni ères parties sont entrem êlées au   niveau du contenu (et non de la forme) ce qui prouve que l’incompr éhension se m êle au manque. Il y a une   progression dans le texte, un effet d’amplification. Dans ce dernier quatrain, il a des hallucinations, apr ès   un saut de ligne qui marque une  étape suppl émentaire. On passe au discours direct  à l’imp ératif et au pr ésent   de l’indicatif, mode du r éel. Il  évoque des gestes au quotidien comme «   rire   », «   sa main sur sa clef   », des   activit és domestiques. «   Elle est quelque part   »   : on a tout un vocabulaire de la perception, «   je l’entendait   »,   «   voir   », «   le bruit   », «   j’ écoute   »   : il est victime de ses sens. Le po ème se termine par la folie et le d ésordre   mental. Ainsi, nous avons vu que Victor Hugo exprimait des sentiments vari és comme la col ère,   l’incompr éhension, la souffrance et le d ésespoir. Puis, dans un second temps, nous avons not é que Victor   Hugo utilise le «   je   » lyrique et le «   je   » personnel tout en ins érant une dimension universelle avec des   apostrophes. Puis, pour finir, nous avons vu le souvenir avec les illusions de Victor Hugo qui voit et entend  . »

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