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Commentez cette pensée de G. Bachelard : « L'essence même de la réflexion, c'est de comprendre qu'on n'avait pas compris. » ?

Publié le 10/10/2009

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bachelard

 

CONSEILS PRELIMINAIRES 1. La pensée de Bachelard est rédigée dans un style apparemment paradoxal où la compréhension est définie comme l'opération par laquelle on comprend qu'on n'avait pas compris. Rapprocher de la formule de James : « La volonté de croire, lorsqu'elle est consciente, devient une raison de douter. « Bachelard fait allusion au rôle positif du doute, de l'erreur dans l'effort qui mène au jugement vrai. On remarquera l'imparfait (qu'on n'avait pas compris) qui indique que la réflexion comporte plusieurs étapes où l'on passe dû l'erreur à la prise de conscience de l'erreur, puis à la vérité. 2. Le sujet comporte un aspect psychologique — il convient de rechercher le rôle des jugements négatifs dans l'élaboration des concepts — et un aspect logique et méthodologique. G. Bachelard est un logicien et un historien des sciences. Il songe visiblement à l'évolution des concepts scientifiques qui comprend un grand nombre de notions erronées ou limitées mais qui, par les réflexions et les tâtonnements qu'elles ont suscités, ont malgré tout fait avancer la science. 3. Ne pas attacher une importance particulière au mot « essence « qui, ici, ne semble pas avoir un sens métaphysique mais signifie tout simplement « le propre de «, « la caractéristique de...«. PLAN Préambule, — Aspect paradoxal de la pensée de Bachelard. Définition qui semble négative, mais qui en fait définit la réflexion par la suspension — au moins provisoire — du jugement (rapport avec Descartes). lre partie. —■ Explication et justification de la pensée de Bachelard : a) Définitions habituelles de la réflexion : aspect constructif — tour à tour analytique et synthétique ; b) Ici, définition « suspensive « ; c) Les jugements négatifs dans la formation des concepts, dans le raisonnement ; d) Aspect logique du problème : rôle du doute, de la prise de conscience de l'erreur dans la pensée scientifique. 2e partie. — Limites de la définition de Bachelard : a) L'aspect constructif de la pensée n'est pas suffisamment dégagé ; b) La réflexion n'est pas seulement compréhension pure, mais pratique; c) Liaison de la technique et de la théorie. Conclusion. — La pensée de Bachelard pourrait aboutir au scepticisme en ce qui concerne les résultats de la science. En fait, ceux-ci n'autorisent pas une telle attitude.

 

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