Devoir de Philosophie

COMPULSIONNEL, COMPULSIF (Psychanalyse)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

psychanalyse
L'adjectif compulsionnel qualifie des pensées et des actions CONSCIENTES que le sujet se sent contraint de penser ou de faire et qu'il ne peut empêcher (ou, tout au moins, leur non-accomplissement engendre de l'ANGOISSE).
psychanalyse

« LORSQUE LA VIE EST UN ENFER Soumises à des pensées obsédantes et angoissantes, les personnes atteintes de troubles obsessionnels compulsifs (ou TOC) se sentent obligées de réaliser des rituels afin de calmer leurs angoisses .

Ces pensées les accaparent tout au long de la journée et la réalisation des rituels occupe une grande partie de leur temps , si bien qu'ils ne peuvent plus mener une vie normale .

Touchant 2 à 4 % des Français , les TOC génèrent une véritable détresse.

Néanmoins , du fait du sentiment de honte que les troubles peuvent induire , ces personnes ne révèlent pas facilement leur problème et sont donc peu prises en charge.

Certaines obsessions sont orientées par un doute permanent Les sujets ont, en elfe~ peur d'oublier de faire certaines choses ou de ne pas les faire correctement.

Ils ont, par exemple , peur d'oublier de fermer le gaz ou une porte et ne peuvent s'empêcher d'aller vérifier à plusieurs reprise s.

Certa ines personnes sont obsédées par l'ordre et la symétr i e , d ' autres personnes ont peur de faire, contre leur volonté, des actes déplacés , immoraux ou même criminels.

LES COMPULSIONS Les compulsions représentent des comportements répétitif s que le sujet se sent obligé de réaliser pour s'affranchir de son obsession .

Comme une sorte de rituel , le sujet va répéter inlassablement les mêmes comportements ou actes mentau x sans pouvoir s'en empêcher .

Les compulsions diffèrent de la manie par le caractère très répétitif des actes .

Ceux-ci sont généralement excessifs et semblent parfois n 'avoir 1-------------1 aucun rapport avec l'objet des QU'EST-CE QUE LES TOC? Les TOC sont des pathologies de type névrotique : le patient est conscient de sa maladie et celle-ci n'atteint pas sa personnalité.

Ils font partie , au même titre que les phobies , des troubles liés à l'anxiété .

Les TOC résultent de l'association d'obsess ions et de compulsions .

lEs OBSESSIONS Les obsessions sont des pensées préoccupantes revenant sans cesse .

Elles peuvent relever de l 'effroi , du dégoût ou de la crainte de la douleur .

Les obsessions sont qualifiées d 'intrusive s car elles occupent l'esprit de la personne malgré elle et se manifestent à tout moment de la journée .

A la longue , elles perturbent la vie sociale et professionnelle.

Les personnes atteintes tentent de réfréner ces pensées mais elles n 'ont finalement aucun contrôle sur elles.

Les obsessions peuvent avoir des objets divers, les plus fréquents étant la peur de la contamination ou de la souillure.

Les craintes peuvent être dirigées contre des microbes ou des sécrétions corpore lles.

Le sujet est obsédé par l'hygiène et se sent obligé de se laver très fréquem­ ment (les mains surtout ) et plusieurs fois de suite .

Ce type d'obsessions semble toucher préférentiellement les femmes .

obsessions.

Le sujet est conscient du caractère absurde de ce qu'il fait mais ne peut néanmoin s pas s'y soustraire .

La réalisation du rituel ne procure pas de réel plaisir et ne fournit qu'un soulagement provisoire de l 'anxiété liée aux obsessions .

Par contre , la non­ réalisation du rituel accentue fortement l'anxiété de la personne .

Le rituel est très codifié , avec des règles qui peuvent être simplistes ou élaborées, mais il doit être réalisé de façon inflexible.

Les compulsions peuvent prendre différentes formes .

Parmi les plus courante s, on trouve les rituels de nettoya g e en répon se à la peur de la contamination où les personne s vont se /t1v~r l~s m11ins , / vérification sont également très courants .

Les sujets von~ par exemple, vérifier l'extinction des lumières en actionnant plusieurs fois l'interrupteur , ou bien vérifier la fermeture à clef de la porte d'entrée en ouvrant et re-fermant plusieurs fois la porte .

Certaines compulsions sont également d 'ordr e idéatoire et consistent à compter , répéter silencieusement des phrases , des prières ou poser plusieur s fois la même question .

Diverses compulsions en réponse à une même obsession peuvent également être effectuées en fonct ion du contexte dans lequel se trouve le sujet.

Certaines personnes parviennent à contrôler leurs compul sions lorsqu 'elles sont au travail mais , au fil du temps , cette capacité de contrôle finit souvent par s'affaiblir .

SOUFFRONS-NOUS TOUS DE TOC? Vérifier que la porte est bien fermée à clef alors qu'on vient juste de la fermer, se relever la nuit pour s'assurer que l'on a bien coupé le gaz par peur de l'acciden~ etc.

Qui ne peut se reconnaître dans de tels comportements ? Pourtan~ ces comportements sont-ils tous à consid érer comme des TOC? Ce qui caractérise ces troubles e st, d ' une part, la grande détresse que génèrent les obsessions e~ d'autre part, les perturbations de la vie sociale.

De par leur nature angoissante , les obsession s conduisent à un véritable mal-être chez les sujets .

En outre , le temps consacré à la répétition des actes effectués pour soulager ces ango is ses peut être très important et ne permet pas de mener une vie normale .

On considère que passer plus d 'une heure par jour à effectuer ces rituels entraîne une gêne dans la vie courante .

Le diagnostic des TOC repose donc sur la détresse et la grande nuisance qu'ils procurent chez les personnes au quotidien .

Les troubles se déclarent généralement à l'adolescence ou chez de jeune s adultes .

On note que les troubles se manifestent dans deux tiers des cas avant 25 ans et dans la moitié des cas avant 18 ans.

Parfois , ils apparaissent avant même que les enfants soient scolarisés (vers J ou 4 ans ).

Ils débutent soit de façon graduelle , soit de façon brutale suite à un trauma ­ tisme ou à un stress aigu (conflit familial , décè s, etc.).

Le dépistage de la maladie n'est pas facile .

En effet , elle est encore méconnue .

Chez les jeune s enfants , les symptômes de la maladie sont souvent confondus avec les petites manie s ou petits rituels " normaux • qui s'expriment à certains moment de la journée (rituels du coucher , etc.) .

À l'adolescence , l'incompréhension et les problèmes de communication qui s'installent souvent avec les adultes conduisent aussi à la banalisation de ces symptômes en supposant que ce comportement est provisoire .

Le dépistage est également compliqué par le fait que les rituels sont souvent effectués en cachette.

De plus , d 'autres troubles sont souvent associés aux TOC , ce qui ne facilite pas le dépistage.

On estime que dans seulement 1 % des cas, les trouble s sont diagnost iqués suffisamment tôt pour être pris en charge .

Dans les 99 % restant , les troubles s'aggravent au fur et à mesure des années et la maladie devient chronique .

La première consultation n 'a lieu en moyenne que 8 à 10 ans après l'apparition des troubles .

Certains éléments peuvent néanmoins mettre sur la piste des TOC : une dépression difficile à traiter , une anxiété résistante aux anxiolytiques , un échec professionnel ou scolaire non justifié, des comportements inexpliqués (crises de colère , retards réguliers, évitements , etc.) ou des antécédents familiaux de TOC.

l'aide psychologique qui peut être apportée est importante car les TOC sont à l'origine de nombreuses tentotives de suicide chez les jeunes .

En elfe~ 40% des adolescents atteints de TOC révèlent avoir déjà pensé au suicide et 10% ont fait des tentatives .

ORIGINE DES TROUBLES l'origine des TOC n 'est pas complètement élucidée mais on suppo se qu'il s peuv ent être liés à plusieurs facteurs .

UNE ORIGINE GtNtTIQUE Il est établi que les TOC ont, en partie , une origine génétique.

En effet , chez une personne atteinte de TOC , la probabilité de trouver une autre personne atteinte parmi ses parents du premier degré (parents, frère s, sœurs ) est de 10 à 25 %, alors que la probabilité de trouver une personne atteinte dans la population g énérale n'est que de 2 à 3 %.

Cependant, le ou les gènes en cause ne sont pas connus et le ·.~ .

~ .

: ;,1 .

41' mode de transmission des troubles n'est pas élucidé.

Il semblerait de plus que, pour que la pathologie s'exprime , ces gènes doivent interagir avec des facteurs extérieurs ou soient sous la dépendance d 'un facteur déclenchant (un stress important par exemple) .

UNE ORIGINE INFECTIEUSE Chez certains enfants , une origine infectieuse a été mise en évidence.

En elfe~ des enfants ont développé des TOC après une angine à streptocoques.

Le développement de troubles neuropsychatriques divers après infection à streptocoques est connu chez l'enfant.

On parle de" troubles neuropsychiatriques auto-immuns pédiatriques associés aux infections à streptocoques ».

Or, parmi ces troubles, 10% sont des TOC.

UN DYSFONCTIONNEMENT NEURONAL Une substance chimique du cerveau , la sérotonine , apparaît jouer un rôle très important dans le développement des TOC.

La sérotonine est un neurotransmetteur, c'est -à-dire une substance chimique qui permet la communication entre les neurones .

Le passage de l'information entre les neurones ne peut s 'effectuer qu'au niveau de zones spécialisées , appelées synapses .

Le neurone qui émet l'information est qualifié de pré-synaptique alors que celui qui la reçoit est appelé post­ synaptique .

La sérotonine est fabriquée par des neurones sérotoninergiques .

Une fois libérée par les neurones pré-synaptiques , la sérotonine va se fixer sur des récepteurs spécifiques à la surface de neurones post -synaptiques, une partie de la sérotonine libérée étant « recaptée »par le neurone sérotoninergique émetteur .

La sérotonine va ainsi modifier l'activité neuronale .

Il a été montré par imagerie cérébrale qu'il y a une diminution des concentrations de séroto nine dans le cerveau des personnes atteintes de TOC.

D'autres études en imagerie cérébrale ont mis en évidence que d'autres régions du cerveau présentent une activité anormale chez les personnes atteintes de TOC.

Or, ces régions sont des zones qui, à l'état normal.

sont sous la dépendance de la sérotonine.

Du fait du rôle majeur de la sérotonine dans les TOC, la 2à4% Pourcentage de français souffrant de TOC 75% Pourcentage de TOC se déclarant avant 25 ans.

1% Pourcentage de TOC diqgnostiqu és précocément et pris en charge .

60% Pourcentage de patients connaissant une amélioration avec le traitement médicamenteux .

50à80% Pourcentage de rechute après arrf!tdu traitement médicamenteux .

50 à 60% Pourcentage de patients connaissant une amélioration après thérapie cognitiv e.

per sonne s atteint es de TOC.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles