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Culture et civilisation marocaine

Publié le 25/01/2011

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culture

1-Culture et civilisation :

 

Les premières traces d'art sont des gravures rupestres datant du néolithique. La plupart des sites se trouvent dans le Sud, l'Anti-Atlas, le Tafilalet et le Haut Atlas. Dans le Nord, les sites sont peu nombreux, mais certains sont d'une grande richesse (Volubilis).

 

Le patrimoine architectural du Maroc est à la fois très riche et diversifié. Les différentes dynasties qui se sont succédé depuis le IXe siècle ont toutes connu de grands bâtisseurs qui ont laissé leur empreinte. Plusieurs d'entre elles ont fondé une ville: Fès al-Bali (Fès l'Ancienne) a été fondée au VIIIe siècle par les Idrisides, Marrakech au XIe siècle par les Almoravides, Rabat au XIIe siècle par les Almohades, Fès Djedid (Fès la Neuve) au XIIIe siècle par les Mérinides. Meknès devint la capitale des Alaouites au XVIIe siècle. Les quatre villes impériales portent ainsi la marque de leurs fondateurs.

 

2-Un riche patrimoine architectural :

 

L'architecture marocaine est une synthèse originale des influences andalouse et orientales (Kairouan). Les artistes excellent dans le travail du bois ciselé et peint, dans la sculpture du marbre, dans les marqueteries de céramique polychrome et dans le plâtre ciselé. Les monuments les plus remarquables ont souvent une vocation religieuse: mosquée Qarawiyyin à Fès, minaret de la Koutoubia à Marrakech, médersas (collèges religieux) Bou Inaniyya à Fès et Ibn Yousouf à Marrakech. De ces époques subsistent aussi des remparts, des casbahs (citadelles défensives), des palais, des nécropoles et des tombeaux. Les médinas de Fès et de Marrakech conservent une organisation spatiale et sociale traditionnelle. L'enchevêtrement des ruelles et des impasses a pu faire croire à une incohérence constitutive de la ville musulmane traditionnelle. Or, bien au contraire, celle-ci obéit à un plan très rigoureux valorisant la hiérarchisation des espaces. La mosquée occupe le cœur de l'ensemble. À sa proximité se trouvent implantés les médersas et le souk des libraires. Les autres métiers sont répartis par secteurs agencés selon un ordre précis, des plus prestigieux (souk des tissus) aux moins valorisés (souk des tanneurs). Chaque quartier jouit d'une relative autonomie et constitue un espace de voisinage avec sa fontaine, son four, son hammam et quelques épiceries; les maisons, construites autour d'un patio, protègent la vie privée des regards extérieurs. La richesse ornementale du Maroc se déploie également en milieu rural, avec une architecture de pierre et, plus encore, de terre crue (pisé rouge ou blanc) en pays berbère. Pouvant être qualifiée d'«architecture sans architecte«, elle comprend entre autres les ksour, villages fortifiés de la vallée du Draa, et les greniers collectifs du Haut Atlas.

 

3-Littérature orale et écrite :

 

La littérature berbère est toujours extrêmement vivante, qu'il s'agisse des contes et légendes ou des chants poétiques. La langue littéraire, de tradition orale, en prose ou en vers, obéit à des règles très strictes. Elle utilise un style sophistiqué et souvent métaphorique, reprend des thèmes récurrents (l'amour, la nostalgie, le mal du pays), non sans une certaine improvisation. L'utilisation du magnétophone permet à la poésie de passer directement d'une transmission orale à l'enregistrement magnétique sans passer par la phase de l'écriture. Il en va de même de la littérature orale arabe, qui utilise la langue dialectale. Elle comprend un vaste répertoire de poésies, d'épopées, de contes et de récits merveilleux.

La littérature écrite de langue arabe ne s'est développée que plus tardivement et, peu traduite, reste encore mal connue en Occident. L'arabe classique n'est d'ailleurs compris au Maroc que par une petite élite, l'arabe dialectal marocain en étant très éloigné. Le premier écrivain de l'époque moderne est Allal al-Fasi, poète et théologien, orateur politique qui milita pour l'indépendance du Maroc. Le premier roman fut publié peu après l'indépendance (1957) : Pendant l'enfance, de Abdelmajid Ben Jelloun. D'autres romanciers s'illustrèrent : Mohammed Zefzaf (Murailles et Trottoirs, 1974), Ahmed el-Madini (Un temps entre l'accouchement et le rêve, 1976), Rabi Moubarak (le Vent d'hiver, 1978), mais l'école poétique apparaît plus riche, et cela depuis le début du siècle; depuis l'indépendance, on peut citer : Mohamed Seghini, Moustafa Madaoui, Ahmed Mejati, Allal el-Hajjam, Mohammed Bennis, Mohammed al-Achaari. Dans le domaine des essais, Mouhammad al-Sabbagh s'exprime sous une forme poétique et romancée (l'Arbre de feu, 1955; la Grappe de rosée, 1961), Mouhammad Aziz al-Lahbabi tenta de fonder le personnalisme musulman (1964), tout en écrivant des romans et, en français, des poèmes.

 

La littérature écrite, longtemps de langue française, a acquis une grande renommée internationale. Les premières œuvres en français, dans les années 1920-1930, furent des pièces de théâtre (notamment de Kaddour Ben Ghabrit) et des nouvelles. Depuis, parmi les auteurs majeurs se détachent les noms d'Ahmed Sefrioui (le Chapelet d'ambre, 1949; la Boîte à merveilles, 1954), de Driss Chraïbi (le Passé simple, 1954; la Foule, 1961), d'Abdellatif Laabi – dont la revue Souffles accueillit poètes marocains et algériens de 1966 à 1971, et qui dénonce avec angoisse l'obscurantisme (l'Œil et la Nuit, 1969) –, de Mohammed Khaïr-Eddine (Nausée noire, 1964; Agadir, 1967), d'Abdelkébir Khatibi (la Mémoire tatouée, 1971; la Blessure du nom propre, 1974), et de Tahar Ben Jelloun, qui exprime le malheur de l'émigration (Cicatrices du soleil, 1972; la Plus Haute des solitudes, 1977; l'Enfant de sable, 1985) et qui obtint le prix Goncourt avec la Nuit sacrée (1987).

 

4-Artisanat :

 

L'artisanat occupe partout une place de premier plan. Les précieux manuscrits de la Bibliothèque royale ou ceux de la mosquée Qarawiyyin témoignent d'un art remarquable de la calligraphie. Les bijoux en or et en argent sont finement travaillés. Les céramiques anciennes (poterie vernissée ou faïence émaillée) présentent des décors constitués de fleurs et d'arabesques monochromes, généralement bleus, ou polychromes, aux tons bleus, bruns, verts et jaunes. Celles de Fès sont particulièrement renommées. La richesse de ce patrimoine ne doit pas laisser dans l'ombre l'extraordinaire variété de l'artisanat: poterie, travail du bois, maroquinerie, confection, travail des métaux, vannerie, assemblage de tapis et de couvertures. Les artisans marocains, que ce soit en milieu rural – essentiellement berbère – ou dans les villes – ils sont organisés en corporations dans les cités –, font preuve d'un savoir-faire et d'une habileté remarquables.

 

5-Musique :

 

Les styles musicaux sont variés. La musique d'inspiration arabo-andalouse se rencontre dans les villes. Dans l'ala, les chanteurs accompagnés de nombreux instruments (tambourin, luth, cithare, violon, alto) entrecoupent d'évocations libres les thèmes classiques. Dans le Haut Atlas, comme dans toutes les régions berbères, chaque fête villageoise s'accompagne de chants dansés. Lors des ahwach, les chœurs se font face et reprennent alternativement une phrase musicale d'abord interprétée par un soliste.

 

Son de l'alto, Son de la cithare, Son du luth, Son du tambourin, Son du violon

Thèmes associés

 

6-Cinéma :

 

Mohammed Asfour réalisa le premier long métrage en 1958, l'Enfant prodigue. Le film Wechma (1971), d'Hamid Bennani, marqua un tournant dans le cinéma marocain en ouvrant la voie à l'exploitation de thèmes considérés comme sensibles, car touchant à la nature du pouvoir politique dans le monde arabe. Les Mille et Une Mains (1972), de Ben Barka Souhayl, décrit la misère des teinturiers d'un souk de Marrakech. Le Coiffeur des quartiers pauvres, de Mohamed Reggab, étonne par son originalité et son audace, saluées par de nombreuses distinctions (Carthage, Ouagadougou, Berlin, Cannes). Le cinéaste Nabyl Lahlou occupe une place privilégiée; ses films Al-Kanfoudi, le Gouvernement général de l'île Chakerbakerben, l'Âne qui brait abordent les problèmes politiques et sociaux sur le mode de la dérision et du sarcasme.

 

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« Jelloun.

D'autres romanciers s'illustrèrent : Mohammed Zefzaf (Murailles et Trottoirs, 1974), Ahmed el-Madini (Un temps entrel'accouchement et le rêve, 1976), Rabi Moubarak (le Vent d'hiver, 1978), mais l'école poétique apparaît plus riche, et celadepuis le début du siècle; depuis l'indépendance, on peut citer : Mohamed Seghini, Moustafa Madaoui, Ahmed Mejati, Allal el-Hajjam, Mohammed Bennis, Mohammed al-Achaari.

Dans le domaine des essais, Mouhammad al-Sabbagh s'exprime sous uneforme poétique et romancée (l'Arbre de feu, 1955; la Grappe de rosée, 1961), Mouhammad Aziz al-Lahbabi tenta de fonder lepersonnalisme musulman (1964), tout en écrivant des romans et, en français, des poèmes. La littérature écrite, longtemps de langue française, a acquis une grande renommée internationale.

Les premières œuvres enfrançais, dans les années 1920-1930, furent des pièces de théâtre (notamment de Kaddour Ben Ghabrit) et des nouvelles.Depuis, parmi les auteurs majeurs se détachent les noms d'Ahmed Sefrioui (le Chapelet d'ambre, 1949; la Boîte à merveilles,1954), de Driss Chraïbi (le Passé simple, 1954; la Foule, 1961), d'Abdellatif Laabi – dont la revue Souffles accueillit poètesmarocains et algériens de 1966 à 1971, et qui dénonce avec angoisse l'obscurantisme (l'Œil et la Nuit, 1969) –, de MohammedKhaïr-Eddine (Nausée noire, 1964; Agadir, 1967), d'Abdelkébir Khatibi (la Mémoire tatouée, 1971; la Blessure du nompropre, 1974), et de Tahar Ben Jelloun, qui exprime le malheur de l'émigration (Cicatrices du soleil, 1972; la Plus Haute dessolitudes, 1977; l'Enfant de sable, 1985) et qui obtint le prix Goncourt avec la Nuit sacrée (1987). 4-Artisanat : L'artisanat occupe partout une place de premier plan.

Les précieux manuscrits de la Bibliothèque royale ou ceux de la mosquéeQarawiyyin témoignent d'un art remarquable de la calligraphie.

Les bijoux en or et en argent sont finement travaillés.

Lescéramiques anciennes (poterie vernissée ou faïence émaillée) présentent des décors constitués de fleurs et d'arabesquesmonochromes, généralement bleus, ou polychromes, aux tons bleus, bruns, verts et jaunes.

Celles de Fès sont particulièrementrenommées.

La richesse de ce patrimoine ne doit pas laisser dans l'ombre l'extraordinaire variété de l'artisanat: poterie, travail dubois, maroquinerie, confection, travail des métaux, vannerie, assemblage de tapis et de couvertures.

Les artisans marocains, quece soit en milieu rural – essentiellement berbère – ou dans les villes – ils sont organisés en corporations dans les cités –, fontpreuve d'un savoir-faire et d'une habileté remarquables. 5-Musique : Les styles musicaux sont variés.

La musique d'inspiration arabo-andalouse se rencontre dans les villes.

Dans l'ala, les chanteursaccompagnés de nombreux instruments (tambourin, luth, cithare, violon, alto) entrecoupent d'évocations libres les thèmesclassiques.

Dans le Haut Atlas, comme dans toutes les régions berbères, chaque fête villageoise s'accompagne de chants dansés.Lors des ahwach, les chœurs se font face et reprennent alternativement une phrase musicale d'abord interprétée par un soliste. Son de l'alto, Son de la cithare, Son du luth, Son du tambourin, Son du violon Thèmes associés 6-Cinéma : Mohammed Asfour réalisa le premier long métrage en 1958, l'Enfant prodigue.

Le film Wechma (1971), d'Hamid Bennani,marqua un tournant dans le cinéma marocain en ouvrant la voie à l'exploitation de thèmes considérés comme sensibles, cartouchant à la nature du pouvoir politique dans le monde arabe.

Les Mille et Une Mains (1972), de Ben Barka Souhayl, décrit lamisère des teinturiers d'un souk de Marrakech.

Le Coiffeur des quartiers pauvres, de Mohamed Reggab, étonne par son. »

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