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L'égalité devant la loi

Publié le 06/11/2012

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On pense souvent que la justice consiste à appliquer la loi. La justice serait alors insuffisante. Mais certaines lois semblent injustes. Ou au contraire, l'application stricte de la loi paraît injuste. On pense alors à une justice différente de la justice légale. Peut-on admettre une telle justice ? Calliclès, les lois égalitaires pour tous sont injustes, parce qu'elles empêchent les forts de dominer les faibles. La loi limite, contraint, mais elle protège aussi. Ce qui est interdit aux uns protège les autres. On peut contester le règne de la loi parce qu'elle protège les faibles comme le fait Calliclès, le personnage du Gorgias de Platon. Il soutient que les faibles établissent comme loi suprême l'égalité avec les autres par impuissance et par intérêt. Par impuissance puisqu'ils sont faibles. Par intérêt puisque ce sont eux, les faibles, qui sont protégés par la loi. La justice naturelle ou légitime exige selon Calliclès que les plus forts aient plus que les plus faibles. L'idée que les plus forts dominent les plus faibles est discutable. Si on les définit par la force physique, aucun homme n'ait absolument le plus fort. Chaque homme pouvant infliger la mort à un autre, les hommes sont physiquement égaux comme le soutient Hobbes. Calliclès se plaint des contraintes de la loi, mais l'absen...

« infliger   la   peine   mérit ée.

  Elle   doit   être   la   m ême   pour   quiconque   a   commis   le   m ême crime ou d élit. Chacun   a   alors   les   m êmes   droits   et   devoirs   que   les   autres.

  C’est   ce   que   signifie  qu’ à l’état  de nature,   c’est­ à­dire  dans  l’hypoth èse  o ù les  hommes  ne   sont pas relations par des relations de pouvoir institu ées,  les hommes,  m ême   diff érents   sont   tous   naturellement   égaux.

  Si   les   droits   et   les   devoirs   sont   les   m êmes   pour   tous,   nul   ne   peut   imposer   ce   qui   ne   s’impose   pas   à  lui   m ême.

  Mais   selon   Callicl ès   il   y   a   des   esclaves   et   des   ma îtres   de   naissance.

  Ce   dernier   voudrait   être   un   ma ître   mais   il   est   esclave   de   ses   dessins.

  Si   tout   le   monde raisonnait comme lui nous basculerions dans l’ état de nature. L’ état de   nature   d ésigne   une   situation   hypoth étique   de   l’humanit é  en   devoirs   de   toute   politique.

  La   libert é   est   l' état   d'une   personne   ou   d'un   peuple   qui   ne   subit   pas   de   contraintes ,   de   soumissions,   de   servitudes   exerc ées   par   une   autre   personne,   par   un   pouvoir   tyrannique   ou   par   une   puissance   é trang ère.

  C'est   aussi  l' état  d'une  personne  qui  n'est  ni prisonni ère  ni sous  la d épendance  de   quelqu'un.

  La   libert é   peut   être   d éfinie   de   mani ère   positive   comme   l'autonomie   et la   spontan éité   d'une personne dou ée de raison. La libert é est la   possibilit é de pouvoir agir selon sa propre volont é, dans le cadre d'un syst ème   politique ou social, dans la mesure o ù l'on ne porte pas atteinte aux droits des   autres et  à la   s écurit é   publique. La diff érence entre les riches et les pauvres impliquent que les uns b énéficient   des lois qui les prot ègent. L’id ée de faire des lois pour garantir par la loi la vie   de chacun et surtout la propri été n’a­t­elle pas  été invent ée par les riches eux­ m êmes   (Rousseau,   Discours   sur   l’origine   et   les   fondements   de   l’in égalit é   parmi   les   hommes)   ?   Quant   aux   pauvres,   leur   situation   les   emp êche   de   pouvoir ob éir aux lois sans se nuire  à eux­m êmes. Autrement   dit,   le   gouvernement   pr éserve   l’espace   le   plus   grand   possible   de   libert é  individuelle   tout   en   demandant   à  tous   un   effort   proportionnel   aux   revenus   de   participer   à  l’effort   n écessaire   pour   aider   ceux   qui   ont   le   moins.

  Une telle exigence permet d’ éviter les conflits entre riches et pauvres. Surtout,   elle permet de donner un contenu  à l’égalit é devant la loi. Ainsi   s’il  est   bien   vrai   que   toute  loi  n’est   pas   juste,  ce   n’est  pas   vrai   de  la  loi   entendue   comme   obligation   qui   a   pour   forme   l’universalit é  et   pour   condition   que chacun la veuille ou au moins puisse la vouloir. Une telle loi est le principe   de   toute   justice   m ême   lorsque   le   cas   est   particulier.

  Elle   n’interdit   pas   mais  . »

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