électronique, guerre.

électronique, guerre. électronique, guerre, mise en oeuvre de moyens propres à assurer un double objectif : d'une part détecter et localiser les moyens militaires adverses afin de les détourner ou de les détruire, d'autre part rendre ses propres armes plus furtives afin qu'elles échappent à la détection ennemie. La guerre électronique est donc une version plus immatérielle de la classique lutte dialectique entre l'obus et le blindage. Elle implique, à deux niveaux complémentaires, les systèmes de télécommunications : pour se protéger du brouillage et rendre indétectables ou indéchiffrables (voir cryptographie) ses propres transmissions, ainsi que pour perturber celles de l'adversaire. C'est au cours de la Seconde Guerre mondiale que la guerre électronique a fait son apparition. Elle s'est révélée une arme décisive pour la marine et surtout pour l'aviation : les avions alliés répandaient dans l'espace aérien des rubans métalliques pour brouiller les communications radio des Allemands et pour rendre leurs radars inefficaces. Aujourd'hui, l'électronique embarquée capte les émissions radar, les analyse, localise leur source, et les perturbe en émettant sur la même gamme de fréquence. C'est ainsi qu'au début de la guerre du Golfe, les avions alliés ont pu pénétrer profondément en territoire irakien sans être inquiétés. Précision et rapidité sont les maîtres mots de la guerre électronique. Un avion de combat ne dispose que de quelques secondes pour détecter les missiles de l'adversaire, les éviter ou les leurrer. L'utilisation du laser, notamment pour le guidage des missiles air-sol, échappe pour l'instant aux contre-mesures électroniques. La mise au point et l'expérimentation des systèmes d'armes pour la guerre électronique sont réalisées en France par la Direction des centres d'expertise et d'essais (DCE), un organisme de la Direction générale de l'armement (DGA). La DCE, dont l'effectif dépasse les 10 000 personnes, dispose de 20 centres répartis sur le territoire national.