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L'emploi des règles devance le syllogisme catégorique.

Publié le 11/05/2011

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L'attribut d'une proposition affirmative n'ayant jamais plus d'étendue que le sujet est toujours considéré comme pris particulièrement, parce que ce n'est que par accident s'il est quelquefois pris généralement. L'attribut d'une proposition négative est toujours pris généralement. C'est principalement sur ces axiomes que sont fondées les règles générales des syllogismes, qu'on ne saurait violer sans tomber dans de faux raisonnements. Règle I. — Le moyen ne peut être pris deux fois particulièrement ; mais il doit être pris au moins une fois universellement.... Règle II. — Les termes de la conclusion ne peuvent point être pris plus universellement dans la conclusion que dans les prémisses.... Règle III. — On ne peut rien conclure de deux propositions négatives.... Règle IV. — On ne peut prouver une proposition négative par deux propositions affirmatives.... Règle V. — La conclusion suit toujours la plus faible partie, c'est-à-dire que s'il y a une des deux propositions qui soit négative, elle doit être négative ; et s'il y en a une particulière, elle doit être particulière.... Règle VI. — De deux propositions particulières il ne s'ensuit rien.... La première figure est donc celle où le moyen est sujet dans la majeure et attribut dans la mineure. Cette figure n'a que deux règles [spéciales]. Règle I. — Il faut que la mineure soit affirmative. Car si elle était négative, la majeure serait affirmative par la troisième règle générale, et la conclusion négative par la cinquième : donc le grand terme serait pris universellement dans la conclusion, parce qu'elle serait négative, et particulièrement dans la majeure, parce qu'il en est l'attribut dans cette figure, et qu'elle serait affirmative, ce qui serait contre la seconde règle, qui défend de conclure du particulier au général. Cette raison a lieu aussi dans la troisième figure, où le grand terme est aussi attribut dans la majeure. Règle II. — La majeure doit être universelle. Car la mineure étant affirmative par la règle précédente, le moyen qui y est attribut y est pris particulièrement : donc il doit être universel dans la majeure où il est sujet, ce qui la rend universelle ; autrement il serait pris deux fois particulièrement contre la première règle générale.  

ARNAULD.

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