Devoir de Philosophie

Aristote (385-322 avant J.-C.) - Les règles de la logique - Les catégories - Le syllogisme - La métaphysique

Publié le 22/03/2015

Extrait du document

aristote

Pour Platon, l'attribution exprime la réalité, l'essence du sujet.

 

Dans la logique d'Aristote, la question devient infiniment plus complexe.

 

Sont en effet élaborées cinq classes qui permettent de faire la distinction entre les différents types d'attributs.

 

Tout ceci vise à s'approcher au plus près de l'essence du sujet, de la substance, dont les attributs tentent de distinguer la nature.

 

Mais il reste à élaborer tes propositions qui permettent de mettre en rapport les attributs avec le sujet.

 

La théorie du syllogisme laisse en effet en suspens la question du rapprochement entre la substance et l'attribut : d'où vient ce premier rapprochement?

 

17. Cet exemple est inspiré d'une anecdote sur Platon qui aurait donné comme définition de l'homme : «Un animal à deux pattes et sans plumes«.

 

Pour que te syllogisme soit nécessaire et que les rapports des propositions aboutissent à une conclusion nécessaire, donc vraie, il faut que les prémisses soient elles-mêmes nécessaires.

 

Aristote note que seule la science a besoin de telles prémisses : tes autres types de discours, comme la rhétorique, peuvent se contenter de prémisses simplement probables.

 

La réponse à cette question est la métaphysique d'Aristote.

 

Platon avait choisi de répondre à cette question en recourant à la transcendance : les idées sont des réalités d'ordre supérieur, immuables, susceptibles d'être des objets de science, qui se superposent aux réalités inférieures mouvantes et disparaissantes.

 

La théorie d'Aristote s'appuie sur une différence fondamentale entre la puissance et l'acte.

 

Prenons quelques exemples pour expliquer le rapport entre les deux.

 

La relation entre la puissance et l'acte est celle qui existe entre le bronze dont on peut faire une statue et la statue elle-même ou entre le dormeur et l'homme éveillé, ou encore, de manière plus générale, l'inachevé par rapport à l'achevé.

 

Le bronze est «en puissance« la statue, te dormeur est «en puissance« l'homme éveillé et l'inachevé est «en puissance« l'achevé.

 

A t'inverse, la statue est le bronze «en acte«, l'homme éveillé est le dormeur «en acte« et l'achevé est l'inachevé «en acte«.

 

Bien entendu, la puissance ne peut se comprendre que par rapport à l'acte, qui lui donne son sens.

 

C'est ce double état possible de l'être qui permet de comprendre comment le devenir est aussi le lieu d'existence des essences, qui sont pourtant inaltérables, immuables, hors du temps en elles-mêmes.

 

Qu'est-ce, alors, que le devenir?

 

C'est l'actualisation de l'essence dans une matière capable de la recevoir, c'est-à-dire une matière qui est cette essence en puissance.

 

Ainsi, un coffre, c'est l'être en acte du bois dont il est fait.

 

Il y a eu rencontre de la Forme ou de l'essence «coffre« et de la matière, qui est la puissance «bois«.

 

Le bois est appelé cause matérielle du coffre et le coffre est appelé cause formelle.

 

Prenons un autre exemple pour aborder les deux autres causes : la cause efficiente et la cause finale.

 

La promenade engendre une digestion facile ; or un homme en bonne santé a une digestion facile ; donc cet homme se promène.

 

On comprend ici que l'ordre des causes est indépendant du temps et on le perçoit parfaitement en saisissant que la cause finale est cette qui oriente l'action alors qu'elle apparaît en dernier lieu dans l'ordre du temps chronologique : la digestion facile est le résultat final des promenades.

 

Pour Aristote, rien n'est indéfini, tout est orienté vers une forme plus complète.

 

Ce qui permet essentiellement de penser le devenir comme une succession d'actualisation d'essences diverses dans la matière et non pas comme une apparition et une disparition constante des essences.

 

Il n'est pas besoin de recourir à une transcendance de l'Etre car les essences des choses sont toujours présentes dans leur apparition sensible.

 

La logique ne la cerne que par ses attributs et ses définitions indémontrables ; la métaphysique, elle, aboutit finalement à ne faire voir la substance que dans les formes actuelles et déterminées, forcément multiples et mouvantes, dont le mouvement est toujours orienté en vue d'autres déterminations.

 

Aristote a donc une vision globale, immanente, et surtout dynamique de la substance, qui la fait échapper à la fixité complète de l'Etre parménidien.

 

aristote

« définitive au problème de Parménide, en replaçant dans la manifesta­ tion des choses leur essence.

Son œuvre cherche, dans tous les domai­ nes, à décomposer les constituants du savoir et du réel pour rendre l'un et l'autre, l'un grâce à l'autre, accessibles à la pensée.

Les règles de la logique On a pu voir que depuis Parménide se pose le problème du langage adé­ quat à la réflexion philosophique.

Parménide avait indiqué la voie en s'appuyant, le premier, sur le principe de non-contradiction comme pierre angulaire de la réflexion juste.

Aristote a rédigé une série d'ou­ vrages qui établissent la manière de tenir un raisonnement juste sur n'importe quel sujet: c'est la formalisation des règles de la logique.

Les œuvres d'Aristote qui concernent ce sujet ont été réunies sous le titre d'Organon.

Cette collection comprend: Les catégories, qui se pen­ chent sur le problème de la définition des termes, nécessaire préalable à toute discussion ; les Premiers analytiques, qui étudient la théorie du syllogisme, forme unique du raisonnement logique quel que soit le domaine concerné ; les Seconds analytiques, dont l'objet est le fonc­ tionnement de la démonstration, qui est une forme particulière de syl­ logisme : Aristote détermine les conditions du raisonnement scienti­ fique ; les Topiques, qui déterminent le fonctionnement des autres syl­ logismes, ceux du raisonnement courant; la Rhétorique, qui se consacre aux syllogismes dans un discours dont la visée est la persuasion de l'au­ ditoire.

Nous allons nous intéresser essentiellement au syllogisme.

Les catégories Aristote a élaboré sur le discours une théorie d'une importance capita­ le.

Dans les milieux où l'on pratiquait la discussion philosophique, en particulier chez les platoniciens, l'on a pu constater que la forme de la question est toujours la suivante : on se demande s'il est possible d'af­ firmer quelque chose sur un sujet donné.

Ainsi, lorsque Charmide, dans le dialogue qui porte son nom, définit la sagesse par « ordre et Len­ teur », il établit une proposition composée d'un sujet, « la sagesse », et de deux attributs, « ordre et lenteur ».Toute la discussion revient donc à se demander si cette attribution est justifiée : la sagesse est-elle ordre et lenteur ? Pour Platon, l'attribution exprime la réalité, l'essence du sujet.

Dans la logique d'Aristote, la question devient infiniment plus complexe.

Sont en effet élaborées cinq classes qui permettent de faire la distinc­ tion entre les différents types d'attributs.

On les décrira ici rapidement.

Les trois premiers genres d'attribut renvoient à l'essence du sujet, ce qui signifie qu'ils définissent ce que le sujet est en toute occasion : l'attri­ but peut être un genre (par exemple : animal}, une espèce, comprise -38 - '"./411:'"""-illilll ___ ..,fl'IMlt _____ ............

J!l ...

F ...

IH ...

l_L.,.Tl' ................

,._~-~M>''. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles