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EXPLICATION DE TEXTE PORTRAIT DE CATHERINE DE MÉDICIS EN SORCIERE PAR AGRIPPA D’AUBIGNE DANS LES TRAGIQUES

Publié le 23/02/2012

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aubigne

I- Qu'est ce qu'une sorcière?

 

1) Le sabbat des sorciers et les différents phénomènes de sorcellerie

 

Le Sabbat des sorciers est une cérémonie diabolique à laquelle se rendent les sorciers. Le départ a lieu principalement le mercredi et le vendredi. La sorcière nue devant son foyer s’enduit le corps d’un onguent et avale une poudre constituée principalement de belladone.  Puis elle se déplace à dos d’animal, sur un manche à balais ou sous forme animale jusqu’au lieu de l’assemblée. Cette assemblée se réunit pour la plupart du temps dans des lieux peu habités et naturels comme les champs et les montagnes et, peu éclairés.  Pour être considérés comme sorciers ceux-ci doivent renoncer à la foi chrétienne et rendre hommage au diable, présent sous forme humaine, animale ou semi-animale. Dans cette assemblée on distingue la hiérarchie sociale en fonction des costumes et le diable est plus aimable avec les sorciers de haute classe. 

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« sortir du lait d’une hache. 2) Prises de position des hommes influents face à la sorcellerie Au 16ème siècle, une littérature foisonnante se prononce sur la sorcellerie pour la dénoncer ou pour nier son existence. Montaigne nie avec ferveur l’existence des sorciers dans le troisième livre de ses Essais.

Ainsi, dans son Essai intitulé Des Boyteux (chapitre 11) il met en avant l’idée que la sorcellerie est une « question de détail »,c’est-à-dire qu’elle est de l’ordre de la raison car le philosophe peut légitimement se prononcer.

La sorcellerie apparait intéressante selon Montaigne puisque qu’elle peut conditionner le rapport entre la vie de l’Etat et le monde surnaturel.

Des personnes influentes, tel le savant et le chirurgien de renom qu’est Ambroise Paré, proche ami de Diane de Poitiers, qui est la rivale et confidente de Catherine de Médicis, affirme sa croyance dans les interventions du démon.

Mais Montaigne ne se laisse pas intimider par toutes ces croyances populaires et cela il le doit à son esprit positif ,scientifique.

Il fonde avant tout sa négation sur un examen critique des faits.

Contrairement aux huguenots et catholiques, Montaigne est modéré puisque pour son époque il a un profond respect de la vie humaine. Cette posture de négation de l'existence de la sorcellerie semble mineure et de nombreux auteurs se positionnent plutôt pour la dénoncer. Ainsi, Jean Bodin publie en 1580 à Paris son ouvrage De la Démonomanie des Sorciers qui fait office d'autorité en prouvant l'existence des sorciers par la sainte écriture, l'expérience ainsi que par la croyance des peuples.

Il y dresse dans cet essai, un argumentaire détaillé sur l’existence et la culpabilité des sorciers au 16ème siècle.

Il définit comme sorcier celui qui par moyen diabolique, sciemment, essaye d’aboutir à ses fins.

Pour lui, le sorcier est coupable car il a conscience qu’il a un contact avec le diable.

Tous les sorciers sont les serviteurs du diable.

Il montre que les sorciers voyagent pour pratiquer la sorcellerie et fuir la justice. Bodin a examiné en tant que procureur le « témoignage » de Jeanne Harvilliers, accusée d’avoir fait mourir plusieurs hommes et bêtes.

Elle raconte qu’à l’âge de douze ans, elle renonce à Dieu et qu’elle copulera avec le diable de ses 12 à 50 ans sans que son mari s’en aperçoive.

Elle décrit l’existence d’assemblées où Belzébuth l’emmène par les airs pour s’accoupler entre sorciers sous volonté et toute puissance du diable.

Le diable prend la plupart du temps des formes repoussantes semi-animales ou la forme d’un grand homme vêtu de noir.

Avant que les sorciers. »

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