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Histoire des revues littéraires

Publié le 04/09/2011

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La Revue de Paris, fondée en 1829, plus exclusivement littéraire, fit connaître la deuxième génération des romantiques (Eugène Sue, Alexandre Dumas fils, Théophile Gautier), celle qui préparera le Parnasse. La publication, dans ses pages, de Madame Bovary de Gustave Flaubert, lui valut, en 1857, un retentissant procès.

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« François Buloz (1804-1877) en est le rédacteur en chef et il accueille dans ses pages l'élite des écri­ vains français: Hugo, Vigny, Balzac, Musset, Sain­ te-Beuve, Sand, Dumas père et, plus tard, Feuillet, Taine et Renan.

Tirée à ses débuts en 1829 à trois cent cinquante exemplaires , la revue compte plus de quinze mille souscripteurs à la fin du Second Empire et cinquante mille en 1996.

La Revue de Paris, fondée en 1829 , plus exclu­ sivement littéraire, fit connaître la deuxième génération des romantiques (Eugène Sue, Alexandre Dumas fils , Théophile Gautier) , celle qui préparera le Parnasse.

La publication, dans ses pages, de Madame Bovary de Gustave Flau­ bert , lui valut , en 1857 , un retentissant procès.

i La revue les Temps modernes fut fondée A en 1945 par les philosophes Jean-Paul Sartre et Raymond Aron.

L'écrivain Claude Lanzmann en a repris la direction en 1986.

Elle aura beau le gagner , le pouvoir impérial lui interdira de paraître à partir de )858.

Elle reparut en 1894, fut à nouveau suspendue en 1940 et cessa définitivement de paraître en 1970.

Le xxe siècle : l'âge d'or des revues Les revues littéraires et artistiques connaissent le début de leur âge d'or à partir de 1880: entre 1884 et 1898, cent quatre revues sont fondées.

Elles sont alors, selon l'écrivain Paul Valéry, «de véritables laboratoires pour les lettres», le lieu où l'on peut atteindre «les réactions rarissimes , le degré d'enthousiasme sans quoi ni les sciences ni les arts n'auraient qu'un avenir trop prévu"· Leur importance se manifeste alors dans leurs fonctions: elles ouvrent leurs colonnes aux mani­ festations architecturales, picturales et plastiques mais aussi aux phénomènes de société, tout en conservant leur vocation de porte-parole des nouveautés littéraires.

Elles publient les cours du Collège de France , de la Sorbonne, des facultés de lettres étrangères et des sociétés savantes , et bénéficient ainsi d'éminentes collaborations.

Les revues littéraires sont l'un des plus riches secteurs de ·la vie intellectuelle française.

Les titres se multiplient et chacune dans son domai­ ne et, suivant sa perspective, sert à l'expression et à la maturation des idées.

Les plus importantes sont alors la Nouvelle Revue française qui, fondée en 1909, s'arrête pendant la guerre, reparaît en 1953 et renouvelle sa formule en 1977; Esprit (1932) toujours fidèle à la ligne du personnalisme chrét ien de son fondateur Emmanuel Mounier (1905- 1950); Europe (1923), fondée par Romain Rolland (1866-1944), qui se met au service de la littérature progressiste et s'ouvre largement à la lit­ térature étrangère; la Pensée, créée en 1939 par Paul Langevin (1872-1946) , est une revue philoso­ phique d'inspiration marxiste.

De nombreuses personnalités, qui allaient figurer dans l'histoire de la littérature française moderne , attachent leur nom à la création ou à l'animation de ces revues: Charles Péguy (les Cahiers de la Quinzaine), Georges Bataille (Critique), Jean Paulhan (les Cahiers de la Pléiade), les frères Natanson, Rémy de Gourmont, André Breton, François Mauriac.

Le tournant de la guerre La défaite de juin 1940 bouleverse l'existence de toute la presse française.

Dans le sud de la Fran­ ce, le régime de Vichy contrôle et censure les articl~ et les revues perdent en qualité et en mor­ dant.

A Paris, bien que soumises aux mêmes contraintes , les revues littéraires connaissent un sort un peu différent.

Drieu La Rochelle (1893- 1945) prend la direction de la Nouvelle Revue française, qu'il abandonnera en 1943.

Durant les quelques mois de sa brève existence, la Chro­ nique de Paris, fondée cette même année, ne sera pas sans qualité.

Si la revue Esprit, reconstituée à Lyon par Albert Béguin (1901-1957), disparaît "' après quelques mois sous le coup de la censure, ~ de nombreuses petites revues , pour la plupart ê poétiques , fleurissent en liaison plus ou moins ~ directe avec la Résistance.

Fondée en 1939, à -1! Alger, la revue Fontaine, prestigieuse par les LES REVUES LITTÉRAIRES 1665 Le Journal des sçavans 1710 Le Mercure de France 1829 La Revue des Deux Mondes La Revue de Paris 1909 La Nou velle Rev ue frança i se 1923 Europe 1932 Esprit 1939 La ~nsée 1945 Les Temps modernes Philippe Sollers fut un membre actif de ta .....

revue Tel Quel qui parut de 1960 à 1983.

Cette revue mena une double réflexion sur le langage , d ' une part , et sur tes rapports de celui-ci au réel , de l'autre.

Elle publia des textes illustrant cette pratique théorique.

contributions qu'elle réunit, est la grande voix de la France littéraire et artistique dans le monde libre.

La revue Fbètes casqués, devenue PC 40, puis Fbésie 40, 41, et installée à Villeneuve-lès­ Avignon, se donne pour mission de publier les œuvres des poètes prisonniers et de rassembler tout ce qui compte en France dans la poésie .

Mais ces revues ne passeront pas le cap de l'an­ née 1948, malgré leur installation à Paris dans l'espoir de prendre la place laissée vacante par la Nou-velle Revue française.

Dès 1945, les Temps modernes fondée par Jean-Paul Sartre, Maurice Merleau-Ponty, Michel Leiris et Raymond Aron , incarne la modernité de l'existentialisme et de l'engagement de l'écrivain.

Les Cahiers du Sud accueille l' avant-garde poétique (Henri Michaux , Jules Supervielle, Roger Vitrac , Benjamin Péret , Antonin Artaud, Joe Bousquet et Paul Éluard ).

Pendant les dix années suivantes , de nombreuses nouvelles revues se créent , mais le tournant le plus important se situe dans les années 1960.

Le renouvellement d'une formule Dans les années 1960, nombre de revues tradition­ nelles disparaissent (le Mercure en 1965 , les Cahiers du Sud en 1969 , la Revue de Paris en 1970 , etc.) et la tendance est plutôt aux revues dont les numéros composés autour d'un thème devien­ nent de véritables ouvrages collectifs (Cahiers de l'Herne , Obliques) mais, également, à celles qui apportent un nouveau regard sur les techniques d'écriture et d'analyse littéraires (Tel Quel , Chan­ ge).

Quoiqu'éphémères, d'autres titres, à partir des années 1970 , entretiennent le bouillonnement de la critique et des idées: Projet (1966) , la Quin­ zaine littéraire (1966) , Fbuvoirs (1977), Autrement (1975) , Humanisme (1976) , le Débat (1980) , etc.

Vers les années 1980 les journaux mais aussi les magazines d'information réservent dans leur numéro une ou plusieurs pages , voire un cahier spécial , à la littérature.

Sans concurrencer directe­ ment les revues littéraires ils leurs prennent une part de leur lectorat.

Aujourd 'hui, deux magazines littéraires tiennent le haut du pavé , il s' agit de Lire dirigé par Marc Feuillée et du Magazine littéraire édité par Jean-Claude Fasquelle.

Leur formule édi­ toriale allie numéros spéciaux consacrés à un auteur et critiques des dernières nouveautés.. »

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