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Histoire de France de Michelet

Publié le 30/03/2013

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histoire

En 1855, Michelet reprend la rédaction de la grande oeuvre qu'il a abandonnée pendant dix ans au profit de l' Histoire de la Révolutionfrançaise, parue entre 1847 et 1853. L'écrivain estimait qu'il ne pouvait aborder la monarchie absolue sans avoir étudié la période révolutionnaire.

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« Louis XVI, représenté au Temple, trois jours avant son exécution EXTRAITS ------- Louis XIV : le soleil noir de la mélancolie Louis XIV enterre un monde.

Comme son Palais de Versailles, il regarde le couchant.

Après un court moment d'espoir (1661- 1666), les cinquante ans qui suivent ont l'effet général du grand parc tristement doré en octobre et no­ vembre à la tombée des feuilles.

Les vrais génies d'alors, même en naissant, ne sont pas jeunes, et, quoiqu'ils fassent, ils souf­ frent de l'impuissance générale.

La tristesse est partout, dans les monuments, dans les carac­ tères ; âpre dans Pascal, dans Colbert, suave en Madame Henriette, en La Fontaine, Ra­ cine et Fénelon .

La sécurité triomphale qu'affiche Bossuet n'empêche pas le siècle de sentir qu'il a usé ses forces dans des questions surannées.

Tous ont af­ firmé fort et ferme, mais un peu plus qu'ils ne croyaient.

Ils ont tâché de croire et y sont parvenus, à la rigueur, non sans fatigue.

Cet attribut divin (commun au XVIe siècle), à pas un n'est resté: La Joie! La joie, le rire des dieux, comme on l'entendit à la Renaissance, celui des héros, des grands in­ venteurs, qui voyaient commencer un monde, on ne l'entend plus depuis Galilée.

Le plus fort du temps, son puissant comique, Molière, meurt de mélancolie.

Louis XIV.

Préface.

Tome XIII «Rien de plus gai qu'une galère» Tout s'y faisait rythmiquement au concert paifait de la rame.

( ...

) Ceux qui, pendant des nuits, de longues nuits fiévreuses, sont restés immobiles, ser­ rés, gênés, par exemple, comme on l'était jadis dans les voitures publiques (j'y ai été une fois cent heures de suite), ceux-là peu­ vent deviner quelque chose de cette vie ter­ rible.

Ce n'était pas de recevoir des coups, ce n'était pas d'être, par tous les temps, nu jusqu'à la ceinture, ce n'était pas d'être tou­ jours mouillé (la mer lavant toujours le pont très bas).

Non, ce n'était pas tout cela qui désespérait le forçat.

(.

..

J Le désespoir, c'était d'être scellé pour toujours à la même place, de coucher, manger, dormir là, sous la pluie ou sous les étoiles, de ne pouvoir se retourner, varier l'attitude, d'y trembler de fièvre souvent, d'y languir, d'y mourir, tou­ jours enchaîné et scellé.

Hôpitaux, prisons, galères.

Tome XIII Louis XVI : « Le solide et l'inconvertissable ennemi de la Révolution » Louis XVI n'eut rien de la France, ne la soupçonna même pas.

De race et par sa mère, il était un pur Allemand, de la molle Saxe des Augustes, obèse et alourdie de sang, chamelle et souvent colérique.

Mais, à la différence des Augustes, son honnêteté naturelle, sa dévotion, le rendirent régulier dans ses mœurs, sa vie domestique.

En pleine cour il était solitaire, ne vivant qu'à la chasse, dans les bois de Versailles, à Compiègne ou à Rambouillet.

C'est uni­ quement pour la chasse, pour conserver ses habitudes, qu'il tint les états généraux à Versailles! (Si près de Paris).

L'Agonie monarchique.

Préface.

Tome XVII Exécution capitale, place de la Révolution , NOTES DE L'EDITEUR « Avant Marx, il a mis en évidence l'importance fondamentale des rapports entre le monde de l'économie et l'univers des mentalités ; il est en un certain sens le véritable révélateur du concept moderne de culture, conçu comme le fil conducteur qui relie entre elles les diverses modalités de l'activité humaine, et non plus comme l'élément supérieur d'une activité dont les formes diffèrent non en nature mais en qualité.

Avant Freud, il a souligné que l'histoire de l'homme n'était pas ce courant continu qui glissait à la surface des siècles selon un rythme immuable, mais bien ce torrent qui ne vit que d'échanges avec ses profondeurs et qui leur emprunte leurs mystères, leur incohérence et leur désordre.

» Claude Mettra, préface d' Histoire de France, Le Moyen Age, Éditions Rencontre.

personnel.

Ce Louis XIV me pèse.

Tous vos livres sont des actions.

Comme historien, comme philosophe, comme poète, vous gagnez des batailles ...

Et quel peintre vous · êtes ! Vous faites revivre ce règne avant de le décapiter.

» Victor Hugo, lettre à Jules Michelet, juillet 1860.

« Je viens de recevoir votre livre et je 1' ai lu sans respirer ...

Ce faux grand siècle, ce faux gram:l règne, il fallait le démasquer,( ...

) montrer le crime sous la pourpre.

Vous l'avez fait.

Je vous remercie.

Oui, je vous remercie de ce livre comme d'un fait « Michelet est le type même du grand bavard.

Il extrait d'une petite idée une grande page.

Blanc bonnet ne lui suffit pas, il lui faut bonnet blanc.

» Jules Renard, Journal (février 1889), Gallimard.

1 Sipa Icono 2 tableau de Pierre Pa_tel , musée du Château, Versailles/ Bulloz 3 grav.

de L.J.

Banc e I B.N.

4 dess.

de Ducreux, musée Carnavalet.

Paris/ Edito-Service S.A.

5 atelier de De Machy, musée Carnavalet, Paris/ id.

MICHELET03. »

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