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Histoire naturelle de Buffon

Publié le 10/04/2013

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Né à Montbard en 1707, dans une famille de notables bourguignons (son père était conseiller au Parlement de Dijon), Buffon fit des études classiques puis occupa des charges prestigieuses au service du roi. Intendant du Jardin du roi, on lui doit ce qui devait devenir, sous la République, le muséum de son Histoire naturelle. Buffon eut la chance de voir son génie consacré de son vivant. En 1777, dix ans avant sa mort, qui survint en 1788, on éleva une statue à son effigie dans le Jardin du roi. A ses obsèques, vingt mille personnes se déplacèrent. Aujourd'hui, une statue moderne de Buffon s'élève, depuis 1908, dans le Jardin des Plantes.

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« EXTRAITS --------- « La taille de nos animaux quadrupède s n 'approche pas de celle de l'éléphant.

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» De l'homm e et du mariage Au royaume d'Aracan et aux îles Philippines, un homme se croirait déshonoré s'il épou­ sait une fille qui n'eût pas été déflorée par un autre, et ce n'est qu'à prix d'argent que l'on peut engager quelqu'un à prévenir l'époux.

Dans la province de Thibet, les mères cher­ chent des étrangers et les prient instamment de mettre leurs filles en état de trouver des maris ; les Lapons préfèrent aussi les filles qui ont eu commerce avec des étrangers : ils pensent qu'elles ont plus de mérite que les autres, puis­ qu'elles ont su plaire à des hommes qu'ils regardent 'f ~ •• comme plus connaisseurs et meilleurs juges de la beauté qu'ils ne le sont eux-mêmes.

A Madagascar et dans quelques autres pays, les filles les plus libertines et les plus débauchées sont celles qui sont le plus tôt mariées ; nous pourrions donner plusieurs autres exemples de ce goût singulier, qui ne peut venir que de la grossièreté ou de la dé­ pravation des mœurs.

L'état naturel des hommes après la puberté est celui du mariage ; un homme ne doit avoir qu'une femme, comme une femme ne doit avoir qu'un homme; cette loi est celle de la Nature, puisque le nombre des femelles est à peu près égal à celui des mâles : ce ne peut donc être qu'en s'éloignant du droit na­ turel, et par la plus injuste de toutes les ty­ rannies, que les hommes ont établi des lois contraires ; la raison, l'humanité, la justice réclament contre ces sérails odieux, où l'on sacrifie à la passion brutale ou dédaigneuse d'un seul homme, la liberté et le cœur de plusieurs femmes dont chacune pourrait faire le bonheur d'un autre homme.

De la repro duct io n en généra l ...

Il me paraît donc très vraisemblable par les raisonnements que nous venons de faire, qu'il existe réellement dans la Nature une in­ finité de petits êtres organisés, semblables en tout aux grands êtres organisés qui figurent dans le monde, que ces petits êtres sont com­ posés de parties organiques vivantes qui sont .

communes aux animaux et aux végétaux, que ces parties organiques sont des parties pri­ mitives et incorruptibles, que l'assemblage de ces parties forme à nos yeux des êtres or­ ganisés, et que par conséquent la reproduc­ tion ou la génération n'est qu'un changement de forme qui se fait et s'opère par la seule addition de ces parties semblables, comme la destruction de l'être organisé se fait par la division de ces mêmes parties.

Des espèces et d es genres Le rat, la souris, le mulot, le rat d'eau, le campagnol, le loir, le lérot, le muscardin, la musa­ raigne, beaucoup d'autres que je ne cite point parce qu'ils sont étrangers à notre climat, for­ ment autant d'espèces distinctes et séparées, mais assez peu différentes pour pouvoir en quelque sorte se suppléer etfaire que, si l'une d'entre elles venait à manquer, le vide en ce genre serait à peine sensible ; c'est ce grand nombre d'espèces voisines qui a donné l'idée des genres aux Naturalistes.

« Ces animau x q ue nous app elo n s sa u­ vages, par ce q u ' ils ne no us son t pas soumis, on t -ils besoin de plu s pou r êtr e he ureu x ? » NOTES D E L'É DITEU R «Si l'on tient compte de le ur nécessité logique et de leur valeur analogique, les hypothè se s de s molécule s et d es moules ne doi vent donc pas nou s emp êcher de dire avec Darwin : " Buffon est le précurseur qui dan s le s temp s moderne s a traité ce sujet d 'un point de vue e ssentiell ement s c ientifique.

" Si l'on insis te au contraire dialogues et bourré de légendes, o' Benoît de Maillet avait exposé ses idées sur la formation de la Terre et l'origine de l'homme, livre intitulé Telliamed par anagramme du nom de l'auteur et paru en 17 48.

» Jean Varloot, préface de l'H istoire naturelle, Gallimard, 1984.

côté; là il s'abandonne à toutes les gaietés, à toutes les folies qui lui passent par la tête.

Son grand plaisir est de dire des polissonneries, d'autant plus plaisantes, qu'il reste toujours dans le calme de son caractère ; que son rire, sa vieillesse, forment un contraste piquant avec le sérieux et la gravité qui lui sont naturels, et ces plaisanteries sont souvent si fortes que les femmes sont obligées de déserter.

En général la conversation de Buffon est très négligée.

On le lui a dit, et il a répondu que c'était le moment de son repos et qu'il importait peu que ses paroles fussent soignées ou non.

» Hérault des Séchelles, Voyage à Montbard.

sur leur aspec t spécul ati f, o n verra plutôt en le ur auteur un théori cien ou même un r êv eur .

" Jusqu'à quand ferez -vous le C yrano de Bergerac ? " lui disait le gé olo gue Gu itard , et d'a utres rapprochaient !'H ist o ire na turelle d'un livre romancé en « A neuf heures, on lui apporte à déjeuner dans son cabinet, où quelquefois, il le prend en s'habillant.

Ce déjeuner est composé de deux verres de vin et d'un morceau de pain ; il travaille ensuite jusqu'à une ou deux heures.

Il revient alors dans sa mai on.

Il dîne, il aime à dîner longtemps ; c'est à dîner qu'il met son esprit et son génie de 1 Edimedia / BN 2, 3, 4, 5 dessins de Benjamin Rabier / Librairi e Garnier Frères, Pari s, 1932 BUFFON 02. »

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