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L'interdit est-il destructeur du désir ?

Publié le 04/06/2009

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 Introduction :

Si on interdit quelque chose, il est peu probable que l'interdit détruise le désir : si il est interdit de fumer dans un café, cela ne détruit pas le désir de fumer. Pourtant, à long terme, les désagréments qui accompagnent l'interdiction de fumer détruiront probablement le désir de fumer. Ou au contraire, l'interdiction de fumer rendra-t-elle la cigarette plus désirable en la désignant paradoxalement comme quelque chose de désirable?

L'interdit vise le désir, il empêche et réprime un désir. Il associe une peine au désir, il en fait un mal et le rend indésirable. Mais en même temps, il désigne un certain désir comme désir à part entière. Il rend ainsi désirable ce qui ne l'était pas à priori. Le désir augmente avec l'interdit, c'est un fait remarquable qui met en question la capacité de l'interdit à détruire le désir. L'interdit est-il destructeur ou producteur du désir?

I : L'interdit comme répression du désir

  1. La répression du désir

L'interdit se définit comme répression du désir : il porte toujours sur un désir pour le réprimer, lui donner une valeur morale négative et lui associer une sanction. L'interdiction est la négation d'un désir, elle est prononcée ou instituée pour le contraindre et le détruire. Il n'y a pas d'interdiction sans désir et l'interdiction est répression du désir. Dans Totem et Tabou, Freud dit que « toutes les fois qu'il y a interdiction, elle a dû être motivée par un désir « qu'il fallait réprimer.

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