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Macapagal-Arroyo, Gloria

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Macapagal-Arroyo, Gloria (1947- ), femme politique philippine, devenue présidente des Philippines en janvier 2001.

2   L’ENTRÉE EN POLITIQUE

Née à Manille, Gloria Macapagal-Arroyo est la fille de Diosdado Macapagal, président des Philippines de 1961 à 1965. Elle étudie les sciences économiques aux États-Unis, où elle côtoie Bill Clinton sur les bancs de l’université George-Washington, puis aux Philippines. Elle enseigne cette matière à l’université de 1977 à 1987, lorsqu’elle rejoint le gouvernement de Corazón Aquinon en tant que secrétaire d’État au Commerce et à l’Industrie. C’est en 1992, année de son élection au Sénat — dans les rangs du Lakas, l’Union nationale des chrétiens-démocrates —, qu’elle entre véritablement en politique. Elle est réélue en 1995. En mai 1998, lorsque Joseph Estrada, vice-président sortant, est élu président de la République, elle devient sa vice-présidente, poste qu’elle cumule rapidement avec le portefeuille de ministre des Affaires sociales et du Développement. Elle démissionne en octobre 2000, quittant un gouvernement entaché par des accusations de corruption, et prend la tête de la mobilisation anti-Estrada. En janvier 2001, ce dernier est destitué par la Cour suprême, et Gloria Macapagal-Arroyo lui succède. Elle devient le quatorzième président des Philippines, et la deuxième femme à occuper ce poste après Corazón Aquino.

3   LE PREMIER MANDAT : 2001-2004

La transition se fait sur fond de crise économique, dans un archipel miné par la corruption et les rébellions, et qui figure parmi les pays les plus pauvres d’Asie. Prêtant serment au pied d’une statue de la Vierge, Gloria Macapagal-Arroyo place sa présidence sous le signe de Dieu et de la morale. Elle nomme un nouveau ministre des Finances pour rassurer les milieux d’affaires et fait de l’éradication de la pauvreté la tâche prioritaire du nouveau gouvernement.

Elle rencontre cependant de nombreuses difficultés : elle doit faire face, seulement quelques mois après sa nomination, à un important mouvement de protestation des partisans de Joseph Estrada, suivi en juillet 2003 d’une tentative de rébellion de militaires, vraisemblablement fidèles au président destitué. En août 2003, elle est également fragilisée par l’implication de son mari dans une affaire de corruption. Candidate malgré tout à sa propre succession, elle brigue en 2004 un nouveau mandat de six ans.

4   UN SECOND MANDAT CONTESTÉ

Bénéficiant du soutien du Lakas, qu’elle copréside depuis 2002, et de la popularité du sénateur Noli de Castro, son vice-président en cas de victoire, Gloria Macapagal-Arroyo remporte le 10 mai 2004 l’élection présidentielle qui l’oppose à Fernando Poe. Malgré une campagne compromise par des accusations de corruption et de malversations financières, le Congrès entérine son élection et elle prête serment le 30 juin 2004. En juin-juillet 2005, une importante crise politique éclate après la diffusion d’enregistrements de conversations téléphoniques entre Gloria Macapagal-Arroyo et un haut responsable de la commission électorale, prouvant l’existence de fraudes lors des précédentes élections. Cette crise provoque la démission de dix de ses ministres, tandis que l’ancienne présidente Aquino demande sa démission, et que des manifestations rassemblent quotidiennement des dizaines de milliers d’opposants réclamant son départ. Sous le coup d’une procédure de destitution, privée du soutien de la plupart de ses alliés, et tandis que sa popularité est au plus bas, Gloria Macapagal-Arroyo refuse de quitter le pouvoir. Elle crée une commission d’enquête qui la blanchit quelques mois plus tard et parvient à se maintenir à son poste, le Parlement rejetant les demandes de destitution déposées par l’opposition.

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