Devoir de Philosophie

MONTESQUIEU: De l'esprit des lois (Fiche de lecture)

Publié le 20/11/2010

Extrait du document

montesquieu

  • Livres XIV à XXV : Analyse des rapports qui existent entre les conditions géographiques et les lois. C'est dans cette partie que prend place la théorie des climats où Montesquieu développe l'idée, reprise par Rousseau dans son Discours sur l'origine des langues, selon laquelle les conditions climatiques agissent sur le tempérament des peuples et, partant, sur les lois qu'ils se choisissent.

montesquieu

« la première tentative de créer une science de la législation en se basant sur l'étude expérimentale desphénomènes sociaux et en recherchant leurs causes, sans invoquer le hasard ou les interventions divines.L'auteur part d'une définition : "les lois, dans la signification la plus étendue, sont les rapports nécessairesqui dérivent de la nature des choses".

Les principaux facteurs dont elles dépendent sont physiques (leclimat, qui influe sur le tempérament des populations, la nature du terrain), économiques (commerce,monnaie, démographie), moraux (mœurs), religieux.

Les lois sont également en relation avec legouvernement, dont Montesquieu distingue trois types, chacun étant fondé sur un principe : la monarchiesur l'honneur, la république sur la vertu, le despotisme sur la crainte. Un réformisme modéré.

On a reproché à Montesquieu de justifier les abus de toutes sortes en invoquantla nature des choses.

L'auteur a répondu par avance à cette critique dans sa préface : "Je n'ai point écritpour censurer ce qui est établi dans quelque pays que ce soit".

Son but est d'expliquer, non de critiquerou de légitimer.

Cela ne l'empêche pas d'exprimer ses opinions ; il condamne d'une manière nette latyrannie, l'esclavage, la torture, le fanatisme.

Ni révolutionnaire, ni conservateur, son idéal était unemonarchie libérale fondée sur la division des pouvoirs et respectant la liberté des peuples et des individus.Écrit dans un style clair et élégant, L'Esprit des lois obtint un succès considérable (22 éditions en 18mois), étant par ailleurs considérée comme l'œuvre majeure du XVIIIe siècle.

Les philosophes en firentl'éloge et les révolutionnaires s'en inspirèrent lors de la Constituante. Extraits.

Sur la méthode : "Je n'ai point tiré mes principes de mes préjugés, mais de la nature deschoses".Sur l'instruction : "Il n'est pas indifférent que le peuple soit éclairé.

...

Dans un temps d'ignorance, on n'aaucun doute, même lorsqu'on fait les plus grands maux ; dans un temps de lumière, on tremble encorelorsqu'on fait les plus grands biens".Sur la torture : "J'allais dire qu'elle pourrait convenir dans les gouvernements despotiques ...

Maisj'entends la voix de la nature qui crie contre moi". 1.

UNE RÉVOLUTION MÉTHODOLOGIQUE Abordées le plus souvent sous l'angle léger de la satire dans les Lettres persanes, les grandes idées de Montesquieu en matière de politique trouvent leur expression achevée dans le grand oeuvre de sa vie, De l'esprit des lois.

Cet ouvrage, dans lequel beaucoup ont voulu voir le premier traité de sociologie politique, constitue en effet unerévolution méthodologique, non que Montesquieu soit le premier des penseurs politiques — il y eut avant lui Platon,Machiavel, Hobbes, Spinoza — mais parce qu'à la différence de ses prédécesseurs, il refuse de raisonner dansl'abstraction sur la société en général et choisit comme objet d'étude les sociétés réelles produites par l'histoire. À partir de l'observation des sociétés contemporaines, Montesquieu s'efforce d'élaborer une théorie scientifique deslois, en mettant au jour, sous la diversité des faits particuliers, un ensemble de règles générales qui régissent lessociétés. 2.

STRUCTURE DE L'OUVRAGE Le plan de L'Esprit des lois se découpe de la façon suivante : Livre I : Définition des lois.

La nouveauté fondamentale de L'Esprit des lois tient précisément à la définition de la loi qu'il propose.

Au-delà de l'acception traditionnelle du mot, utilisé en droit pour désigner l'ensemble des règlesjuridiques élaborées par les hommes, Montesquieu charge la notion de loi d'un sens nouveau : il existe selon lui dansle domaine politique des lois semblables à celles qui régissent l'univers physique.

En définissant scientifiquement leslois comme «les rapports nécessaires qui découlent de la nature des choses», le philosophe élabore une visionrationaliste de l'histoire qui s'inscrit en faux contre l'interprétation providentielle d'un Bossuet pour qui le cours del'histoire émane de la volonté divine. Livres II à XIII : Distinction entre les différents types de gouvernement, leur nature et leurs principes ; Montesquieuélabore ici sa célèbre théorie des trois gouvernements : la république, la monarchie, le régime despotique, dont lesprincipes sont respectivement la vertu — c'est-à-dire le civisme —, l'honneur et la crainte.

Pour chacun de cesgouvernements sont exposés les différents types de lois qui s'y rapportent.

Cette partie s'achève enfin sur l'analysede la liberté politique, de ses formes et de ses conditions. Livres XIV à XXV : Analyse des rapports qui existent entre les conditions géographiques et les lois.

C'est dans cettepartie que prend place la théorie des climats où Montesquieu développe l'idée, reprise par Rousseau dans sonDiscours sur l'origine des langues, selon laquelle les conditions climatiques agissent sur le tempérament des peuples et, partant, sur les lois qu'ils se choisissent. Livres XXVI à XXXI : Dans une perspective historique, analyse des législations romaine et féodale. 3.

LE CHOIX POLITIQUE DE MONTESQUIEU LA MONARCHIE L'influence de la pensée politique de Montesquieu fut considérable.

Sa méthode aussi bien que les idées qu'ildéveloppe en font un précurseur.

Mais la modernité de ses théories politiques ne doit pas être mal interprétée : s'il ainspiré les penseurs révolutionnaires, il ne fut pas républicain, considérant que la république était une forme de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles