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Le mot "marque" dans l'oeuvre de Descartes

Publié le 08/07/2010

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descartes

 

ABREGE DE LA MUSIQUE, Des degrés ou tons de musique.

 et je ne puis maintenant me souvenir assez bien comment et pourquoi cela se fait, ni même aussi pourquoi une seule note s’élevant au-dessus de la, on lui donne une marque de bémol, pour en pouvoir donner ici la raison ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des modes.

 car il serait à craindre que ces personnes n’eussent pas, comme vous, assez de bienveillance pour moi, que de vouloir bien détourner leurs yeux de dessus ce tronc informe, pour les porter sur des pièces plus achevées, et où je pense, sans flatterie, avoir donné quelques marques et témoignages de mon esprit ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS CINQUIEME, DES IMAGES QUI SE FORMENT SUR LE FOND DE L’OEIL.

 Même je pourrais, encore plus outre, vous montrer comment quelquefois elle peut passer de là par les artères d’une femme enceinte, jusqu’à quelque membre déterminé de l’enfant qu’elle porte en ses entrailles, et y former ces marques d’envie, qui causent tant d’admiration à tous les Doctes.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS HUITIÈME, DES FIGURES QUE DOIVENT AVOIR LES CORPS TRANSPARENTS POUR DÉTOURNER LES RAYONS PAR RÉFRACTION EN TOUTES LES FACONS QUI SERVENT A LA VUE.

 de ces deux lignes HB et IB, sera toujours égale à la ligne DK, qui marque la distance qui est entre les hyperboles opposées.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.

 Et à cet effet il faut mettre une barre en la machine vers P qui empêche que la règle KLM étant mue d’N vers O ne se puisse avancer vers P qu’autant qu’il faut, pour faire que la ligne 3 4 qui marque le milieu de son épaisseur parvienne jusques au plan 1 2 GOC qu’on imagine couper les planches à angles droits.

  LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE.

 Même j’aperçus au milieu de quelques-unes un point blanc fort petit qu’on eût pu dire être la marque du pied du compas dont on s’était servi pour les arrondir.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Abrégé des six méditations suivantes.

 les marques de cette distinction y sont décrites.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

 Et de vrai, on ne doit pas trouver étrange que Dieu, en me créant, ait mis en moi cette idée pour être comme la marque de l’ouvrier empreinte sur son ouvrage ;

 et il n’est pas aussi nécessaire que cette marque soit quelque chose de différent de cet ouvrage même :

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.

 Et quoiqu’il semble que pouvoir tromper soit une marque de subtilité, ou de puissance, toutefois vouloir tromper témoigne sans doute de la faiblesse ou de la malice.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

 Et quoique, regardant à l’usage auquel une horloge a été destinée par son ouvrier, je puisse dire qu’elle se détourne de sa nature, lorsqu’elle ne marque pas bien les heures ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

 mais elle est, ainsi que j’ai dit auparavant, comme la marque de l’ouvrier imprimée sur son ouvrage.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION 1re SUR LA MEDITATION PREMIÈRE.

Il paraît assez, par ce qui a été dit dans cette Méditation, qu’il n’y a point de marque certaine et évidente par laquelle nous puissions reconnaître et distinguer nos songes d’avec la veille et d’avec une vraie perception des sens ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.

 Mais j’ai souvent apporté la véritable marque par laquelle nous pouvons connaître que l’esprit est différent du corps, qui est que toute l’essence ou toute la nature de l’esprit consiste seulement à penser, là où toute la nature du corps consiste seulement en ce point, que le corps est une chose étendue, et aussi qu’il n’y a rien du tout de commun entre la pensée et l’extension.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

Et lorsque vous demandez “   comment je prouve que l’idée de Dieu est en nous comme la marque de l’ouvrier empreinte sur son ouvrage, quelle est la manière de cette impression, et quelle est la forme de cette marque “  , c’est de même que si, reconnaissant dans quelque tableau tant d’artifice que je jugeasse n’être pas possible qu’un tel ouvrage fût sorti d’autre main que de celle d’Apelles, et que je vinsse à dire que cet artifice inimitable est comme une certaine marque qu’Apelles a imprimée en tous ses ouvrages pour les faire distinguer d’avec les autres, vous me demandiez quelle est la forme de cette marque, ou quelle est la manière de cette impression.

 Et lorsque vous poursuivez, “   si cette marque n’est point différente de l’ouvrage, vous êtes donc vous-même une idée, vous n’êtes rien autre chose qu’une manière de penser, vous êtes et la marque empreinte et le sujet de l’impression “  , cela n’est-il pas aussi subtil que si, moi ayant dit que cet artifice par lequel les tableaux d’Apelles sont distingués d’avec les autres n’est point différent des tableaux mêmes, vous objectiez que ces tableaux ne sont donc rien autre chose qu’un artifice, qu’ils ne sont composés d’aucune matière, et qu’ils ne sont qu’une manière de peindre, etc.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 4.

Mais, parce que nous n’avons point maintenant d’autre dessein que de vaquer à la recherche de la vérité, nous douterons en premier lieu si de toutes les choses qui sont tombées sous nos sens ou que nous avons jamais imaginées, il y en a quelques-unes qui soient véritablement dans le monde, tant à cause que nous savons par expérience que nos sens nous ont trompés en plusieurs rencontres, et qu’il y aurait de l’imprudence de nous trop fier à ceux qui nous ont trompés, quand même ce n’aurait été qu’une fois, comme aussi à cause que nous songeons presque toujours en dormant, et que pour lors il nous semble que nous sentons vivement et que nous imaginons clairement une infinité de choses qui ne sont point ailleurs, et que lorsqu’on est ainsi résolu à douter de tout, il ne reste plus de marque par où l’on puisse savoir si les pensées qui viennent en songe sont plutôt fausses que les autres.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 23.

 ainsi, parce que l’extension constitue la nature du corps, et que ce qui est étendu peut être divisé en plusieurs parties, et que cela marque du défaut, nous concluons que Dieu n’est point un corps.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 29.

 car encore que l’adresse à pouvoir tromper semble être une marque de subtilité d’esprit entre les hommes, néanmoins jamais la volonté de tromper ne procède que de malice ou de crainte et de faiblesse, et par conséquent ne peut être attribuée à Dieu.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 14.

Toutefois le lieu et l’espace sont différents en leurs noms, parce que le lieu nous marque plus expressément la situation que la grandeur ou la figure ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 57.

Afin de connaître ceci plus distinctement, considérons que, quand il n’y a point de corps dur dans le corps fluide FD, ses petites parties a e i o a sont disposées comme un anneau, et qu’elles se meuvent circulairement suivant l’ordre des marques a e i ;

 et que les autres, marquées o u y a o, se meuvent aussi suivant l’ordre des marques o u y.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 136.

 si S est le soleil, 2 3 4 5 le cercle que la terre décrit chaque année, y prenant son cours suivant l’ordre des chiffres, 2, 3, 4, et DEFGH, la sphère qui marque l’endroit où les parties du ciel cessent d’être égales et vont en diminuant jusqu’au soleil (laquelle sphère j’ai dit ci-dessus n’être pas entièrement régulière, mais beaucoup plus plate vers les pôles que vers l’écliptique), et que C soit une comète située au-dessus de Saturne en notre ciel, il faut penser que les rayons du soleil qui vont vers cette comète sont tellement renvoyés par elle vers la sphère DEFGH que la plupart de ceux qui rencontrent cette sphère à angles droits au point F passent outre en ligne droite vers 3, mais que les autres se détournent quelque peu tout autour de la ligne F3, comme vers 2 et vers 4 ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 203.

 Car, par exemple, lorsqu’une montre marque les heures par le moyen des roues dont elle est faite, cela ne lui est pas moins naturel qu’il est à un arbre de produire ses fruits.

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

Vous direz peut-être que votre humeur ne vous porte pas à rien demander, ni à parler avantageusement de vous-même, pour ce que l’un semble être une marque de bassesse et l’autre d’orgueil.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 134.

 Mais c’est plus ordinairement une marque de mauvais naturel, à savoir, lorsque cela vient de ce qu’ils sont enclins à la haine ou à la peur ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 180.

Pour ce qui est de la raillerie modeste, qui reprend utilement les vices en les faisant paraître ridicules, sans toutefois qu’on en rie soi-même ni qu’on témoigne aucune haine contre les personnes, elle n’est pas une passion, mais une qualité d’honnête homme, laquelle fait paraître la gaieté de son humeur et la tranquillité de son âme, qui sont des marques de vertu, et souvent aussi l’adresse de son esprit, en ce qu’il sait donner une apparence agréable aux choses dont il se moque.

  Correspondance, année 1629, Au R. P. MERSENNE, 20 novembre 1629.

, et un Français en ajoutant l’affixe, qui marque le nom substantif, à aimer, fera l’amour, un Grec ajoutera le même à philein, et ainsi les autres.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur DE FERMAT, 25 septembre 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 11 octobre 1638).

 et une marque certaine qu’il se mécomptait, est qu’il disait avoir trouvé en même temps que votre construction était fausse, lorsque la base de la courbe était plus ou moins grande que la circonférence du cercle ;

  Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (POLLOT), 26 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 février 1638).

Ayant vu plusieurs marques de votre bienveillance, tant dans la lettre que Monsieur R a reçue ici de votre part, que dans une autre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire l’été dernier, avant le siège de Bréda je pense être obligé de vous en remercier par celle-ci, et de vous dire que j’estime si fort les personnes de votre mérite, qu’il n’y a rien en mon pouvoir que je ne fasse très volontiers, pour tâcher à me rendre digne de votre affection.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 15 décembre 1638.

 après cela, ayant mis la marque de deux nonante livres dans le crochet, et approcher le contre-poids, avec l’anneau, jusques à ce qu’il soit en équilibre, et marquer en cet endroit-là cent nonante, et ainsi de suite jusques au bout ;

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR (MEISSONNIER), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 29 janvier 1640.).

 Mais pour ces effigies des petits chiens, qu’on dit paraître dans l’urine de ceux qui ont été mordus par des chiens enragés, je vous avoue que j’ai toujours cru que ce fût une fable, et si vous ne m’assurez de les avoir vues bien distinctes et bien formées, j’aurai encore maintenant de la peine à les croire, bien que, s’il est vrai qu’elles se voient, la cause en puisse en quelque façon être rendue, ainsi que celles des marques, que les enfants reçoivent des envies de leurs mères.

  Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1er avril 1640.

Pour les marques d’envie, ce qui vous fait croire qu’elles ressemblent fort parfaitement aux objets, ne vient que de ce que vous trouvez étrange qu’elles puissent tant ressembler qu’elles font ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

Pour les marques d’envie, puisqu’elles ne s’impriment point sur l’enfant, lorsque la mère mange du fruit, dont elle a envie, il est bien vraisemblable qu’elles peuvent aussi quelquefois être guéries, lorsque l’enfant mange de ce fruit, à cause que la même disposition qui était dans le cerveau de la mère et qui causait son envie, se trouve aussi dans le sien, et correspond à l’endroit qui est marqué, ainsi que la mère, en se frottant à pareil endroit, au temps de son envie, y a rapporté l’effet de son imagination.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

 Et l’exemple que vous donnez, de la presse dont on marque les pistoles, est fort à propos :

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.).

 car nous n’avons point d’autre marque pour connaître qu’une substance diffère de l’autre que de ce que nous comprenons l’une indépendamment de l’autre ;

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JÉSUITE, 15 MAI 1644 (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

J’ai été extrêmement aise de voir des marques du souvenir qu’il vous plaît avoir de moi, et de recevoir les excellentes lettres du R.

  Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH, PRINCESSE PALATINE, 10 juillet 1644.

 la très favorable lettre, qui m’en donne des marques est la chose la plus précieuse que je pusse recevoir en ce pays.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

 Car la constitution de notre nature étant telle, que notre esprit a besoin de beaucoup de relâche, afin qu’il puisse employer utilement quelques moments en la recherche de la vérité, et qu’il s’assoupirait, au lieu de se polir, s’il s’appliquait trop à l’étude, nous ne devons pas mesurer le temps que nous avons pu employer à nous instruire, par le nombre des heures que nous avons eues à nous, mais plutôt, ce me semble, par l’exemple de ce que nous voyons communément arriver aux autres, comme étant une marque de la portée ordinaire de l’esprit humain.

  Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR. (NEWCASTLE), 23 novembre 1646.

Les faveurs que je reçois par les lettres qu’il a plu à votre excellence de m’écrire, et les marques qu’elles contiennent d’un esprit qui donne plus de lustre à sa très haute naissance qu’il n’en reçoit d’elle, m’obligent de les estimer extrêmement ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 décembre 1646.

 car, encore qu’il soit quelquefois un peu incommode, je suis d’un pays où il est si ordinaire à ceux qui sont jeunes, et qui d’ailleurs se portent fort bien, que je ne le considère pas tant comme un mal, que comme une marque de santé, et un préservatif contre les autres maladies.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).

 Je loue Dieu de ce que ce docteur, à qui votre altesse a prêté le livre de mes Principes, a été longtemps sans vous retourner voir, puisque c est une marque qu’il n’y a point du tout de malades à la cour de madame l’électrice, et il semble qu’on a un degré de santé plus parfait, quand elle est générale au lieu où l’on demeure, que lorsqu’on est environné de malades.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

 et la marque principale qui les fait connaître, est que celles qui viennent de l’esprit sont réciproques, ce qui n’arrive pas souvent aux autres.

  Correspondance, année 1649, REPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORUS, 5 février 1649.

Les louanges dont vous me comblez sont plutôt des marques de votre bonté qu’un effet de mon mérite, qui ne saurait jamais les égaler.

 Nous ne prenons pas pour marque d’impuissance quand quelqu’un ne peut pas faire ce que nous ne comprenons pas être possible, mais seulement lorsqu’il ne peut pas faire quelque chose que nous concevons clairement être possible.

 car la parole est l’unique signe et la seule marque assurée de la pensée cachée et renfermée dans le corps ;

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).

 Et bien que J’en aie aussi appris la guérison il ne laisse pas d’en rester encore des marques dé tristesse en mon esprit, qui n’en pourront être sitôt effacées.

 Et je prends cet emportement pour une marque d’un esprit plus fort et plus relevé que le commun.

 

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« Et quoiqu'il semble que pouvoir tromper soit une marque de subtilité, ou de puissance, toutefois vouloir tromper témoigne sansdoute de la faiblesse ou de la malice. TEXTE: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

DESCARTES Et quoique, regardant à l'usage auquel une horloge a été destinée par son ouvrier, je puisse dire qu'elle se détourne de sa nature,lorsqu'elle ne marque pas bien les heures ; TEXTE: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

DESCARTES mais elle est, ainsi que j'ai dit auparavant, comme la marque de l'ouvrier imprimée sur son ouvrage. TEXTE: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION 1 re SUR LA MEDITATION PREMIÈRE.

DESCARTES Il paraît assez, par ce qui a été dit dans cette Méditation, qu'il n'y a point de marque certaine et évidente par laquelle nouspuissions reconnaître et distinguer nos songes d'avec la veille et d'avec une vraie perception des sens ; TEXTE: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.

DESCARTES Mais j'ai souvent apporté la véritable marque par laquelle nous pouvons connaître que l'esprit est différent du corps, qui est quetoute l'essence ou toute la nature de l'esprit consiste seulement à penser, là où toute la nature du corps consiste seulement en cepoint, que le corps est une chose étendue, et aussi qu'il n'y a rien du tout de commun entre la pensée et l'extension. TEXTE: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

DESCARTES Et lorsque vous demandez “ comment je prouve que l'idée de Dieu est en nous comme la marque de l'ouvrier empreinte sur sonouvrage, quelle est la manière de cette impression, et quelle est la forme de cette marque “ , c'est de même que si, reconnaissantdans quelque tableau tant d'artifice que je jugeasse n'être pas possible qu'un tel ouvrage fût sorti d'autre main que de celled'Apelles, et que je vinsse à dire que cet artifice inimitable est comme une certaine marque qu'Apelles a imprimée en tous sesouvrages pour les faire distinguer d'avec les autres, vous me demandiez quelle est la forme de cette marque, ou quelle est lamanière de cette impression. Et lorsque vous poursuivez, “ si cette marque n'est point différente de l'ouvrage, vous êtes donc vous-même une idée, vousn'êtes rien autre chose qu'une manière de penser, vous êtes et la marque empreinte et le sujet de l'impression “ , cela n'est-il pasaussi subtil que si, moi ayant dit que cet artifice par lequel les tableaux d'Apelles sont distingués d'avec les autres n'est pointdifférent des tableaux mêmes, vous objectiez que ces tableaux ne sont donc rien autre chose qu'un artifice, qu'ils ne sontcomposés d'aucune matière, et qu'ils ne sont qu'une manière de peindre, etc. TEXTE: LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

4. DESCARTES Mais, parce que nous n'avons point maintenant d'autre dessein que de vaquer à la recherche de la vérité, nous douterons enpremier lieu si de toutes les choses qui sont tombées sous nos sens ou que nous avons jamais imaginées, il y en a quelques-unesqui soient véritablement dans le monde, tant à cause que nous savons par expérience que nos sens nous ont trompés en plusieursrencontres, et qu'il y aurait de l'imprudence de nous trop fier à ceux qui nous ont trompés, quand même ce n'aurait été qu'unefois, comme aussi à cause que nous songeons presque toujours en dormant, et que pour lors il nous semble que nous sentonsvivement et que nous imaginons clairement une infinité de choses qui ne sont point ailleurs, et que lorsqu'on est ainsi résolu àdouter de tout, il ne reste plus de marque par où l'on puisse savoir si les pensées qui viennent en songe sont plutôt fausses que lesautres.. »

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