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Nicolas BOILEAU : L'Art poétique

Publié le 22/09/2012

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boileau

Né en 1636 à Paris, mort en 1711 à Paris. 1667 : Boileau est nommé historiographe du roi Louis XIV, charge qu'il partage avec son ami Racine. 1669 : il fait son entrée à la cour avec le Discours sur la satire. 15 avril 1684 : il entre à l'Académie française sous la pression de Louis XIV. 1680 : la querelle des Anciens et des Modernes éclate. Les Modernes attaquent et remportent de belles victoires...

Perrault publie en 1687 Le Siècle de

Louis le Grand où il critique les

Anciens. Boileau mais aussi La

Bruyère et La Fontaine réagissent et

contre-attaquent en prenant la défense

des Anciens.

boileau

« Quand Nicola s Boi­ l eau-D espr éau x publie son Art poé­ tique en 1674 , la fortune de la doc­ trin e de Malh erb e, d o nt il se réc lam e, es t d é jà assise de­ puis quinze ans.

S'il n'invente pas les règles classiques , Boileau a le mérit e d e les dé finir sous une forme ver sifiée plaisant e.

Le livre L'art de bien écrire L 'Art poétique, véritable manifeste du classicisme français, est une doctrine littéraire dont les préceptes visent surtout à magnifier l'idée du beau.

Tout poète ou écrivain doit atteindre cet idéal de beauté en suivant les cinq principes sui­ vants.

En un, imiter la nature : "Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant ; 1 Mais la nature est vraie et d'abord on la sent.

1 Rien n'est beau que Je vrai, Je vrai seul est aimable ( ...

) 1 Que la Nature donc soit votre étude unique." En deux, suivre la raison ; loin des fantaisies de l'imagination et de la sensibilité, )'artiste n'entend qu' un mot d'ordre : "Aimez donc la raison ( ...

)"En trois , chercher le Bien qui se confond avec Je Beau, condition indispensable pour plaire et être utile au lec­ teur : "Le vers se sent toujours des bassesses du cœur." En quatre, imiter les Anciens car ils ont subi l'épreuve du temps et qu'il est préférable de renouveler un sujet déjà traité plutôt qu'inventer du nouveau.

En cinq , parvenir à la perfection de la forme afin d'assurer à J'œuvre J'immortalité : "Sans la langue , en un mot , J'auteur le plus divin 1 Est toujours , quoi qu'il fasse, un méchant écrivain." Un polémiste dogmatique H omme de plume et de verve, qui a ses humeurs , ses "bêtes noires" et ses protégés, Boileau ne ménage pas ses contemporains sauf les écrivains qui, comme lui, sont épris du naturel et de la raison, en particulier Molière et Racine ; ceux­ là sont ses amis.

Mais son goût, parfois trop étroit , ne fut pas infaillible : dans Je chant 1, il médit beaucoup de Ronsard, et nulle part il ne souffle mot du grand La Fontaine.

Par son dog­ matisme, il a enfermé la poésie dans un bon sens codifié, qui a , hélas, donné l'illusion aux poètes en herbe que la poésie pouvait s'apprendre ! Celui que les romantiques appelleront le "fossoyeur " des lettres passe pour un versificateur à cheval sur les règles de la grammaire et du style .

Pourtant, quand il énon­ ce les grands principes de l'élaboration de l'œuvre d'art, Boi­ leau donne raison à Voltaire : "L'Art poétique de Despréaux est sans contredit Je poème qui fait le plus d'honneur à la langue française .". »

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