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Les passions sont-elles vitales ?

Publié le 31/10/2012

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Il tenait à vous et il tient à nous d'ôter leur caractère épouvantable aux passions et de les infléchir en sorte qu'elles ne se changent pas en torrents dévastateurs. On ne doit pas gonfler ses bévues en fatalités éternelles; il faut plutôt vouloir, nous le ferons, coopérer honnêtement à la tâche de transformer toutes les passions souffrantes de l'humanité en autant de joies passionnées.

« Les passions font mourir Les passions, livrées à elles-mêmes, ne connaissent aucune limite.

Rien ne peut jamais réellement les satisfaire, sinon la mort.

Elles rongent l'âme de l'intérieur et finissent toujours par l'anéantir.

L'homme passionné est l'être de la déme- sure A utant les besoins naturels de l'hom- me sont limités, autant ses passions sont sans limite.

Voilà ce qui les «Double malheur de la pas- sion (...), malheur essen- tiel de l'amour: ce que l'on désire, on ne l'a pas encore - c'est la Mort - et l'on perd ce que l'on avait - la jouis- sance de la vie.» Denis de Rougemont, L'Amour et l'Occident rend si dangereuses.

Le tyran sanguinaire ne par- vient jamais à étancher sa soif de pouvoir et de sang.

L'histoire fournit de nombreux exemples de princes qui ont ruiné leur pays pour satisfaire leur orgueil démesuré.

La passion est la négation de la vie I " amour heureux L n'a pas d'his- toire», écrit Denis de Rougemont dans LA- mour et l'Occident.

Seul l'amour passionné, tra- gique, celui de Roméo et Juliette, par exemple, en a une.

«Il n'est de roman que de l'amour mortel» (Id.).

L'amou- reux fou n'aime en fait personne, il n'aime que l'amour.

Cet amour n'a qu'un terme: la mort.

Elle seule peut mettre fin à une quête impos- sible, puisque sans objet.

La passion est une maladie de l'âme L a passion, pour Kant, est une ma- ladie, qui exècre toute médication» (Anthropo- logie du point de vue prag- matique).

Voilà en quoi elle est mortelle.

L'amou- reux aime sa passion, même si elle le fait souf- frir.

Il ne veut pas gué- rir et préfère encore en mourir.

Il existe un point commun entre tous les passionnés: ils meurent de ne pas pouvoir vivre sans leur passion.

Comme la passion de l'ambitieux, de l'avare, celle de l'amoureux n'a pas de limite.

Les passions ne conduisent pas à la plénitude mais au manque.

Elles ne peuvent dès lors s'achever que dans la mort.. »

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