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Peut-on connaître objectivement le passé ?

Publié le 24/10/2009

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L'homme est le seul être de la nature a avoir une histoire qui est différente de l'évolution de sa propre espèce. L' ambiguïté du terme ‘‘histoire'', comme nous le rappelle R.Aron, vient du fait ‘‘qu'en français le même mot, s'applique à la réalité historique et à conscience que nous en avons''. Deux types de problèmes sont posés par l'histoire: primo, l'histoire comme connaissance, discipline intellectuelle, d'ou un problème d'épistémologie et la question l'histoire est-elle une science ? Secondo l'histoire comme réalité vécue d'ou un problème existentiel et les questions pourquoi l'histoire, et l'histoire a-t-elle un sens ?

 

La connaissance historique est la connaissance du passé de l'homme. L'histoire est l'une des dimensions de la mémoire collective elle est de ce fait un aspect des ‘‘des cultures nationales'' et contribue a une identité propre. Si, par exemple la France et l'Espagne n'ont pas la même culture c'est bien parce qu'elles n'ont pas la même histoire. La définition proposé par l'historien découle de plusieurs présupposés. Seul l'homme a une histoire, il n'y a pas d'histoire du présent. Nous devons donc ici distinguer l'historien du journaliste, donc a fortiori le discourt mûrement réfléchi du premier aux interventions chocs et à vif de l'autre, ce qui n'est en fait que suivre la pensée de Descartes ‘‘seul le raisonnement mène à la Vérité''.

« naturellement celle de l'historien lui-même.

Il n'est jamais un spectateur indiffèrent, mais une conscience donc unêtre dont l'expérience et la personnalité influencent la compréhension.

Un exemple illustre est celui de Jeanne d'Arc,était-elle vraiment illuminée ou une espionne, que doit-on déduire de l'entrevue alors privée qu'elle a eu avecCharles VII ? Pourquoi l'histoire de l'ex-URSS est-elle si différente pour un historien communiste à celle d'un historiende droite? Deux autres types de subjectivité encore plus insidieuses mine ou sert le travail de l'historien.

Sertl'historien quand elle est soumise, condamné par la conscience morale mais réalisée en toute conscience.

Le partipris repose sur une intention de tromper l'autre sur le passé afin de lui transmettre ses propres convictions.

Exempleles révisionnistes pro-néonazis.

Sape l'historien quand elle est inconsciente, celle qui a pour objet de ce rendresympathique, compréhensible pour le novice, en un mot imprécise donc n'étant pas le reflet de la réalité. L'histoire faite par un historien ne peut être objective au sens strict, mais l'historien peut être ( il le doit !) objectif au sens commun du terme c'est à dire impartial.

En dépit de tout ceci il reste une possibilité d'une histoireobjective.

Les historiens travaillent en commun ce qui permet la rectification des thèses, la méfiance à l'égard d'unesensibilité propre s'accroît.

La multiplicité des interprétations n'est pas un mal en ce qu'elle reflète la multiplicité despoints de vue quand l'événement se déroulait.

Une autre méthode en faveur du travail historique, et non la moindreest le recoupement en aveugle de diverses études menées par diverses équipes qui aboutissent sans concertation àla même connaissance historique.

Bien que la raison du plus grand nombre ne soit pas le meilleur (ici la vraie), onpeut ici supposer que si les recherches ont été menées aussi scientifiquement que possible que leur conclusion estau minimum incomplète. Après avoir discuter de la connaissance historique et avoir conclu qu'elle ne peut être au maximum, vu les facteurs minimalisants dus au sujet même, qu'une connaissance rationnelle déduite de faits lacunaires et sommetoute assez imprécise et incomplète.

Combien de points flous forment ‘‘les mystères de l'histoire''.

Examinonsmaintenant, en développant ce qui précède, le pourquoi de l'histoire.

Pourquoi les hommes ont-ils une histoire?Question liée à l'idée de progrès.

Parlons donc de l'histoire et la philosophie, et du sens de l'histoire. Selon Hegel il existe trois formes d'histoire, l'histoire originale faite par les contemporains, vivante, concrète, mais manquant de rationalité.

L'exemple de ce type d'histoire est quotidien, il suffit de regarder les journalistes etleurs reportages ‘à chaud' où l'on met en exergue l'image fascinante à défaut d'une réflexion détachée objective etcomplète.

L'histoire réfléchie où le recul par rapport au passé permet une plus grande objectivité, mais reste tout demême limité à un fragment du passé.

C'est l'histoire des livres, des documentaires.

Et l'histoire philosophique qui faitla synthèse des résultats de l'histoire réfléchie et dégage le sens de l'histoire.

Cependant comment admettre unehistoire pour un monde tel que le présente Nietzsche: ‘‘Le monde existe; il n'est pas quelque chose devient, quelquechose qui passe.

Ou, plus exactement: il devient, il passe, mais il n'a jamais commencé à devenir, il n'a jamais cesséde passer, -il se conserve sous les deux formes...

Il vit sur lui-même: ses excréments sont sa nourriture.''? Ledernier problème qui ce pose, se rapproche assez des problèmes de retranscription posés précédemment, il s'agitcomme le constate Hegel du fait que les hommes agissent rarement pour des motifs tels que la raison ou laconscience morale, mais plutôt par intérêt personnel: ‘‘Rien de grand ne c'est accompli dans le monde sans passion''ou bien pour rester dans les idées chères à Rousseau :‘‘Il n'y a que la passion qui nous fasse agir ''.

Car les hommeshistoriques en agissant pour eux, produisant un sens qui les dépasse plus sûrement que s'ils l'avaient eu pour but.C'est si l'on en croit Hegel ‘‘ce qu'il faut appeler ruse de la raison quand elle laisse agir à sa place les passions''. Les anciens avaient divinisé l'histoire: ils en faisaient une Muse, sous le nom de Clio et la représentaient couronnée de lauriers, une trompette dans la main droite, un manuscrit roulé dans la main gauche, au mépris del'objectivité, les récits ‘historiques' d'alors ressemblés plus à l'Illiade d'Homère qu'a la science historique dont on poseHerodote comme le père.

Une vraie transition naissait alors entre l'histoire et l'épopée.

L'apport de la méthodescientifique du siècle des Lumières et d‘historiens ‘indépendants' et non plus d'Etat ou d'Eglise ne fait qu'accentuerla tendance.

Le problème posé par la connaissance historique entraîne un problème de justification du passé qui esttrop souvent comme le dit Nietzsche du domaine du ‘‘culte du fait accompli''.

La recherche historique tend de nosjours à devenir de plus en plus scientifique et d'être ainsi le reflet le plus pur de la réalité passé.

La méthodeavance, se détache de la subjectivité des faits historiques, cependant ‘‘croit-on que la véritable connaissance desévénements soit séparable de celles des causes, de celle de leurs effets, et que l'historique tienne si peu du moral,qu'on puisse connaître l'un sans l'autre?''(Rousseau). De plus l'histoire de part sa nature même n 'est-elle pas soumise aux limites imposées par la nature de l'homme? L'histoire rapportée par l'homme ne serait-elle pas une trame au travers de laquelle nous ne voyonsseulement sûrement que les grands traits de l'histoire, ou pour reprendre la métaphore d ' Einstein :‘‘un trou deserrure au travers duquel on voit le monde, et l'on essaie d'en déduire la nature de celui-ci''.

En définitive l'histoireest un moyen de connaître les hommes et de préparer l'avenir et doit être au service de la vie, si toutefois l'hommedans son intelligence retient ‘les leçons de l'histoire'.. »

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